Actualités :: Burkina : Complainte sur ma patrie en péril

Comme chaque année, la double commémoration de la proclamation de l’indépendance et de la proclamation de la révolution réveillera des débats et rouvrira sans doute des blessures, constate Winsoma Jean Claude Somda dans cette tribune. Il souhaite que vienne bientôt le jour où les Burkinabè cesseront de se mentir à eux-mêmes et au monde, en acceptant de se donner la main pour honorer leur prestigieuse identité : citoyens de la « Patrie des hommes intègres ». Lisez plutôt.

Âmes vaillantes du Burkina Faso,
Rendons hommage au Di-tanyè !
Oui, debout contre le terrorisme,
Et tout genre d’impérialisme,
Sauvegardons la Patrie en péril !
Armons nos cœurs d’un grand courage,
Pour bâtir cette Nation bénie :
Glorieux Pays des hommes intègres,
Animés de l’amour vrai du Peuple !

Aux urnes, Burkinabè ! Aux actes, Burkinabè !
En masse, enrôlons-nous ! Traquons la corruption !
Votons ! Réformons ! Luttons ! Dénonçons !
Qu’un droit nouveau instaure Justice et Paix ! Que tous les cœurs vibrent d’intégrité !

Fière VOLTA de nos aïeux,
Toi qui, le 4 août 1984, fus rebaptisée du prestigieux nom « BURKINA FASO », par de dignes héritiers des temps nouveaux, nous te saluons. Nous ne sommes plus de fiers enfants, tous dressés et restés fidèles à ton amour. Nous avons failli à nos promesses de te faire et plus forte et plus belle. Car, aujourd’hui, quand nous levons les yeux vers l’horizon, nos cœurs ne vibrent plus de fierté pour ta beauté, mais languissent de honte de te voir si amputée, défigurée et maculée de sang innocent ! L’amour des frères, nos compatriotes, qui devait être la clé du bonheur de ton sol aimé y a fondu, pour laisser l’envie et la haine s’enraciner sous diverses formes de convoitises et de rivalités stériles.

C’est ainsi que beaucoup ont déjà flanché, entraînant, selon le rapport 2021 de l’état des conflits communautaires au Burkina Faso, 4 669 cas enregistrés en 2018-2020. Nos compromissions, nos lâchetés, nos trahisons, nos cupidités ont donné droit de cité, en notre sein, à la rapacité venue de loin. Elle a tué en nous la vertu d’intégrité reçue en héritage des ancêtres de nos terroirs sacrés, détruit nos réseaux de solidarité traditionnelle et empoisonné notre savoir bien vivre ensemble. Nous avons mal compris et appliqué l’option de la voie démocratique, nous en avons fait l’affaire d’une élite lettrée, urbanisée, salariée et préoccupée de son propre sort. Cette élite embourgeoisée s’est habituée à dominer les couches populaires abandonnées à elles-mêmes et se résignant à vendre leurs voix aux plus offrants des candidats en compétition électorale. Quand apprendrons-nous à discerner parmi nos leaders qui est patriote, qui est prêt au sacrifice de soi-même et de ses propres intérêts pour l’intérêt général et le bonheur collectif, qui mérite notre soutien sans calcul, ni réserve ? Saurons-nous vaincre un jour notre impuissance à contrer l’exploitation éhontée du burkinabè par le burkinabè, et réussir à imposer le même joug de la loi à tout citoyen, sans faire acception des personnes ?

La revue non exhaustive des fins de parcours des anciens chefs d’Etat est riche d’enseignements en la matière.

Le premier président M. Maurice YAMEOGO a été jugé, condamné et emprisonné pour sa gestion des affaires publiques, car reconnu coupable de gabegie. Celle de Blaise COMPAORE, dénoncée comme un système de prédation sous impunité sélective, et une tentative familiale de patrimonialisation de l’Etat n’a jamais été portée devant les tribunaux jusqu’à sa chute, grâce à la complicité d’un réseau de juges acquis, ni depuis lors, grâce à la survie du système laissé en place malgré l’insurrection.

