Actualités :: Tentative de déstabilisation : le MBDHP exige de voir les détenus

Suite aux arrestations intervenues dans le cadre de l’enquête sur la tentative de déstabilisation, le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) a organisé une conférence de presse jeudi 30 octobre au centre national de presse Norbert-Zongo.

Il a été question avec les journalistes des activités effectuées par le Mouvement dans le cadre de la détention des accusés.

Dans sa déclaration liminaire, le président du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) M. Halidou Ouédraogo a indiqué que son mouvement se devait de réagir et de prendre le dossier en main au regard de ses missions de protection, de promotion et de défense des droits humains. Selon le président Halidou Ouédraogo, prenant appui sur les demandes d’information et d’intercession des familles des personnes interpellées, le MBDHP a dès le 8 octobre 2003 pris attache avec le procureur général, commissaire du gouvernement près le tribunal militaire.

Après avoir réuni un certain nombre de résultats d’enquête et écouté ses militants et partenaires, le MBDHP a produit une déclaration dans laquelle il demandait aux autorités de fournir les preuves à la tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Pour le président du MBDHP, des dommages physiques allant jusqu’à la suppression de vies humaines sont intervenus au Burkina Faso dans des conditions non encore élucidées, de même que des "interpellations intempestives des responsables des Organisations démocratiques de masse et de partis politiques courant 1999-2002" sont des accusations d’intelligence avec l’ennemi, d’atteinte à la sûreté de l’Etat et autres.

Pour Halidou Ouédraogo, "le mal fait à des citoyens burkinabè sur les accusations de complot est profond, récurrent et ne doit pas continuer !". Son Mouvement attend toujours les preuves de l’accusation des personnes impliquées dans le complot annoncé le 7 octobre.

La rencontre avec le Commissaire du gouvernement

Le 8 octobre 2003, une délégation du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) et du Mouvement burkinabè pour l’Emergence de la Justice sociale (MBEJUS) a été reçue par M. Abdoulaye Barry, procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou désigné comme commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire. Il a été question des informations sur la question du complot, des conditions de détention des personnes détenues, des circonstances de la "pendaison par pantalon" du sergent-chef Kaboré. Il a aussi été question du nombre de personnes détenues et de la volonté des organisations de défense des droits humains de rendre visite aux personnes arrêtées.

Pour le président du MBDHP, s’ils se sont réjouis que la justice ait pu se saisir de l’affaire, ils restent cependant sceptiques sur la véracité de la tentative du putsch et les bonnes conditions de détention des personnes arrêtées. Halidou Ouédraogo a déploré le fait que jusqu’à présent aucune organisation de défense n’ait pu encore rendre visite aux détenus "Ni les familles des personnes arrêtées, (les femmes et enfants,) ni le MBDHP n’ont pu rendre visite aux personnes arrêtées et cela pose de nombreux problèmes" a-t-il indiqué.

Au cours de la conférence de presse, il a également été relevé les délais prolongés de la garde-à-vue à l’encontre des personnes arrêtées. Pour le MBDHP, cet aspect n’est pas en conformité avec le droit positif burkinabè et constitue une cause de nullité de la procédure. Pour le mouvement, les détenus ne sont pas des délinquants de droit commun et doivent être traités en conséquence.

A la question de savoir quelles mesures seront prises par le MBDHP, M. Halidou Ouédraogo répondra que son association usera des moyens légaux. Pour lui, il n’est pas nécessaire d’organiser des marches et des meetings, car le Burkina Faso a signé des conventions internationales sur les droits de l’homme. Il s’attend donc à ce que ces conventions soient respectées, et que le dossier soit traité dans la transparence.

Bachirou NANA
Bouma Ernest NEBIE
Sidwaya

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