Ce vendredi 16 décembre 2022 a eu lieu à Ouagadougou la clôture de l’atelier national de validation du document de la vision 2050 de développement à faible émission de carbone et résilient au climat du Burkina Faso. C’était en présence du ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, de la représentante résidente du Global Green Growth Institue (GGGI) et du directeur pays de de l’Agence française de développement.
L’atelier de validation du document de la vision 2050 de développement à faible émission de carbone et résilient au climat du Burkina Faso marque une étape importante d’un processus débuté en 2021. Le gouvernement burkinabè représenté par le ministère en charge de l’environnement a en effet signé en mars 2021 un mémorandum d’entente avec le Global Green Growth Institue (GGGI) et l’Agence française de développement pour la formulation d’une stratégie à long terme (horizon 2050) de développement bas carbone et résilient du Burkina Faso. L’élaboration de cette stratégie bas carbone s’inscrit dans le cadre de l’Accord de Paris qui invite les Etats-parties à produire ce type de référentiel, afin de fournir une feuille de route pour la décarbonisation à long terme, jusqu’en 2050.
A travers cette stratégie, il s’agit de renforcer la capacité du gouvernement burkinabè à planifier la décarbonisation de son économie à long terme en fournissant un cadre et une voie pour une révision progressive et un renforcement des objectifs de sa Contribution déterminée au niveau national (CDN) visant à réduire les émissions de CO2 jusqu’en 2050. Après donc un processus qui a connu plusieurs phases, la stratégie de vision 2050 de développement à faible émission de carbone du Burkina Faso a été validée au cours de l’atelier qui s’est achevé ce 16 décembre 2022.
- Le ministre en charge de l’Environnement s’est réjoui de la validation du document Vision 2059.
A en croire la représentante pays du GGGI Laura Jalasjoki, le Burkina Faso, comme les autres pays d’Afrique ne sont pas de grands émetteurs de gaz à effet de serre. Le continent africain n’émet en effet que 3% des émissions climatiques de la planète. Pourtant, c’est le continent qui paie le plus lourd tribut en termes d’effets négatifs du changement climatique. « La capacité d’adaptation et la résilience au changement climatique devrait donc être d’une première importance pour le Burkina Faso. Le GGGI en accompagnant le gouvernement dans l’élaboration de cette vision a pris ceci en compte dans l’analyse et la modélisation qui ont formé la base de la vision. Les mesures d’adaptation identifiées dans la vision 2050 peuvent grandement contribuer à limiter les impacts du changement climatique et à améliorer la résilience du secteur », a-t-elle laissé entendre.
Selon Mme Jalasjoki, le GGGI a aussi un mandat de mobilisation de ressources et des investissements verts pour ses Etats membres. Elle précise en effet, que le plan de financement est un élément clé de la vision bas carbone et le GGGI est fortement engagé à œuvrer pour la réalisation de ce plan. C’est pourquoi assure-t-elle, à partir de 2023, les interventions du GGGI au Burkina Faso s’articuleront autour de quatre solutions programmatiques en lien avec l’investissement vert, l’action climatique, l’agriculture résiliente au changement climatique et l’énergie renouvelable.
- Le ministre en charge de l’Environnement s’est réjoui de la validation du document Vision 2059.
« Ce document stratégique constitue dorénavant le référentiel décrivant les voies de décarbonisation pour le Burkina Faso jusqu’en 2050. Mais une vision ou une stratégie ne sert à rien si elle n’est pas mise en œuvre. Maintenant que la vision a été validée, je voudrais inviter toutes les parties prenantes et tous les partenaires techniques et financiers du pays à avancer avec les actions prioritaires identifiées : augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays, introduction de pratiques agricoles et d’élevage durables, la promotion forte de la forestation, reforestation et récupération des terres dégradées, l’amélioration de la gestion de déchets et l’économie circulaire et les mesures d’efficacité énergétique dans les industries, etc. », a-t-il indiqué.
Un avis partagé par le ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement Augustin Kaboré. Tout en félicitant l’ensemble des acteurs qui ont œuvré à l’aboutissement du processus, il a également, invité les partenaires techniques et financiers à accompagner le Burkina Faso pour la mise en œuvre de la Vision 2050.
Avec la validation du document de la stratégie de la vision 2050, le Burkina Faso devient l’un des rares pays africains, selon le ministre, à posséder un tel instrument de développement.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