Après quatorze ans aux commandes de l’Etat, d’abord au nom de l’armée puis comme président élu de la République, El Hadj Sangoulé LAMIZANA n’a été reconnu coupable d’aucun crime politique ou de sang lors de son procès inaugural des TPR. C’était sous le ministère du Garde des Sceaux Blaise COMPAORE. Le long règne de celui-ci, né dans le bain de sang du 15 octobre et déroulé sur 27 ans de crimes politiques et de sang non élucidés, devrait-il être couvert par la prescription préméditée ou l’octroi amoral d’une impunité spéciale ? Ce serait aller à rebours de l’avis du Collège de sages ainsi consigné : « Pour une réelle réconciliation en vue d’une vraie catharsis, le Collège de sages n’a pas cru devoir retenir à l’étape actuelle, le principe de l’amnistie au nom du droit à la vérité et à la réparation ».

Moins de deux ans d’efforts de redressement et de progrès national par le régime du colonel Saye ZERBO ont valu à celui-ci d’être renversé et jugé pour corruption. La longue gouvernance ultérieure du Front populaire puis du CDP ne fut guère plus vertueuse. Pourquoi tant de dossiers de crimes économiques épinglés par les institutions compétentes, les enquêtes parlementaires ou la presse ont-ils été soustraits à la force de la loi ? Doivent-ils le rester sans aucune possibilité de recours dans un pays dont les devises républicaines ont toujours prôné le droit à la justice ?

Les quatre ans de la RDP sous Thomas SANKARA voulaient consacrer l’exercice du pouvoir réel par le peuple en le conscientisant et en le responsabilisant à travers les CDR. Cette expérience inédite donna lieu à des dérives démocratiques que le leader de la révolution a eu l’honnêteté de dénoncer publiquement, d’assumer sans faux fuyants et d’en proclamer courageusement la rectification imminente selon un nouveau mot d’ordre « Pas un pas sans le peuple ». Depuis son élimination violente et sans procès, qui se souvient de semblable disposition d’esprit chez son successeur, faite d’humilité dans l’autocritique et de respect pour le peuple dans sa dignité reconnue du maître à servir ?

La longévité exceptionnelle de Blaise au pouvoir en fait-elle un ancien chef d’Etat supérieur aux autres, ou sans reproche à tout point de vue, donc au-dessus des lois, voire de tout soupçon ? Comment expliquer que sa citation devant un tribunal du Burkina, à la suite de tant de prédécesseurs, choque autant certaines consciences citoyennes se revendiquant d’un patriotisme authentique ? Si, après avoir cyniquement anéanti ses trois ex camarades de lutte pour régner en seul maître, le président du Front populaire est sûr d’avoir pour lui le droit ou le peuple, il ne devrait pas redouter de le démontrer en procès. Pourquoi aggraver son cas en affichant un tel mépris des institutions judiciaires établies sous son magistère ?

Non seulement il refuse de comparaître devant elles, le voilà ensuite qui défie leur autorité en s’offrant sur le sol national un séjour gracieux et en toute impunité, malgré sa récente condamnation à la prison à perpétuité et le mandat d’arrêt international le concernant. Devant les caméras des médias venus couvrir l’évènement, cet ancien chef de l’Etat, reçu sous l’immunité diplomatique d’une nationalité différente, se tient muet tel une carpe revenue en étrangère dans son ancien bocal officiel de Kossyam : pas un signe de remords, pas un regard de compassion, pas un geste de soutien aux familles des victimes, pas un mot d’exhortation au patriotisme des FDS, rien qui indique au peuple en détresse une quelconque volonté de lui venir à la rescousse.

L’entourloupe postérieure, initiée par son entourage pour redorer son blason en adressant (sous l’inspiration de qui ?) une lettre antidatée de demande de pardon au peuple, ne pouvait séduire que les inconditionnels de sa cause. Difficile de convaincre l’observateur prudent des raisons qui pouvaient justifier que les parrains de cette opération contrarient Blaise COMPAORE, dans sa détermination à livrer de vive voix, ou à remettre à qui de droit, sa lettre de demande de pardon durant son séjour. Eblouis par la tardive contrition de ce premier « régicide » de notre histoire politique, certains ont clamé : « Mieux vaut tard que jamais ! ». « Le pardon ne se refuse pas en Afrique. » ont renchéri d’autres.

