Actualités :: Coup d’État au Burkina Faso : « C’est un pas en avant, deux pas en arrière ! (...)

Le Burkina Faso a connu un nouveau coup d’État le vendredi 30 septembre 2022. Le capitaine Ibrahim Traoré s’est proclamé nouvel homme fort du pays. Entre joie et déception, des ouagalais se sont exprimés sur la question.

Un pas en avant, deux pas en arrière ! C’est ainsi qu’on pourrait présenter l’évolution du Burkina Faso qui vient de subir un nouveau coup d’État, le deuxième en huit mois, le vendredi 30 septembre 2022. Pourtant, le pays est déjà éprouvé par des attaques djihadistes incessantes. Désormais, le capitaine Ibrahim Traoré est le nouveau patron du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Celui-là même qui avait dirigé les opérations qui ont renversé l’ancien président Rock Kaboré. Dans les quartiers populaires de la ville de Ouagadougou, notamment à Tampouy et à Rimkieta, ce n’était pas l’ambiance des jours ordinaires depuis l’annonce de la chute du LCL Paul-Henri Damiba. Ce samedi 1er octobre 2022, dans la matinée, la circulation était anormalement fluide. Inoussa Sanfo s’en félicite. « A quelque chose malheur est bon », dit-il pour ironiser.

Au niveau des kiosques, les clients commentent l’actualité politique du pays. Isolé des autres, Abdoul Moumini Ouédraogo, traducteur-interprète, déjeune comme si de rien n’était. Pour lui, cette situation était prévisible et même très attendue. « La gestion du pouvoir par Paul-Henry Damiba était catastrophique. Il naviguait à vue. Dans un État déjà fragilisé par les multiples attaques terroristes, on ne peut pas se permettre une telle légèreté dans la gestion », a-t-il dénoncé. Estimant que l’ancien président de la transition a échoué dans sa mission, M. Ouédraogo voit en ce coup de force militaire, le signe d’un nouveau chapitre à écrire.

Autre lieu, autre réalité. L’enseignant Augustin Somé excelle dans le domaine du BTP. Il a exprimé des inquiétudes quant à la suite des événements : « Est-ce que le capitaine Ibrahim Traoré pourra mieux faire que son prédécesseur ? Le recommencement me fait peur ». C’est pourquoi, il prône le dialogue entre militaires et le retour de la paix dans notre pays. « Il faut que les éléments de l’armée s’entendent pour lutter contre l’insécurité qui cause d’énormes dégâts humains et matériels. Notre souhait, c’est véritablement le retour de la paix dans notre pays. Pour y arriver, il faut que chacun mette un peu d’eau dans son vin et comprenne aussi que notre ennemi commun, c’est le terrorisme. Il faut qu’on concentre nos énergies sur cette lutte », a recommandé M. Somé.

Gildas Kabré, professeur de sciences physiques, a lui aussi condamné ce coup d’État. « Je déplore la situation que nous vivons. Ils auraient pu s’entendre au lieu de passer à un autre coup d’État. C’est une perte de temps et de moyens financiers. Parce qu’il faut encore tout recommencer. Pourtant, à quel que part, l’ennemi (les groupes armés) est en train d’avancer. Ce sont les mêmes qui ont fait le coup d’État du 24 janvier 2022, qui ont renversé le LCL Paul Henri Damiba. Quand l’ancien président gérait le pays, où est-ce que ces derniers étaient ? Qu’est-ce qu’ils ont fait pour améliorer la gestion du pouvoir ? », a questionné M. Kabré. En attendant une issue favorable, des forces de l’ordre ont été déployées dans la ville pour assurer la sécurité.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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