Actualités :: Répression de l’AG des commerçants de Rood Woko : Hamidou Sawadogo, l’amputé (...)

Donné pour mort par dame rumeur, Hamidou Sawadogo qui a vu sa jambe gauche partiellement amputée à la répression de l’Assemblée générale (AG) des commerçants de Rood Woko, explique, couché dans son lit d’hôpital à Yalgado, le calvaire qu’il a vécu ce jeudi 12 février 2004.

"Le jeudi matin, je me suis rendu au lieu de l’assemblée générale. Nous nous étions regroupés en attendant le début de la cérémonie qui était prévue pour 10 heures. Ainsi, quand Marou Sakandé le président de l’USPCK commença à parler, les forces de l’ordre se sont mises à tirer sur la foule. Elles m’ont visé et tiré sur moi. Je suis tombé, quand j’ai voulu me relever, je me suis aperçu que mon pied était cassé. J’ai alors crié et on est venu me prendre pour aller à l’hôpital".

Tel est le récit de Hamidou Sawadogo, pour expliquer ce qui lui est arrivé le jeudi 12 février 2004 à la répression de l’AG des commerçants de Rood Woko. C’était à notre passage dans la chambre 5 de chirurgie A de Yalgado où il est hospitalisé. Propriétaire de deux hangars au grand marché Rood Woko avant l’incendie, M. Sawadogo est aussi préoccupé de "son devenir". C’est ainsi qu’il attendait impatiemment sa reconstruction.

Un jour, dit-il, le président du marché nous a informés qu’on l’a convoqué avec dix (10) autres responsables des commerçants pour la présentation de boutiques-témoins sur le site de l’hippodrome. Quand ils s’y sont rendus, les autorités communales leur ont posé des questions auxquelles ils n’ont pas pu répondre sur place. Les responsables des commerçants ont demandé à rencontrer leurs camarades avant de se prononcer. C’est dans ce cadre, soutient Hamidou Sawadogo, que l’AG du 12 février a été convoquée. "C’était l’occasion pour nos responsables de nous expliquer ce que l’Etat voulait au juste".

Dès son arrivée aux urgences chirurgicales, Hamidou Sawadogo a vu son membre inférieur gauche amputé au niveau de la cuisse. L’autre pied droit a été brûlé mais n’est pas menacé d’amputation. Il a tenté de remercier le personnel soignant pour l’attention particulière dont il fait l’objet depuis son admission à l’hôpital Yalgado Ouédraogo. "Les médecins et les infirmiers m’ont énormément supporté" , a confié M. Sawadogo.

Que s’est-il passé ?

Hamidou Sawadogo doute que ce soit du gaz lacrymogène que les forces de l’ordre ont utilisé contre lui. "Ma jambe s’est fracturée sur place. Tout le pied était enlevé. Les balles ont dû sortir. Mais je laisse tout ce qui m’est arrivé entre les mains de Dieu". Selon M. Raphaël S. Barro, major de la chirurgie A de l’hôpital Yalgado, Hamidou Sawadogo souffre d’une amputation de la jambe gauche. Sa jambe droite, a ajouté le major Barro, est atteinte de brûlures mais elle peut être récupérée. Quant à la nature du projectile que le malade a reçu, le major précise que celui-ci est le seul à pouvoir donner de plus amples informations.

"Puisque sa jambe a été amputée dès son arrivée aux urgences chirurgicales avant d’être admis dans notre service", a ajouté le major de la chirurgie A . Toutefois, il s’est voulu rassurant sur l’état de santé de M. Hamidou Sawadogo : "Sa jambe a été traumatisée et les médecins étaient obligés de l’amputer. Tout le personnel soignant travaille à la consolider pour que M. Sawadogo recouvre la santé le plus rapidement possible".

Jolivet Emmaiis Sidibé
PAG BELEGUEM
Sidwaya

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