L’association AWA pour l’épanouissement des filles et des femmes, en partenariat avec l’ONG SAIDA International, a commémoré la journée internationale des droits des femmes à Bonkoré, commune rurale située dans le département de Saponé. C’était ce 8 mars.
La cérémonie a été ponctuée par l’inauguration d’un forage et la pose de la première pierre d’un centre de formation professionnelle au profit des filles et femmes déscolarisées et celles déplacées internes.
Le forage de 10 mètre cube a coûté plus de 8 millions de FCFA. En ce qui concerne la construction devant abriter le centre, elle va s’étaler sur deux hectares. Les habitants du village ont effectué massivement le déplacement. Les chefs coutumiers et religieux étaient également présents. Tous ont remercié et béni les généreuses donatrices pour ce geste qui va améliorer non seulement les conditions de vie des populations de Bonkoré, mais aussi celles du département de Saponé.
- L’inauguration du forage en présence du chef du village
Profitant de cette occasion, elles ont été sensibilisées sur les méfaits de l’excision. Il leur a été demandé de mettre fin à cette pratique qui est dangereuse pour la santé reproductive de la femme. « Notre objectif principal est la lutte contre les mutilations génitales féminines, le mariage forcé et précoce. On lutte pour soutenir les filles en détresse en les scolarisant, en les formant surtout dans ce contexte sécuritaire difficile pour elles. Nous allons aider les femmes déplacées internes » a souligné la directrice et fondatrice de SAIDA International, Simone Schwarz.
- Le centre de formation vise à aider financièrement les familles à travers les femmes
D’une pierre deux coups
La représentante de l’association AWA pour l’épanouissement des filles et des femmes, Elody Tiendrébéogo a expliqué les raisons pour lesquelles la localité de Bonkoré a été choisie. Elle a rappelé que l’association intervient sur toute l’étendue du territoire burkinabè. Néanmoins, « Il fallait une intervention dans cette zone pour éradiquer les mutilations génitales des filles. Le centre va contribuer à la lutte parce qu’il va accueillir les filles non scolarisées et déplacées internes. Les femmes qui n’ont pas pu terminer les études peuvent y apprendre un métier. Le centre sera une école où nous allons les sensibiliser sur les conséquences de l’excision » a-t-elle justifié. Elle a également confié que le centre va permettre aux apprenantes de pratiquer l’agriculture hors sol d’où l’idée de faire un forage. Elles vont apprendre le tissage, l’élevage, etc.
- Simone Schwarz a rappelé que les solutions endogènes permettent de lutter efficacement contre des violences faites aux femmes
Il faut savoir que L’ONG allemande SAIDA International œuvre depuis 2010 pour la mise en pratique des droits des enfants et des femmes. Elle intervient au Burkina Faso depuis 2011 dans la protection, la défense et l’épanouissement des droits des filles et des femmes. SAIDA international collabore avec les associations et ONG burkinabè pour l’atteinte de ses objectifs. Parmi elles, on peut citer l’association AWA pour l’épanouissement des filles et des femmes. Elle est née en 2019 grâce à une équipe de bénévole.
- Elody Tiendrebeogo est par ailleurs la coordinatrice de l’ONG SAIDA international
Ses objectifs sont : faire la promotion des droits humains, des femmes et des filles. Elle s’attarde surtout dans la lutte contre la mutilation génitale féminine, le mariage précoce, la déscolarisation, la santé reproductive et sexuelle, l’éducation et la scolarisation des filles, la formation professionnelle et l’épanouissement social, culturel, politique et économique de la femme.
SB
Lefaso.net
