Actualités :: Point de presse du gouvernement : Des ministères menacés de fermeture

La problématique de la transformation des productions locales et la création d’entreprises, puis la nouvelle réglementation sur les conditions de la retraite au Burkina, ont constitué l’ossature du point de presse du gouvernement, vendredi 30 janvier 2004. Actualité oblige, il y a été également question du bilan partiel du hadj 2004.

Mme Odile Bonkoungou, secrétaire générale du gouvernement et du Conseil des ministres, les ministres Salif Diallo (Agriculture, Hydraulique et Ressources halieutiques), Moumouni Fabré (Administration territoriale), Lassané Sawadogo (Fonction publique et Réforme de l’Etat) et Joseph Kahoun (Information), ont animé le point de presse du gouvernement de vendredi dernier.

Une occasion qu’ils ont saisie, dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, pour répondre aux interrogations de la presse nationale, sur certaines décisions fortes du Conseil des ministres du mercredi 28 janvier 2004. Il s’agit, primo, de la question de la transformation des productions locales et de la création d’entreprises. Secondo, de l’adoption du décret portant fixation du régime des limites d’âge pour l’admission à la retraite des agents de la Fonction publique et l’institution d’un congé de fin de service.

Enfin, le bilan partiel de l’organisation de la mise en route des pèlerins burkinabè pour le hadj 2004. La coordination des interventions des différents ministres présents à ce point de presse, a été assurée par Mme Odile Bonkoungou, en l’absence du porte-parole du gouvernement, M. Adama Fofana effectuant actuellement son premier pèlerinage à La Mecque.

Pourquoi cette volonté tous azimuts de travailler à transformer les produits locaux générés par l’agriculture et à créer des entreprises sous la houlette de l’action gouvernementale ?

N’est-ce pas là le signe fort de l’échec de certaines politiques de privatisation mises en place, avec la bénédiction des institutions de Bretton Woods, cette dernières décennie ? Ceux-ci voudront-ils bien accompagner l’Etat burkinabè dans ce nouveau choix de politique économique en faveur de l’agriculture burkinabè ?

Prendre ses responsabilités

Voilà, entre autres, des questions posées par les journalistes, au sujet du premier point abordé à ce point de presse. Et Odile Bonkoungou et Salif Diallo de dire que, devant le peu de performance et d’audace dans la création d’entreprises burkinabè pour transformer les produits locaux et créer des entreprises, le gouvernement se sent interpellé.

D’une part, pour "faire bouger ce secteur capital de l’économie nationale", en venant en appui aux filières agropastorales (lait, fruits, légumes, alimentation du bétail) et d’autre part, pour résorber les surplus de l’activité agricole.

En tout cas, ont affirmé avec force M. Salif Diallo et Mme Odile Bonkoungou, le Burkina Faso est un pays pauvre qui cherche des solutions à sa pauvreté : Si aujourd’hui, le bilan des réformes engagées n’est pas satisfaisant, il faut changer le fusil d’épaule ; l’essentiel étant de faire un bilan diagnostique sérieux pour identifier les causes et trouver d’autres remèdes.

D’autant plus qu’une certaine dynamique entretenue au niveau des projets et programmes, notamment dans le secteur agricole, a permis d’obtenir des résultats au plan de la sécurité alimentaire et de l’organisation du monde rural ; des éléments nouveaux à prendre en compte dans une vision nouvelle (la production céréalière en saison sèche et le Programme Saaga en sont des exemples).

Lors des présentations de vœux des corps constitués au président du Faso, le chef de l’Etat a pris le 28 décembre 2003, l’engagement de réviser à la hausse, l’âge de départ à la retraite des agents publics. Le ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, après étude de la situation, a proposé un projet de mise en œuvre qui a été adopté par le Conseil des ministres.

Après donc la décision politique du président Compaoré, on assiste ainsi à la mise en musique par l’équipe gouvernementale. Avec la prorogation de l’âge de la retraite des fonctionnaires de l’Etat, en attendant que cela indique la voie au secteur privé. Selon la secrétaire générale du gouvernement et du Conseil des ministres, Mme Odile Bonkoungou, la fixation de l’âge actuel de la retraite vise à trouver réponse à des difficultés auxquelles la Fonction publique fait face : "La non capitalisation. La diminution des effectifs du personnel de l’administration. Les difficultés rencontrées par les institutions de la sécurité sociale".

Pas de demi-mesure

Mais alors, pourquoi ces choix, alors que l’on aurait plutôt dû faire appel à ces milliers de jeunes Burkinabè au chômage actuellement ?

Les fonctionnaires qui devraient aller à la retraite en 2004 ou dans les trois prochaines années peuvent-ils bénéficier de mesures exceptionnelles pour échapper à la nouvelle loi ? Et ceux qui sont actuellement sous le régime de la réquisition ?

Questions de journalistes...

Lassané Sawadogo de dire que les présentes mesures vont résoudre un problème ponctuel : celui de permettre à des ministères (Agriculture, Fonction publique, Affaires étrangères, etc.) menacés de "fermeture" pour insuffisance de personnels qualifiés, de "respirer". Mais elles iront de paire, selon lui, avec une dynamique politique d’embauche des jeunes à la Fonction publique mais aussi et surtout, avec la création d’emplois nouveaux par la promotion en cours, de l’initiative privée.

Evoquant la question de ceux qui ont actuellement 54, 53 ou 52 ans, le ministre Lassané Sawadogo a affirmé que "force reste à l’Etat" et que par conséquent, il n’y a pas de "demi-mesure" : le nouveau décret leur est appliqué. Quant à ceux qui sont actuellement réquisitionnés, leur "avenir", selon le ministre de la Fonction publique, dépendra du renouvellement ou non de cette réquisition.

Le ministre Fabré Moumouni de l’Administration territoriale a quant à lui, révélé que malgré des difficultés de départ, "tous les candidats" au pèlerinage musulman ont pu faire le voyage sur l’Arabie Saoudite où se trouvent les lieux saints de l’Islam. Ils sont plus de 1 400 cette année et leur participation aux rites du hadj se passerait sans couacs...

Ibrahiman SAKANDE (Email : ibra.sak@caramail.com)
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