A quoi des sceptiques répliquent : « Quelle confiance accorder à ce manipulateur d’opinion et des consciences, si habile à ruser avec son peuple pour s’assurer un pouvoir à vie ? Lui qui détenait les pleins pouvoirs pour initier la réconciliation à moindres frais, pourquoi avoir attendu jusqu’à ce mois de juillet 2022, pour faire seulement une partie du chemin ? ». Et de rappeler que le Collège de sages lui en avait bien dessiné le parcours en ces termes, dans son rapport en date du 30 juillet 1999 : « Le “plaidoyer de culpabilité” consiste à prévoir les dispositions pour faciliter la manifestation de la vérité et pour réduire automatiquement les peines éventuelles de tous ceux qui choisiront de passer aux aveux sincères et de plaider coupable.... Pour garantir cette volonté de réconciliation, le Collège de sages recommande que l’application de la catharsis commence par le premier responsable du pays, le Président du Faso. »

Ces différentes réactions illustrent l’état actuel de notre pays réel que nous avons diversement contribué à fracturer par nos polémiques interminables, nos intransigeances et nos compromissions de tous ordres. Comment travailler à réconcilier les cœurs en profondeur, sans se rallier à l’appel à la réconciliation nationale lancé par les acteurs politiques comme raccourci pour l’apurement de leurs crimes économiques respectifs ? La gravité de ceux-ci n’a pas échappé à l’attention du Collège de sages qui constatait dans son rapport : « Les crimes économiques sont très graves, car, à l’instar des homicides, ils tuent. Leur gravité s’explique tant par les conséquences dramatiques qui frappent aussi bien les individus et les familles que par le fait qu’ils hypothèquent l’avenir de toute la nation. Ces crimes, par les effets pervers induits, détruisent le tissu économique, social et familial par leurs répercussions profondes et désastreuses. » Comment en sortir à présent ?

En osant inventer notre propre chemin de renaissance nationale, pour refonder le FASO sur l’intégrité, en vue de la paix !

Pourquoi Blaise COMPAORE ne solliciterait-il pas la médiation des membres survivants de l’honorable Collège de sages dont les bons offices avaient sauvé son fauteuil et permis la célébration de la journée nationale de pardon le 30 mars 2001 ? Leur implication faciliterait l’acceptation de sa démarche auprès des familles concernées par sa demande de pardon, et auprès du peuple destinataire explicite de sa lettre.

Pourquoi Blaise COMPAORE, s’il s’est sincèrement repenti, ne plaiderait-il coupable envers la Nation, toujours par leur médiation, pour ces trois motifs extrêmement graves au vu de son statut de chef de l’Etat :

-  Avoir prémédité ou autorisé, et ensuite couvert d’impunité le crime d’assassinat d’un Président du FASO en fonction, Thomas SANKARA, ce qui en fait le premier et unique attentat de ce niveau au BURKINA

-  Avoir fait injure aux institutions judiciaires en bafouant leur autorité à diverses reprises, durant son magistère et en dépit des poursuites le concernant dans le cadre du dossier d’assassinat.

-  S’être comporté en pyromane ayant déstabilisé des régimes politiques dans certains pays africains limitrophes ou lointains, tels que le Libéria, la Sierra Leone, l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Mali, notamment.

Les interventions militaires à l’étranger, les trafics d’armes, de drogue et de ressources naturelles d’autres Etats et toutes les tentatives d’immiscions dans leurs affaires internes ont terni l’image du BURKINA sur la scène internationale par sa faute. Sa reconversion ultérieure en sapeur-pompier et expert facilitateur dans la sous-région ouest africaine n’a pas effacé leurs effets funestes dans les mémoires collectives : des milliers de morts ici ou là, l’atteinte à la dignité de beaucoup d’hommes amputés des bras, de beaucoup de femmes violées, de beaucoup d’enfants enrôlés de force dans la guerre. Le terrorisme qui nous accable aujourd’hui nous enseigne que le malheur n’est pas destiné seulement à d’autres et que nous aurions pu, comme peuple indigné, nous montrer plus audacieux et solidaires d’eux dans la compassion. Il est grandement temps de faire la différence entre le BURKINA de Blaise sous Blaise, et le peuple du BURKINA désormais affranchi de sa tutelle et aspirant résolument à la vérité, à la justice et à la réconciliation, en interne et à l’internationale.

