Actualités :: Burkina/Lutte contre l’exploitation des enfants : Le SPONG et ses (...)

Le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG) a lancé, ce jeudi 1er juin 2023 à Ouagadougou, le projet « Briser les chaînes d’exploitation des enfants travailleurs domestiques au Burkina et au Bénin ». Mis en œuvre par un consortium composé de neuf organisations, avec l’appui financier de la Fondation AFAS, et l’appui technique de Woord en Daad, le projet a une durée de vie de cinq ans.

Selon l’Organisation internationale du travail, le travail des enfants regroupe l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, santé, développement physique et mental. Ce travail, à en croire le Secrétariat permanent des ONG (SPONG), a essentiellement pour cause la pauvreté des familles et des communautés mais il est aussi le produit d’autres facteurs tels que les normes sociales, le manque d’emplois, la migration et les situations d’urgence.

Une vue des participants présents à l’atelier de lancement du projet

Sensibiliser au moins un million de personnes

En vue de réduire d’une manière significative les abus et les exploitations des enfants travailleurs domestiques, le SPONG et ses partenaires réunis au sein d’un consortium lancent l’initiative « Briser les chaînes d’exploitation des enfants travailleurs domestiques au Burkina et au Bénin ». Selon la coordinatrice adjointe chargée de programme au SPONG, Fatmata Bancé, le projet vise à stimuler un mouvement pour offrir aux enfants travailleurs domestiques la chance de construire une vie digne, dont 5 000 enfants victimes seront restaurés. Le projet ambitionne également sensibiliser au moins un million de personnes sur les questions de protection des enfants travailleurs domestiques.

Selon la coordinatrice adjointe chargée de programme au SPONG, Fatmata Bancé, le projet va sensibiliser au moins un million de personnes

Le projet cible essentiellement les enfants, avec un focus sur les filles de 8 à 14 ans, les familles et les communautés, les acteurs nationaux de protection de l’enfance, les services judiciaires, les courtiers, les prestataires de services de transport, les employeurs. Selon la coordonnatrice du projet, Florentine Konané/Bambara, le projet compte mettre en place une batterie d’activités pour espérer pouvoir renverser la tendance d’ici la fin des cinq ans.

Selon la coordonnatrice du projet, Florentine Konané, le projet va travailler avec plusieurs acteurs formels et informels

Activités prévues

« Nous ferons beaucoup de sensibilisation dans les marchés, à travers les médias. Nous allons mettre en place des comités de protection pour qu’ils puissent nous relayer les informations des quartiers. Nous allons former les travailleurs sociaux dans les provinces, les acteurs judiciaires. Il y a également dans ce projet une composante économique où dans les provinces les femmes bénéficieront de formations, de financements pour des activités génératrices de revenus. Certaines jeunes filles seront retirées et formées en couture, coiffure, etc. Nous ferons également le plaidoyer pour espérer pouvoir renverser la tendance d’ici la fin des cinq ans », a détaillé la coordonnatrice du projet, Florentine Konané/Bambara.

Le directeur général de la famille et de l’enfant, Vininguesba Ouédraogo a représenté la ministre en charge de la famille

Plus de 3 milliards de francs CFA sur cinq ans

D’un coût total de cinq millions d’euros, soit plus de trois milliards de francs CFA, le projet « Briser les chaînes d’exploitation des enfants travailleurs domestiques au Burkina et au Bénin » est mis en œuvre avec l’appui financier de la Fondation AFAS, et l’appui technique de Woord en Daad, des organisations néerlandaises à but non lucratif. Pour l’année 2023, le budget de 1 251 650 euros (plus de 800 millions de francs CFA a déjà été approuvé.

Les acteurs parties prenantes du projet ont posé pour la postérité

Dans son mot lu par le directeur général de la famille et de l’enfant, Vininguesba Ouédraogo, la ministre en charge de la famille, Nandy Somé/Diallo, a reconnu la pertinence des problématiques traitées par le projet et les cibles choisies. Elle a donc invité les parties prenantes, « à travailler ensemble dans un climat de paix, de confiance, d’entente, d’harmonie et de respect mutuel ». Du reste, rassure-t-elle, son département reste engagé à toujours les accompagner pour l’atteinte des objectifs et résultats escomptés.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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