Ouagadougou accueille, les 25 et 26 janvier 2023, la 3e session du comité de suivi régional (CdS-R) du programme PAPBio. La cérémonie d’ouverture de cette 3e session a été présidée, ce mercredi 25 janvier, par le représentant du ministre en charge de l’environnement, Barnabé Kaboré, directeur général des Eaux et forêts.
Au cours de cette session de deux jours (25 et 26 janvier 2023), les acteurs impliqués dans la gestion durable des aires protégées passeront en revue le programme PAPBio qui est mis en œuvre depuis 2018 dans les pays de la CEDEAO.
En somme, il sera question pour ces différents acteurs de la communauté d’examiner et de valider la mise en œuvre de ce programme, ainsi que les progrès réalisés à cet effet.
Ce qui leur permettra, entre autres, selon le chef de programme de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Dr Jacques Somda, de renforcer l’adéquation entre les projets et les actions sur le terrain. Mais aussi, précise-t-il, de connaître les attentes réelles des populations en matière de conservation des ressources naturelles et de développement socio-économique au niveau de la région.
En ouvrant officiellement cette 3e session du comité de suivi régional, le représentant du ministre burkinabè en charge de l’environnement, le directeur général des Eaux et forêts Barnabé Kaboré, a rappelé la volonté du Burkina Faso de pérenniser l’ensemble de ses aires protégées. Ce, en consentant d’énormes efforts, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, ainsi que les communautés locales pour renforcer l’efficacité de la gestion et la qualité de la gouvernance de ces aires de conservation.
Du reste, la préservation de la biodiversité et des aires protégées reste un défi majeur, a-t-il poursuivi. « Car en plus des menaces traditionnelles connues, de nouvelles menaces se sont greffées, dont la crise sécuritaire compliquant ainsi les possibilités d’intervention des unités de gestion dans plusieurs aires protégées dans notre région », a regretté le directeur général des Eaux et forêts, tout en montrant que dans une telle situation, la coopération transfrontalière et la mutualisation des moyens et des intelligences pour la survie des aires protégées est importante. Et en la matière, le PAPBio, selon lui, devra apporter une démonstration de la contribution des aires protégées et de la biodiversité aux efforts de développement économique intégré dans la région.
Mise en œuvre d’environ 75% et consommation financière autour de 60%
Le programme PAPBio a été mis en place pour une durée de cinq ans (2018-2023). Mais à cause de certaines complications liées à la question sécuritaire et sanitaire, il a été prolongé jusqu’à 2024, ont souligné les organisateurs.
En revenant sur le bilan enregistré depuis sa mise en œuvre, le coordonnateur du programme, Dr Alain Sanon, a parlé d’une mise en œuvre d’environ 75% et d’une consommation financière s’élevant autour de 60 %. PAPBio est un programme mis en œuvre dans les paysages transfrontaliers, notamment au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Niger, dit-il. « Au niveau du Burkina Faso, il y a le complexe Wap, le parc national de Pô, la réserve de Nazinga et la forêt classée de la Sissili. Au niveau de la Côte d’Ivoire, il y a le parc national de la Comoé et il y a aussi le Ghana et le Niger », a cité le coordonnateur.
Le programme PAPBio est financé par l’Union européenne. Selon les explications de son représentant à cette session, Patrick Houben, l’institution est partenaire de ce programme parce qu’elle s’intéresse à la préservation et à la gestion durable de la biodiversité. « Et c’est pourquoi, elle finance le programme depuis sa mise en œuvre en 2018 et qui doit se poursuivre jusqu’en 2024. Et c’est avec une grosse trentaine de milliards de FCFA repartie sur plusieurs pays de la sous-région à travers les politiques de nos partenaires que sont l’UEMOA et la CEDEAO », a souligné le représentant de l’Union européenne.
Yvette Zongo
Lefaso.net
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