Pour contribuer à améliorer la productivité du sésame et optimiser le rendement de sa chaîne de valeur en vue d’accroître les opportunités d’exportation pour le Burkina Faso, Lutheran World Relief (LWR) a organisé un atelier de bilan de la première phase du projet sésame, suivi du lancement de la phase d’extension (sésame marketing and export). La cérémonie a été présidée par le ministre délégué auprès du ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques chargé des ressources animales, Amadou Dicko.
Avec 1,5 millions de producteurs agricoles au Burkina Faso, la filière sésame est en plein essor, si bien qu’elle représente 26,5% des exportations totales des filières porteuses. Cependant, bien que dynamique, elle est en proie à d’énormes défis parmi lesquels on note l’exigence de la qualité du produit ainsi que le manque de structuration du circuit de commercialisation.
- Plus de 80 acteurs composés de partenaires techniques et financiers, d’acteurs réunis au sein de l’interprofession sésame, de structures d’encadrement des producteurs, etc., ont pris part à cet atelier
Pour inverser la donne, Lutheran World Relief (LWR) a mis sur pied un projet dénommé « Projet sésame, marketing and export » dont la première phase a duré six ans. Après cette première phase qui a permis d’impacter significativement la filière dans ses maillons production et commercialisation en passant par l’organisation et le renforcement des capacités, l’accès au financement, etc., une phase d’extension de trois années allant d’octobre 2022 à septembre 2025 est amorcée pour relever d’autres défis.
- « Cette deuxième phase permettra de consolider les acquis engrangés et soutenir l’amélioration continue de la qualité du sésame au Burkina Faso », Kouka Zoungrana
C’est dans ce cadre qu’a été lancé le présent atelier dont les objectifs ont été déclinés comme suit par Kouka Zoungrana, directrice pays de LWR : « rappeler les objectifs et résultats attendus de la première phase. Ensuite, présenter et échanger autour des résultats atteints au cours de sa mise en œuvre. Troisièmement, présenter les défis auxquels la phase d’extension viendra répondre et enfin présenter ses grands axes d’intervention ».
- « Le projet sésame fait partie de trois projets du département de l’agriculture des Etats-Unis au Burkina Faso, en plus des projets cantine scolaire et filière anacarde », Sandra Clark
Ce projet, depuis sa première phase, a été financé par le département de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) à hauteur de 29,54 millions de dollars, soit environ 17 milliards de francs CFA. « Après la première phase, on a eu de bons résultats et c’est pour cela que nous avons décidé de prolonger ce soutien parce que nous savons que c’est l’un des produits agricoles qui profitent au Burkina », a justifié l’ambassadrice des Etats-Unis au Burkina Faso, Sandra Clark.
- « Je vous exhorte à tirer des leçons de la première phase pour qu’elles vous servent à implémenter la seconde », Amadou Dicko
Convaincu que le sésame occupe une place de choix dans l’économie du pays, le gouvernement s’est engagé à relever de nombreux défis que sont : « la structuration du marché, la qualité du sésame, la professionnalisation et l’organisation des acteurs, l’équipement et l’investissement dans la filière », a rappelé le ministre délégué en charge des ressources animales, Amadou Dicko, avant de réitérer l’engagement du département à œuvrer pour un plein essor de la filière.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
