Actualités :: Transition burkinabè : La suppression des salaires des députés n’est pas une (...)

Adoptée dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 octobre 2022, la Charte de la transition prévoit le maintien de l’Assemblée législative de transition. Contrairement aux députés sous le régime du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, les députés sous la présidence du capitaine Ibrahim Traoré, eux, n’auront pas de salaire. Ils n’auront droit qu’aux indemnités de sessions. Pour le porte-parole de la Coalition des patriotes africains (COPA BF) et ancien membre de l’assemblée législative de transition, Roland Bayala, « le patriotisme ne saurait se prévaloir dans la diminution forcée du salaire de qui que ce soit ».

« L’adoption de la charte est une bonne chose qui va permettre de mettre les choses dans l’ordre. La désignation du capitaine Ibrahim Traoré comme président, c’est la rue qui l’a décidée. Nous nous attendions à cela et dès les premiers moments, nous sommes sortis dans la rue pour dire que compte tenu du discours qu’il a tenu, le 1er octobre, les gens lui font confiance. C’est l’homme que l’on attendait.

Pour ce qui est de l’assemblée législative de transition, sachons que les gens ont abordé la question pécuniaire sous l’angle du patriotisme, du sacrifice. Au-delà de tout cela, retenons que le patriotisme ne saurait se prévaloir dans la diminution forcée du salaire de qui que ce soit. C’est ce que nous avons dénoncé au départ. Les Burkinabè pensent que c’est quand on ne donne pas un salaire ou qu’on diminue le salaire de quelqu’un, que la personne est patriote.

À l’assemblée, c’est un boulot qu’ils (les députés, ndlr) doivent abattre. Nous avons une expérience de huit mois en la matière. Les acteurs de la société civile ont des bases qu’ils doivent continuer d’animer en termes de sensibilisation, de mobilisation et de conscientisation. Ces déplacements, qui doivent se faire au niveau des bases hors sessions, nécessitent des frais. Ce n’est pas vrai quand on vient dire que pour montrer son patriotisme, il ne faut pas donner ou réduire l’argent des députés.

Il faut que nous ayons des gens conscients des enjeux que nous traversons aujourd’hui, des gens qui savent que nos frères meurent chaque jour dans les autres régions, que le Burkina est à plat et qu’on compte sur eux pour relever les défis. On peut à travers d’autres mécanismes permettre de mesurer leur degré de patriotisme. La question pécuniaire est toujours au centre de nos débats et je pense que ça ne doit pas être ainsi. L’essentiel, c’est de travailler à produire les richesses que nous avons. Disons-nous la vérité ! il y a de la richesse. Il suffit de travailler à la promouvoir.

La priorité pour tous les Burkinabè, c’est un retour rapide de la sécurité. Elle doit être la première chose pour laquelle le capitaine Ibrahim Traoré est là. La première chose, c’est donc de mettre tous les moyens de l’Etat en œuvre pour permettre au Burkina Faso de retrouver la paix. S’il y a possibilité d’aller vers des partenaires qui peuvent nous accompagner dans l’acquisition du matériel de surveillance, de renseignement et de guerre, qu’on aille alors vers ces partenaires-là. Mais il faudrait que ce soit un partenariat gagnant-gagnant où le respect est mutuel.

En deuxième lieu, il faut que le président du Faso travaille à réconcilier les Burkinabè. Ce que nous voyons ces temps-ci ne nous fait pas plaisir. Et ça fait peur pour le futur du Burkina. Nous assistons à comme une chasse aux sorcières et cela n’est pas bon. Il faut travailler à mettre tous les Burkinabè sur un même pied. Qu’il n’y ait pas de division. Nous sommes tous des Burkinabè et nous aimons tous ce pays.

Enfin, que le président Traoré travaille à mettre en place de grands chantiers de développement. Comme vous le savez, ça ne va plus dans le panier de la ménagère. Qu’il travaille à ce que les textes et lois qui seront votés soient en faveur d’un mieux-être des Burkinabè.

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