Le Haut-commissariat des nations unies pour les droits de l’homme (HCDH) au Burkina Faso, organise les 2 et 3 mars 2023, des journées portes ouvertes. Celles-ci vont permettre de faire connaître le mandat du HCDH au Burkina Faso ainsi que les activités qu’il mène au quotidien. Elles marquent également le début d’une série d’activités, qui va aboutir à la célébration le 10 décembre 2023, du 75e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Le Haut-commissariat pour les droits de l’homme, bureau du Burkina Faso, a officiellement ouvert ses portes le 6 octobre 2021. Le HCDH a six priorités au Burkina Faso. Ce sont, l’alerte précoce, la prévention et la protection des droits de l’homme ; la conformité des opérations nationales de lutte contre le terrorisme aux normes relatives aux droits de l’homme et au droit international humanitaire ; la promotion et la protection des droits de l’homme dans le contexte du retour à l’ordre constitutionnel et à une paix durable. A cela s’ajoute la promotion des droits économiques, sociaux et culturels, l’égalité des sexes et la non-discrimination ; la protection et le renforcement de l’espace civique et démocratique ainsi que la promotion et la mise en œuvre des résultats des mécanismes internationaux de défense des droits de l’homme.
- Zeinab Diabi, représentante du HCDH au Burkina Faso
A entendre Zeinab Diabi, représentante du HCDH au Burkina Faso, sa structure a pour mandat de surveiller les droits de l’homme sur toute l’étendue du territoire burkinabè, et de renforcer les capacités des acteurs étatiques et non étatiques et de veiller à ce que les droits de l’homme soient pris en compte dans toutes les activités du système des nations unies. "Nous conseillons et assistons le gouvernement dans la mise en œuvre des programmes et stratégies relatives aux droits de l’homme", a-t-elle ajouté.
Zeinab Diabi précise qu’au regard de la complexité de la situation sécuritaire au Burkina Faso, le HCDH a pour objectif d’accompagner le gouvernement à prendre en compte les droits de l’homme dans le cadre des opérations de lutte contre le terrorisme. "La situation impacte beaucoup les droits de l’homme, mais nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir, pour que le gouvernement puisse prendre en compte les droits de l’homme dans le cadre des opérations. Nous sommes en train de créer un cadre de conformité au niveau national, pour que ces opérations militaires, puissent se faire tout en respectant le droit international humanitaire", confie-t-elle.
- Abdou Rahouf Nioncondé, coordonnateur humanitaire par intérim du système des nations unies
Les présentes journées portes ouvertes, ont donc pour objectif de faire connaître le mandat du HCDH au Burkina Faso. À en croire Abdou Rahouf Nioncondé, coordonnateur humanitaire par intérim du système des nations Unies, ces journées sont l’occasion, non seulement pour le HCDH de s’ouvrir sur ses actions, ses partenaires, mais aussi de montrer comment il peut constituer un acteur crédible par rapport aux priorités des autorités quant au plan d’actions pour la stabilisation et le développement du pays. "Sur chacun des axes que sont la sécurité, la question humanitaire, la refondation des institutions et la gouvernance et la réconciliation nationale, la question des droits de l’homme est essentielle", a-t-il laissé entendre.
- les participants ont fait le tour des stands des agences du système des nations unies
Les journées portes ouvertes ont vu la participation de représentants des différents ministères, des forces de défense et de sécurité, ainsi que des organisations de la société civile qui œuvrent dans le domaine de la protection des droits humains. Une exposition des différentes agences que comprend le système des nations unies au Burkina Faso, y compris le HCDH, a permis aux participants d’en savoir plus sur les activités qu’elles mènent.
Plusieurs autres activités sont prévues par le HCDH, dans le cadre de la célébration du 75e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme et elles se dérouleront chaque mois jusqu’en décembre. Des séances de sensibilisation, des formations au profit de la société civile, des militaires, la CNDH, sont entre autres activités au programme.
Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net
