Actualités :: 6e anniversaire du G-14 : Appel à l’unité des partis d’opposition

Les partis politiques de l’opposition réunis dans le Groupe du 14-Février (G-14) ont rencontré jeudi 19 février 2004 à Ouagadougou, la presse, dans le cadre de la célébration du sixième anniversaire de la naissance du groupe. Il a été question du bilan des six ans d’activités du G-14 et de sa position sur la situation sociopolitique nationale de l’heure.

Le 14 février 1998, dix partis politiques de l’opposition burkinabè se rencontraient pour coaliser leurs forces dans une structure commune appelée Groupe du 14-Février (G-14). Les objectifs du groupe étaient entre autres, l’instauration d’une véritable démocratie au Burkina Faso et la restauration des principes républicains de gestion de l’Etat.

"Six ans après, que peut-on dire du Groupe du 14- Février", s’est interrogé le président de semaine du G-14, le député Bénéwendé Stanislas Sankara.

Au-delà de sa contribution à la mise en place du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques pour la lutte contre l’impunité au Burkina Faso et pour la conscientisation des citoyens sur leurs droits, le G-14 affirme avoir aussi mené beaucoup d’activités et les acquis sont importants.

Des acquis et des échecs

Le G-14 prend à son compte, les réformes institutionnelles touchant au code électoral, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au statut de l’opposition, à l’accès de l’opposition aux médias d’Etat, etc. A cela, s’ajoute la relecture de l’article 37 de la Constitution qui retient dorénavant la limitation à deux (2), du mandat présidentiel avec une durée qui passe de sept (7) à cinq (5) ans par mandat.

Le G-14 qui a aussi pris part aux élections législatives de 2002 s’en est sorti avec 16 députés contre 6 à la précédente législature. Il révèle par ailleurs bénéficier d’une oreille attentive dans de nombreuses chancelleries présentes au Burkina Faso. Le G-14 dispose désormais de statuts et règles de fonctionnement ainsi que d’un code de conduite.

Par ailleurs, le G-14 reconnaît des insuffisances et des échecs qui ont été enregistrés au cours de ses six années d’existence. Parmi les insuffisances, le président Bénéwendé Sankara dans sa déclaration liminaire, cite la faible structuration du groupe qui ne permet pas des réactions rapides face à certains événements, la faible visibilité du G-14 aussi bien à Ouagadougou que dans les provinces. Le groupe a enfin, regretté l’impossibilité à présenter des listes d’union aux élections législatives de mai 2002, et à rassembler dans un même groupe parlementaire les députés issus des partis membres.

Le G-14 qui se considère comme "La boussole et la référence de l’opposition politique au Burkina Faso", précise avoir réactualisé ses objectifs. Il lance un appel à tous les partis démocratiques burkinabè de l’opposition qui veulent travailler pour l’avènement d’une alternance ou d’une alternative au Burkina, à rejoindre ses rangs.

Actualité oblige, le G-14 a dénoncé et condamné la répression par la police de l’assemblée générale des commerçants du marché central de Ouagadougou le 12 février dernier. La question de la tentative présumée de putsch a été aussi abordée à cette occasion. Le groupe s’insurge contre "cette justice à double vitesse qui couvre les assassins comme ceux de Norbert Zongo, Thomas Sankara, Boukary Dabo pendant que pour une simple présomption de tentative d’un putsch dibutatif, des coupables sont tous désignés et la sentence prête selon la volonté du roi seigneur".

Tout en exigeant la libération du président du Front des forces sociales (FFS), Norbert Tiendrébéogo, le G-14 demande toute la lumière sur cette affaire et la fin des détentions et des interpellations de ses membres et ceux du Collectif.

Interrogé sur la prochaine candidature du G-14 aux élections de 2005, le groupe rassure que la politique de la chaise vide est terminée. "L’opposition ira aux élections de 2005 mais nous n’avons pas encore tranché la question des candidatures au sein de notre groupe", affirme M. Christian Koné, membre du G-14.

Pour ce qui est de la candidature du président Blaise Compaoré, les membres du G-14 pensent que la Constitution en son article 37, ne devrait pas le permettre.

Enok KINDO


Les partis membres du G-14

Le groupe du 14-Février est composé de :

- Front des forces sociales (FFS)

- Front patriotique pour le changement (FPC)

- Groupe des démocrates et patriotes (GDP)

- Parti africain de l’indépendance (PAI)

- Parti pour la démocratie et le progrès/Parti socialiste (PDP/PS)

- Parti des forces indépendantes pour le développement (PFID)

- Parti national républicain/Juste voie (PNR/JV)

- Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS)

- Parti pour la démocratie sociale (PDS).

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