Actualités :: Burkina : Un cyber-escroc présumé mis aux arrêts et la somme de 2,6 millions (...)

La Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) a annoncé, ce 9 février 2023, avoir mis aux arrêts un cyber-escroc présumé qui avait pour domaine de prédilection l’escroquerie grâce aux moyens de communications électroniques.

Dans le cadre de ses missions de lutte contre les infractions en matière informatique et aux moyens de technologies de l’information et de la communication, la BCLCC vient de mettre un terme aux activités d’un présumé cyber-escroc spécialisé dans l’usurpation d’identités, le faux et usage de faux en écriture, l’escroquerie aux moyens de communications électroniques et le blanchiment de capitaux.

Selon le commissaire principal de police et commandant de la Brigade, Bantida Samire Yoni, c’est à la suite de plusieurs plaintes portées par des personnes physiques et morales sur des faits d’usurpation d’identité, de faux et usage de faux en écriture, de multiples cas d’escroqueries aux moyens de communications électroniques que la division des enquêtes de la BCLCC a ouvert une enquête. Cette enquête ouverte a permis l’interpellation d’un présumé cyber-escroc du nom de K.P.

Bantida Samire Yoni, commissaire principal de police et commandant de la brigade

« KP, né le 27 mars 1984 à Adjamé /République de Côte d’Ivoire, artiste-musicien de nationalité burkinabè et domicilié à Ouagadougou, est un repris de justice. Dans l’espoir de brouiller ses traces dans ses activités cybercriminelles, KP s’est procuré plusieurs téléphones et cartes SIM de différents réseaux de téléphonies mobiles. C’est à travers internet qu’il fait des recherches préalables afin de cibler des personnes exerçant dans le domaine de la restauration (services traiteurs par exemple), ou des produits sanitaires (gants médicaux ou produits pharmaceutiques). Une fois la victime ciblée, à travers un appel téléphonique, il se fait passer pour un membre du personnel d’une structure caritative, d’une organisation non gouvernementale, d’une structure publique ou d’une compagnie minière. Par la suite, il lance soit une commande de prestations de services traiteurs (pause-café et déjeuner) au profit de 205 personnes venues pour une formation sur une durée de quinze jours, soit une commande de produits sanitaires, selon le profil de la victime » a expliqué Bantida Samire Yoni.

Dans le processus, une facture pro-forma est exigée à la victime dans un bref délai à transmettre via WhatsApp précise Nignan Akim Bayi, commissaire principal de police, chef de la division des enquêtes.

« Deux jours plus tard, KP informe la victime de ce que l’offre à laquelle elle a soumissionné a été validée par un conseil d’administration. Pour finaliser le dossier, la victime est invitée à se procurer une assurance de responsabilité civile d’une validité de trois mois, en cas d’intoxication alimentaire, en ce qui concerne les prestations en services traiteurs pause-café et déjeuner. Le présumé cyber-délinquant prend le soin de recommander à la victime une structure d’assurance de la place, dont il se fera passer pour l’un des employés.

Lorsque la victime contacte l’assurance (qui est ici le délinquant lui-même), il lui délivre la fameuse assurance via WhatsApp moyennant le paiement de la somme de 174 600 FCFA à travers les solutions de paiements mobiles. A l’issue de l’opération, la victime transmet l’assurance au premier profil du présumé délinquant qui lui exige de prolonger la validité de son assurance à six mois puis à une année sous prétexte que leur collaboration s’étalera sur une année », a laissé entendre le chef de la division des enquêtes.

Nignan Akim Bayi, commissaire principal de police, chef de la division des enquêtes.

Une fois toutes les transactions effectuées par la victime, il rompt le contact immédiatement. Pour ce qui est des victimes réticentes au prolongement de la validité de leur assurance, il continue de les harceler téléphoniquement afin de les inciter à effectuer des transactions financières à cet effet. A poursuivi le commissaire principal Nignan Akim Bayi.

L’enquête a permis à la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité de saisir deux 2.6 millions de FCFA, une motocyclette de marque Yamaha modèle Exciter 150, deux ordinateurs, une tablette, quatre smartphones, quatre petits téléphones. Vingt-six cartes SIM au total dont 18 SIM Orange, six SIM Moov, une SIM Telecel, etc., ont aussi été retrouvées entre ses mains. Plusieurs personnes morales et physiques ont été victimes de cette cyber-escroquerie.

Pour les personnes morales dont les identités ont été usurpées, la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), a identifié la Sonar Assurances ; la Sonagess, l’Ocades, la Cameg ; la Générale des assurances, Wahgnion mine, la Croix rouge Burkina, etc. Les personnes physiques, elles, sont au nombre de 46 enregistrées à ce jour. Le préjudice s’élève actuellement à plus de 23 millions de francs CFA.

« Nous enregistrons toujours des plaintes relatives au même sujet. Par conséquent, il est actuellement difficile d’évaluer le préjudice financier global », confie la BCLCC.

A l’issue du point de presse, le présumé cyber-escroc sera immédiatement présenté au Procureur du Faso du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des infractions économiques et financières et de la criminalité organisée afin qu’il réponde de ses actes.

La BCLCC invite la population à toujours collaborer tout en dénonçant tout cas suspect au 25 39 58 41 ou à écrire sur l’adresse cybercrime@securite.gov.bf

Carine DARAMKOUM
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