Actualités :: Acte fondamental du MPSR : « N’exagérons pas monsieur Abdoul Karim Sango ! (...)

Idrissa Diarra, politiste et géographe-planificateur répond, à travers les lignes qui suivent, à l’ancien ministre Abdoul Karim Sango qui qualifiait dans une tribune l’acte fondamental du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration de « nul et de nul effet ».

Suite à la publication de l’Acte fondamental à la télévision depuis le soir du 05 octobre 2022, avant même qu’on ne s’asseye sereinement pour bien lire ledit Acte, l’ancien ministre Abdoul Karim Sango aurait fini de le décortiquer, évaluer et systématiquement rejeter. Et sous quelle forme ? Avec des mots durs, un ton élevé et très discourtois à l’endroit des autorités du moment, comme pour saper tous les efforts que les auteurs de l’Acte fondamental font pour assurer la continuité et la gestion de notre Etat si ébranlé, afin de ramener la sérénité dans nos rangs…

On comprendrait difficilement un tel agissement de Monsieur Abdoul Karim Sango : insulter des militaires, insulter des civils sans même les connaître, insulter quasiment les étudiants de niveau licence… Ce ne peut être la seule raison de l’attachement à l’orthodoxie du droit constitutionnel et du droit administratif qu’Abdoul Karim fait une telle sortie dans un contexte si volatile au bord de la flamme. On aurait pu penser qu’Abdoul Karim feint d’ignorer totalement l’histoire récente du Burkina Faso, déroulée dans des conditions plus chaotiques.

Constitution pour Constitution, pour la même Constitution, on pourrait s’interroger ainsi : où se trouvait Abdoul Karim quand Damiba et son MPSR 1, suspendait la Constitution le 24 janvier dernier ? Où était Abdoul Karim quand le Lieutenant-Colonel Damiba prêtait doublement serment devant le Conseil Constitutionnel ?

On ne peut parler de droit normal dans un Etat en déliquescence, qui cherche à se réparer pour rétablir la normalité. Quel droit constitutionnel arrive-t-on encore à appliquer à Djibo, Douroula, Nouna, etc. où nos concitoyens sont contraints par les terroristes, à s’alimenter avec les herbes et les écorces d’arbres et où gisent sur le sol, des squelettes d’humains tués par centaines et où pullulent désormais les charognards ?

Le droit et les conditions de son élaboration sont souvent bien plus complexes que la seule théorie du droit lui-même. Comprendre cela, c’est faire encore preuve de mieux comprendre le droit dans toutes ses dimensions. Les virgules, les points-virgules et les ellipses dans le texte d’un projet provisoire de loi ne sauraient aucunement être les fondamentaux sur lesquels on devait s’attarder en marginalisant les priorités, les urgences et l’esprit politique. Ces formes grammaticales dans les bureaux, peuvent être corrigées à tout moment…

Et les urgences et priorités en ce moment crucial, c’est de garder en permanence à l’esprit, que pour chaque minute qui passe, un de nos concitoyens risque de périr dans une contrée perdue de Nouna dans la Boucle du Mouhoun, un pan entier de notre territoire risque de basculer sous le contrôle de l’ennemi terroriste, un militaire risque sa vie sur le terrain réel des hostilités.

Vérité pour vérité, il est important de se résoudre à reconnaître qu’à l’heure actuelle, aucune légitimité dans une salle de conférence autour de quelle que Assise nationale, ne saurait se vanter d’être plus populaire que la légitimité de fait agglomérée autour de la personne du Capitaine Ibrahim TRAORE du MPSR via les manifestations des jeunes aux aguets, mobilisés par masses dans les rues. Et par sondage approprié, cette affirmation peut être éprouvée.

Vies des compatriotes Burkinabè ; en avant !

Paix au Faso ; en avant !

Intégrité morale et territoriales au Burkina ; en avant !

La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Dieu bénisse le Burkina Faso !

Idrissa DIARRA,
Politiste & Géographe-Planificateur
diarra.idrissa@rocketmail.com

Ouagadougou, le 06 octobre 2022

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