Actualités :: Tentative présumée de putsch : Le procès prévu pour le 6 avril (...)

L’instruction judiciaire de la tentative présumée de putsch est achevée depuis le 12 mars 2004 et la première audience du jugement est prévue pour le 6 avril prochain. C’est l’essentiel de la conférence de presse donnée hier par Abdoulaye Barry, commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouaga.

Comme pour confirmer que l’incendie survenu le samedi 13 mars dernier à la justice militaire n’a rien endommagé et "qu’on peut juger dedans" comme l’a laissé entendre un officiel (cf. l’Observateur Paalga du 15 mars), c’est dans la salle d’audiences de la justice militaire qu’Abdoulaye Barry a rencontré les journalistes.

D’emblée, il dira que l’instruction préparatoire du dossier de la tentative présumée de putsch est terminée depuis le 12 mars 2004. "La Chambre de contrôle a fait l’arrêt de renvoi devant la chambre des juges" , qui connaîtra de l’affaire. En outre, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire a laissé entendre qu’il y a eu 4 non-lieu comme nous l’écrivions dans notre édition d’hier et qu’après cet arrêt de non-lieu, seuls 13 inculpés seront jugés à partir du 6 avril 2004 pour les chefs d’inculpation suivants :"complot et attentat contre la sûreté de l’Etat" pour tous les 13 , et "trahison" en plus pour le capitaine Ouali Diapagri Luther.

Depuis également le 12 mars, le juge d’instruction est déssaisi du dossier, qui est maintenant entre les mains du commissaire du gouvernement.

"Les détenus se portent bien"

Concernant l’incendie qui est survenu 48 heures plus tôt à l’immeuble abritant la justice militaire, le commissaire du gouvernement a réaffirmé qu’il s’agit d’un incendie accidentel, mais que la gendarmerie a été saisie pour éclaircir davantage cet incident.

Quel est l’état de santé des détenus actuellement ? questionna un journaliste : "ils se portent bien... Récemment il n’y a pas eu de cas de maladies... Il y avait Minoungou Philippe qui souffrait... il y avait Norbert Tiendrebéogo également qui avait des problèmes de nerf et qui boîtait un peu..." , a répondu Abdoulaye Barry.

Interrogé sur un éventuel dédommagement et le rétablissement de l’honneur des quatre personnes ayant bénéficié de non-lieu... le commissaire Barry affirmera que malheureusement, la législation burkinabè n’a pas prévu cela.

En ce qui concerne l’implication de pays étrangers, le Togo et la Côte d’Ivoirre notamment dans cette affaire, la justice burkinabè persiste et signe : "L’instruction a établi les faits de cette implication et c’est du reste ce qui fait que le capitaine Ouali est inculpé pour "trahison", c’est-à-dire intelligence avec l’ennemi.

"Djibril Bassolet a raison, nous aussi"

Et les propos du ministre de la Sécurité, Djibril Bassolet, concernant le Togo qui s’apparentaient à un démenti ? Réponse : "Je n’ai pas de commentaire sur ces propos... nous traitons cette affaire sur le plan judiciaire... Le Togo a répondu à la commission rogatoire... la Côte d’Ivoire, non..."

Sur cette question, le commissaire adjoint près le tribunal militaire, le commandant Abdoul Karim Traoré, ajoutera en substance, qu’il n’y a pas contradiction entre les propos du ministre de la Sécurité et ce que la justice a dit, et que surtout ce n’est pas en tant que juge que le ministre a parlé ..."Le ministre Bassolet a raison, la justice aussi" , a-t-il ajouté.

Quant à Me Farama Prosper, inculpé par la justice burkinabè pour violation du secret de l’instruction, jusque-là, il n’a pas été suspendu du Barreau du Burkina et garde ses prérogatives d’avocat. Il a même assisté son client le 12 mars dernier à la Chambre de contrôle, et le 6 avril prochain, il pourra le faire, "si d’ici là il n’est pas suspendu", a répondu Barry à une question relative à la situation de cet avocat.

En rappel, le code pénal en son article 109 puni de 5 à 10 ans d’emprisonnement pour les cas avérés de complot et l’article 110 punit de 10 à 20 ans ceux liés à l’attentat. Quant à la trahison, c’est la prison à vie. Le procès sera public et la presse pourra y assister mais sans micro, ni cameras.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur

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