Actualités :: Gouvernement - partis politiques : Lever toute équivoque sur le recensement (...)

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Moumouni Fabré a rencontré mardi dernier, à la salle de conférences de l’hôtel de ville de Ouagadougou, les partis politiques pour un entretien autour du prochain recensement administratif de la population.

Décidé par le gouvernement en sa séance du conseil des ministres du 4 février passé, cette opération de recensement susciterait beaucoup d’interrogations au sein de la classe politique nationale. C’est donc pour taire définitivement les inquiétudes et lever toute équivoque que M. Moumouni Fabré a souhaité les rencontrer pour échanger de vive voix. Il était entouré de secrétaires généraux des départements ministériels concernés ainsi que des membres du Comité technique de suivi du recensement administratif (RAP).

Une trentaine de partis politiques dont quelques-uns seulement représentés par leurs premiers responsables ont répondu présent à l’invitation du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation sur la centaine (exactement 94) de formations ou organisations politiques reconnus au Faso.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation leur en est reconnaissant même s’il déplore une certaine difficulté à leur transmettre l’information.

En effet, nombre de partis ne disposent même pas de la simple boîte postale, n’en parlons pas de numéro téléphonique.

Ce qui pourrait expliquer leur absence. D’autre part, les premiers responsables des partis présents étaient sans doute du côté de la CENI où se déroulait également une autre rencontre. Mais l’essentiel n’était-il pas de participer ? Ce qui est sûr, le MATD dit avoir souhaité cette rencontre pour établir une passerelle d’échanges et de concertations fondée sur la nécessité de les associer intimement à l’opération de recensement administratif.

"Comment seront-ils associés ?", ont demandé les partis politiques qui ont surtout posé des questions d’éclaircissement.

"La rencontre visait d’abord à vous donner l’information", a répondu le ministre Fabré qui ajoute que le projet de décret portant institution et organisation du recensement administratif a pour finalité immédiate, la mise en place d’un dispositif organisationnel pour une opération de collecte massive de données et à terme, la pérennisation du recensement administratif comme instrument d’information stratégique de l’administration dans toutes ses composantes.

Selon lui, l’opération de recensement administratif qui aura lieu bientôt, au plus tard fin avril, vise à combler une lacune en permettant à notre administration de mettre à la disposition des services déconcentrés, des chercheurs, des ONG et de simples citoyens, l’état de la population et des infrastructures communautaires dans chaque localité.

La plupart des estimations utilisées actuellement dans notre pays reposent sur des projections à partir du dernier recensement général de la population.

"Cette situation est préjudiciable à l’action administrative", indique Moumouni Fabré.

Le recensement administratif, c’est quoi ?

Le recensement administratif est un outil qui complète le recensement général de la populations opéré tous les dix ans. C’est un instrument de mesure et d’analyse qui permet de comparer des données quantitatives et les différentes tendances d’évolution démographique et mieux cerner les besoins de la population, notamment dans les services sociaux de base tels que la santé et l’éducation.

"Les deux types de recensement (Recensement général de la population et recensement administratif de la population) se complètent .

Harmonieusement, l’un pouvant servir de base au fichier électoral, identitaire et au renforcement de l’Etat civil, et l’autre devant servir de repère aux grands agrégats démographiques et statistiques et l’orientation des politiques sectorielles", soutient Moumouni Fabré qui rappelle que le recensement administratif est fondé en partie sur un questionnaire directif devant permettre, ménage par ménage, de saisir la situation de la scolarisation des enfants en âge de l’être.

Cette opération permet également de s’enquérir de la profession ou de l’occupation de chaque adulte et de chaque adolescent non scolarisé. Ce qui constitue une source précieuse d’informations relatives à la situation de l’emploi et spécifiquement du travail des enfants.

Mais un de ses volets le plus important, c’est qu’il est le seul instrument permettant de parvenir à une complétude de l’Etat civil par la mise en place d’un fichier national d’Etat-civil. Ce qui ne manquerait pas de mettre fin aux fraudes et falsifications sur ces documents.

A terme, l’opération débouchera sur la mise en place d’un fichier identaire fiable. Ce qui renforce le processus de sécurisation des actes d’identité actuellement en cours.

Les partis politiques ont alors souhaité que l’opération soit conduite avec le maximum de sérieux afin de lui garantir toute la transparence nécessaire.

Ce que le ministre a promis de prendre en compte tout en demandant aux partis politiques de se tenir prêts à accompagner le gouvernement. Il leur a notamment demandé d’expliquer le bien-fondé de l’opération aux populations afin que personne ne se dérobe car martèle-t-il, les données ne serviront pas pour une quelconque imposition de celles-ci.

Il a enfin, présenté les membres du comité de pilotage du recensement administratif. Notons que l’opération coûtera un milliard cent trente cinq millions de francs CFA et s’étalera sur vingt (20) jours. Il mobilisera 1200 agents recenseurs. Le prochain recensement devant intervenir dans cinq ans.

Victorien A. SAWADOGO
Sidwaya

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