Actualités :: Burkina : Le projet « Countdown-GFF Country Collaboration » pour améliorer la (...)

L’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a organisé un atelier de dissemination des résultats de la phase II du projet de collaboration GFF-countdown to 2030 au Burkina Faso « Countdown-GFF Country Collaboration » ce mardi 21 mars 2023, à Ouagadougou. Il s’est agi de partager avec les décideurs politiques et les acteurs du système de santé, les résultats obtenus dans le cadre du projet.

Concrètement, les activités réalisées dans le cadre du projet ont été présentées. En outre, les progrès réalisés en matière de santé, y compris les inégalités sociales et spatiales, ont été présentés. Puis, les niveaux des indicateurs de couverture déduits des données de routine ont été connus. Aussi, il a été question de s’imprégner du processus de décisions en matière de politiques de santé. Enfin, de présenter la prochaine phase du projet.

« Countdown-GFF Country Collaboration » a permis de constater les progrès réalisés par le Burkina Faso en matière de santé notamment en ce qui concerne les objectifs du développement durable à l’horizon 2030. Il a favorisé l’analyse des données de la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile. Cela va permettre de prendre en compte les aspects à améliorer dans le domaine. Déjà, la situation socio-économique du pays a été mise à nue durant la rencontre.

Le projet a été financé par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates

Des chiffres livrés

Le Burkina Faso est un pays à faible revenu avec 41,4% de la population vivant sous le seuil de pauvreté selon les résultats de l’Enquête harmonisée sur les conditions de vie (EHCVM) de 2018/2019. Il est également caractérisé par un niveau de fécondité élevé, une population dont l’état de santé reste précaire, des problèmes de sécurité dans plusieurs régions depuis 2015. Le taux de fécondité annuel des adolescentes âgées de 15 à 19 ans est de 104 naissances pour 1000 femmes, soit l’un des taux les plus élevés au monde (23e), alors qu’une femme a en moyenne 5,23 enfants au cours de sa vie reproductive. Le niveau élevé de la fécondité alimente une croissance rapide de la population, estimée à 20 487 979 habitants en 2019 dont 51,7% de femmes, majoritairement jeunes (45,3%) et concentrée en milieu rural (73,7%).

Les niveaux de mortalité restent encore élevés pour certains groupes spécifiques. A titre d’exemple, le ratio de mortalité maternelle est de 320 pour 100 000 naissances vivantes et le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est de 76 pour 1 000 naissances vivantes, respectivement 45e et 23e taux les plus élevés au monde. Les principales causes de décès maternels sont l’hémorragie, les infections, l’éclampsie et la rupture utérine. Le paludisme, la septicémie néonatale, les complications liées aux naissances prématurées, les infections respiratoires aiguës et la malnutrition représentent les principales causes de mortalité infanto- juvénile.

Dans le cadre du projet, il a été organisé des travaux de recherches, le renforcement de capacités d’acteurs dans le domaine de la santé et des rédactions d’articles scientifiques sont en cours de rédaction selon Bruno Lankoandé

En ce qui concerne la maladie à covid-19, le Burkina Faso, à l’instar de nombreux pays dans le monde, est touché par la pandémie. Une fois le premier cas détecté en mars 2020, le pays a pris entre autres les mesures suivantes : la fermeture des écoles et universités, la fermeture des frontières aériennes et terrestres, les mesures de distanciation sociale, l’instauration de couvre-feu, la mise en quarantaine des villes dans lesquelles un cas positif de covid a été détecté, la réduction de la mobilité intra-urbaine et interurbaine, l’interdiction de tout regroupement de plus de 50 personnes, le port obligatoire de masque, etc. Le Burkina Faso a enregistré 14 793 cas confirmés et 214 décès sur la période mars 2020 à octobre 2021. Une publication récente suggère que cette situation aurait entraîné un effet négatif relativement modeste sur l’utilisation des services de santé.

Un impact considérable pour la santé

Les participants à cette rencontre sont : l’équipe de coordination et des membres du groupe technique de travail du projet, des décideurs politiques, des acteurs du ministère de la Santé, les chercheurs et tout autre acteur intéressé par les activités du projet. Dans son allocution, Pr Abdramane Soura a déclaré à propos du projet que : « Cette collaboration a été adaptée aux besoins du gouvernement avec pour but ultime de fournir des preuves scientifiques et des recommandations pertinentes afin de guider les activités soutenues. La phase II du projet a permis d’aboutir à des résultats fort encourageants, et je crois savoir qu’une phase III se profile à l’horizon » s’est-il exprimé.

Pr Abdramane Soura a remercié tous les partenaires qui ont accompagné le projet

« L’impact du projet pour les populations n’est pas direct. Mais il va permettre de voir les aspects à améliorer. De manière indirecte cela va permettre de prendre en compte certaines des actions en faveur de la santé des populations. Elles vont bénéficier des interventions du projet » a déclaré l’un des coordonnateurs du projet, Bruno Lankoandé. Selon le second coordonnateur du « Countdown-GFF Country Collaboration », Roch Modeste Millogo « Il y a une amélioration au niveau de la santé au Burkina Faso.

Roch Modeste Millogo a recommandé de faciliter l’accès à la santé de bonne qualité

Ce qui est plus parlant se situe au niveau de la planification familiale, il y a un progrès. Mais nous constatons que depuis 2015 et 2016 il n’y a plus de progression au niveau des indicateurs. Cela est lié à la crise sécuritaire » a-t-il notifié. La phase II du projet s’est étalée sur deux ans (2020-2022). Les réflexions sont menées pour une phase III.

SB
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