Actualités :: Fédéralisme et de panafricanisme : Le REPERE organise une conférence publique (...)

Le Réseau panafricain des élites de repère (REPERE) a organisé le 24 mars 2023 à Ouagadougou, une conférence publique au profit des étudiants. La conférence a été placée sous le thème « Panafricanisme et fédéralisme ». L’objectif de cette conférence est de permettre aux étudiants d’avoir des notions sur le fédéralisme et le panafricanisme.

La conférence publique a été organisée au sein de l’université Joseph Ki Zerbo. Elle a été animée par deux conférenciers. Il s’agit du Pr Ousseni Illy, spécialiste en droit et relations internationales à l’université Thomas Sankara et Dr Pépin Ollo Hien, chercheur et politologue au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST).

Les questions de la fédération et du panafricanisme suscitent beaucoup de débats depuis un certain temps au Burkina Faso en particulier et dans la sous-région en général. Selon Noufou Ouédraogo, membre de l’association REPERE, il était nécessaire pour l’association d’éclairer ses membres et les étudiants sur les questions du panafricanisme et du fédéralisme prônés par les dirigeants actuels du Burkina Faso.

Noufou Ouédraogo, membre de l’association REPERE

Sur la question de la fédération le Pr Illy a fait comprendre aux étudiants qu’une fédération est un engagement très important puisque des pays vont abandonner leurs souverainetés au profit d’une nouvelle entité. Ce qui exige, selon lui, que les populations soient consultées avant le lancement du projet. Il a indiqué qu’il y a des questions pratiques sur le choix des dirigeants et la rédaction d’une nouvelle constitution.

De son point de vue, il est difficile de parler de fédération entre le Burkina, le Mali et la Guinée. Car les dirigeants de ces trois pays n’ont pas suffisamment le temps pour mettre en place une fédération au regard du temps qui leur reste pour organiser les élections. « Il faut qu’une fédération soit bien réfléchie. Et il faut qu’on sache que c’est l’aspiration réelle des populations. Si c’est qu’une fédération entre les dirigeants, qu’est-ce qui prouve que cela va tenir ? », questionne-t-il.

Pour Ousseni Illy, cette question devrait être posée par des autorités issues des urnes. Car ils auront le temps de bien réfléchir sur la question. « Les autorités de la transition peuvent lancer le projet mais rien ne garantit que les autorités qui vont venir après la transition vont poursuivre le projet », a dit l’enseignant.

L’enseignant des relations internationales a fait savoir aux étudiants que « l’association des Etats faibles va donner naissance à un État faible. Si on croit que c’est avec la fédération qu’on va régler les problèmes d’emploi, de sécurité et autres, je crois qu’on se trompe. Pour pouvoir créer les conditions de développement, la taille d’un pays n’est pas le plus important. C’est la gouvernance vertueuse et la vision des dirigeants qui conditionnent le développement ».

Pr Ousséni Illy, enseignant de droit et des relations internationales, conférencier

Dr Pépin Ollo Hien dans ses explications sur la question du panafricanisme a indiqué que le panafricanisme a perdu un peu de sa valeur. « Le panafricanisme était porté par des mouvements progressistes. Avec le contexte de néolibéralisme, il y a eu un refus des mouvements progressistes. Même les grands acteurs des mouvements progressistes se sont reconvertis au néolibéralisme. Donc les questions de panafricanisme étaient mises en veilleuse », a précisé Dr Hien.

Cependant, il a signalé que le panafricanisme est maintenant porté par les activistes et des mouvements des jeunes dans les rues lors des manifestations.

D’après lui, la fédération est une forme d’expression du panafricanisme. Mais pour le moment, pour les pays africains, il conseille d’aller vers une confédération des Etats avant d’aller vers une fédération proprement dite, car la fédération demande beaucoup plus d’effort et d’investissements.

Rama Diallo
Lefaso.net

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