A cet effet, qu’il revienne à l’ancien chef de l’Etat de livrer toutes les archives qui peuvent permettre d’initier avec tact et sincérité ce qu’il faut pour réconcilier notre Nation avec tous les peuples africains victimes de ses crimes politiques ou de guerre. Des délégations officielles de haut niveau devront se rendre concomitamment dans chacun des pays affectés pour demander pardon et offrir de coopérer loyalement à la paix entre Etats et entre populations. Sur toutes les frontières terrestres, des concertations continues devront être promues entre les institutions administratives et coutumières respectives des deux bords. La traque bilatérale permanente des forces du mal restaurera la confiance, la sécurité et la poursuite conviviale des relations commerciales, culturelles et humaines multiséculaires tissées entre ces diverses communautés vivant en voisinage pacifique. La paix aux frontières, grâce à l’implication judicieuse des populations locales, libèrera FDS et VDP pour d’autres missions de sécurisation des axes intérieurs, de réhabilitation et de sauvegarde des infrastructures nationales en danger de destruction naturelle ou criminelle.

A défaut d’une telle vision commune, nourrie de repentance et de patriotisme au sommet, comment le CDP, qui a perdu de son arrogance des années 2010 et ne parle plus d’une seule voix aujourd’hui, pourrait-il exiger des compatriotes burkinabè l’abandon de la démarche Vérité Justice Réconciliation sur l’autel de l’union nationale pour vaincre le terrorisme ?

A défaut d’une conduite exemplaire d’abnégation et d’engagement combatif de la hiérarchie militaire, quel sursaut patriotique les restaurateurs du MPSR réussiront-ils à provoquer dans les rangs des FDS ou dans les cœurs de VDP présents sur tant de fronts à la fois pour la défense de la patrie ?

A défaut d’une conduite exemplaire de respect des lois et de promotion du civisme par les dirigeants, quel écho auprès des nationaux égarés dans le terrorisme, aura l’appel des chefs supérieurs coutumiers et traditionnels à déposer les armes, alors que subsiste la culture de l’impunité ? Quelle garantie de retour rapide à la sécurité les hérauts de la « réconciliation d’abord » peuvent-ils donner au peuple, en contrepartie d’une amnistie prônée par la justice transitionnelle en faveur de citoyens aux comportements de hors-la-loi ?

Quiconque prétend mettre la Nation au-dessus de tout devrait s’engager, selon les cas :

-  à lui sacrifier, s’il le faut, sa vie comme le soldat, ou ses privilèges comme le vrai républicain,

-  à coopérer à la manifestation de la vérité judiciaire au lieu d’y faire entrave par la non-comparution, le déni systématique ou la subornation de témoins, inconcevable dans nos pratiques coutumières

-  à respecter l’autorité des institutions judiciaires en place,

-  à promouvoir l’intérêt général au sommet de tous les autres intérêts personnels, partisans ou collectifs divers.

A se satisfaire de moins, mensonge que de se prétendre héritiers de la vision de nos aïeux, acteurs et auteurs de la reconstitution de la HAUTE VOLTA sur son territoire propre en 1947, comme une grande famille constituée d’une mosaïque d’ethnies diverses, aux valeurs culturelles convergentes, telles les Bissa, Bobo, Bwaba, Dagara, Fulsé, Gouin, Gourmantché, Gourounsi, Lobi, Mossi, Peulh, Samo, Sénoufo etc. S’y refuser c’est ruiner tout espoir de faire émerger cette fraternité citoyenne projetée par les fondateurs visionnaires d’un BURKINA FASO authentique, « Patrie des hommes intègres » aux politiques inclusives et aux principes équitables. Pour y œuvrer dignement, leurs héritiers d’aujourd’hui ont, certes, le droit de se réclamer du plateau central moaga, par exemple, ou du Liptako. Mais ils devraient aussi, en tout temps, se montrer solidaires des autres entités sociogéographiques ; donc se préoccuper, par exemple, de la situation du Gourma sous séquestre des terroristes et autres groupes armés de criminels ou de trafiquants, car rien de ce qui affecte une partie du tout ne saurait la concerner elle seule.

