Actualités :: Destructions des biens publics et privés : Qui arme ces vandales (...)

Qui arme ces vandales ? En d’autres temps, on aurait tourné le regard vers le Collectif. Mais après la décantation en son sein, ces méthodes d’un autre âge qui consistent à détruire, casser, que d’aucuns de ses anciens leaders privilégiaient comme moyen de lutte, ont cessé. Et son action s’est normalisée dans le respect des valeurs républicaines. Alors qui donc arme ces vandales ?

On n’a pas besoin d’être clerc pour le deviner. Ces destructions de biens publics et privés portent le sceau de la récupération politicienne. L’identification des planificateurs de cette barbarie destructrice est aisée lorsqu’ils signent leur forfait.

Casser et détruire au Burkina Faso est une marque déposée que personne ne saurait disputer hélas, à Me Hermann Yaméogo !

Pour s’en convaincre, le "tract" de l’UNDD dévoile le visage de ces conspirateurs de l’ombre. La conspiration est partie d’une rumeur : "Rood Woko a été vendu". Cette désinformation persistante n’a pas été démentie. Certes, l’on ne gouverne pas avec la rumeur, mais lorsqu’elle devient une arme politique, elle doit être considérée avec attention : les savants de l’"intox" qui, de leur laboratoire, préparent les "bides" savent le poids d’une rumeur dosée visant des cibles affectées, tels les commerçants, par l’incendie de leur gagne-pain.

Les honnêtes commerçants n’ont pas compris que suite à l’incendie de Rood Woko, le 27 mai 2003, ils sont devenus un enjeu politique et électoral. Le malheur qui les frappe est un terreau fertile que des politiciens peuvent exploiter à tout moment. La polémique politicienne entretenue dès le lendemain de l’incendie en est la preuve éloquente.

Leur seul tort, c’est leur naïveté, l’erreur de n’avoir pas cherché à maîtriser cette donne. Ainsi, en convoquant cette assemblée générale du 12 février 2004, ils donnaient à des acteurs politiques, sur un plateau d’or, le prétexte de mettre en exécution leur plan diabolique. Et comme le meeting a été réprimé par les forces de l’ordre, la mayonnaise ne pouvait que prendre.

Le reste n’est qu’un jeu d’enfants. Oui, des gamins de douze à treize ans armés psychologiquement, voire drogués, qui, avec des gourdins, des barres de fer outillées sont passés à la vendetta. Eparpillés à divers endroits, ces jeunes avaient pour mission : détruire, casser des biens publics et privés. Face à cette furie juvénile manipulée, les forces de l’ordre ont fait preuve de retenue. Les dégâts sont énormes. Les commerçants eux-mêmes n’en reviennent pas et ne comprennent rien. Ils ont été débordés par des sorciers politiques. Ces parrains qui mettent les rues de Ouagadougou à feu pour "qu’ils ne soient pas dépossédés de Rood Woko" (1).

Mais en réalité, l’homme du "tekré" par "les empêchements absolus", feint de pleurer la détresse des commerçants pour passer à l’action subversive car il veut "forcer le retour à une gouvernance légitime et démocratique" (2).

Clairement, il a fait le choix pour la énième fois du renversement des institutions républicaines par "la légitime résistance" (3) afin de "mettre fin à la gestion prébendaire de ce pouvoir et imposer le retour à la normalité constitutionnelle"...(4). Il n’y a qu’un seul mot pour qualifier cette maladie du putshisme : inadmissible. Après donc ces destructions et casses dont certains sont eux-mêmes les victimes, il n’a pas fallu longtemps aux commerçants pour qu’ils comprennent que leur cause a été exploitée à d’autres fins. Et à présent, c’est à Me Hermann Yaméogo de vivre le véritable effet boomerang d’une désapprobation populaire et totale de la violence en politique.

Par Michel OUEDRAOGO
NB : (1), (2), (3), (4) : Extraits de la déclaration de l’UNDD

Sidwaya

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