Pour leur part, les chefs supérieurs coutumiers et traditionnels du Burkina Faso ont voulu en donner l’exemple. Dans un message consensuel en date du 29 juin 2022, adressé aux autorités et aux populations au regard de la crise sécuritaire qui secoue le pays. Cette initiative mérite d’être saluée pour sa hauteur de vue, au même titre que la lettre conjointe écrite le 21 juillet 1946 par le Mogho Naaba et le Yatenga Naaba d’alors, agissant en leur propre nom et au nom de leurs collègues chefs de Tenkodogo, Fada, Boussouma, Dori, etc. Ce courrier adressé au Ministre de la France d’Outre-Mer, Marius MOUTET, exposait leur vœu de voir reconstituer la Haute-Volta et d’obtenir une représentation parlementaire distincte pour son territoire. C’est ce territoire reconstitué dès l’année suivante qu’il nous faut reconquérir pour le transmettre comme héritage, dans son intégralité, aux générations futures.

Les chefs entendent assumer leur fonction sacrée « en tant que dépositaires et garants des pouvoirs coutumiers et traditionnels, incarnation de nos valeurs ancestrales, acteurs de l’histoire de notre pays ». Malgré sa pertinence indéniable, le message venu rompre le silence de ce corps social incontournable comporte des non-dits déroutants.

La référence à nos valeurs ancestrales que les Burkinabè sont invités à cultiver et à renforcer passe sous silence l’amour de la vérité et le souci de justice, comme si les chefs n’adhéraient pas au triptyque retenu au BURKINA pour cimenter son unité nationale, ou ne reconnaissaient pas l’importance de ces deux piliers dans leur pratique de la gouvernance traditionnelle.

Lorsqu’ils « réitèrent leur disponibilité́ et leur ferme engagement à jouer pleinement et entièrement leur partition, à poursuivre leur contribution à la paix », ils devraient en dire davantage sur leur détermination à utiliser leur leadership pour contribuer à apaiser les tensions liées à la gestion du foncier tant urbain que rural, ainsi qu’à mieux accompagner l’exploitation désordonnée des sites d’orpaillage traditionnel, car comme la sagesse africaine enseigne : « Il est moins dangereux pour un berger de garder des moutons maigres que pour un roi d’avoir des sujets faméliques. »

Puissent-ils, au nom de leur amour de la patrie, se donner le temps d’une concertation approfondie et très inclusive sur cette bombe sociale à retardement, tout comme sur les mécanismes endogènes ou novateurs à promouvoir dans le cadre du bien vivre ensemble des communautés résidant sur leur espace territorial, et pour réconcilier les citoyens que les rivalités politiques ont poussés à la haine ou à la jalousie aveugle.

Puissent-ils, chacun de retour sur la terre de ses ancêtres et en accord avec leurs collègues aux différents niveaux, se comporter avec honneur et sagesse pour sauver la patrie du péril, avec justice et intégrité pour l’éducation civique des générations montantes, avec humanisme et générosité à l’égard des personnes déplacées internes, en signes de leur amour de la patrie. Certaines croupissent dans la pire misère spirituelle, morale et matérielle qui n’ait jamais frappé les enfants de cette nation depuis qu’elle a été constituée. Leurs lamentations traduisent un désarroi extrême, car ne sachant plus qui invoquer pour leur salut, quand leurs bourreaux et persécuteurs eux-mêmes prétendent servir comme Maître l’auteur de leur commune humanité.

Comme chaque année, la double commémoration de la proclamation de l’indépendance et de la proclamation de la révolution réveillera des débats et rouvrira sans doute des blessures. Que vienne bientôt le jour où les Burkinabè cesseront à nouveau de se mentir à eux-mêmes et au monde, en acceptant humblement de se donner sincèrement la main pour honorer leur prestigieuse identité : citoyens de la « Patrie des hommes intègres » !

MWINSOMA Jean Claude SOMDA

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