Actualités :: Burkina/Politique : « Nous ne sommes pas insensibles à ce qu’on entend dans (...)

La visite « de courtoisie et de travail » aux partis politiques, engagée depuis quelques jours par le président et la direction politique de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), poursuit son cours. Ce mercredi 18 mai 2022, Zéphirin Diabré et son équipe étaient dans les locaux de l’ex-parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), où ils ont échangé avec les premiers responsables du parti, avec à leur tête, le président, Bala Alassane Sakandé. Tout comme aux étapes précédentes, il a été question entre les deux délégations, de la situation nationale et de la vie politique.

Au sortir des échanges, qui ont duré environ trois quarts d’heures, les deux délégations ont d’abord eu une pensée pour les huit mineurs de Perkoa, pour leurs familles et pour toute la nation, avec lesquelles, elles disent partager les peines. Ils ont également marqué un instant de pensée pour les forces de défense et de sécurité dans leur détermination face à l’hydre terroriste et des familles endeuillées de celles-ci.

Selon le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, l’insécurité a d’ailleurs été le premier point abordé dans les échanges. « Depuis l’avènement du MPSR, il y a beaucoup d’enseignements qu’on peut tirer. Mais ce n’est pas le lieu ici ; ce qui importe, c’est pour nous et pour les Burkinabè, de voir si la situation du pays s’améliore. L’une des motivations qui ont été données par ceux qui ont pris le pouvoir, avait trait à la situation sécuritaire. Donc, c‘est normal que nous soyons attentifs à cette situation sécuritaire. Nous souhaitons que des efforts supplémentaires soient faits, de manière plus vigoureuse, pour que les mauvaises nouvelles qui continuent de nous parvenir s’arrêtent et que la sécurité, la concorde, la paix de vivre, règnent dans ces territoires que beaucoup de nos compatriotes ont désertés. Nous encourageons donc nos forces de défense et de sécurité (nous savons qu’elles font déjà un travail immense) à continuer à faire leur travail et nous leur apportons notre soutien », a décliné Zéphirin Diabré.

Un autre aspect de la situation nationale abordé par les deux partis porte, selon M. Diabré, sur la vie chère, dont il fait le lien avec la situation internationale. « Là, nous exhortons les autorités à faire le maximum qu’elles peuvent, pour soulager nos ménages », lance le président de l’UPC, pour qui, la vie chère ajoutée à un contexte d’insécurité devient un quotidien difficile pour les populations.

Le deuxième volet des échanges s’est focalisé sur la vie politique et sur ce point, les partis ont souhaité que les étapes de la transition soient suivies pour un retour à l’Etat de droit.

Cependant pense-t-il qu’avant d’arriver au retour à la situation normale, la classe politique a une responsabilité importante à assumer. « Elle le sera, même si on entend ici et là des voix qui ont tendance à dire qu’il faut la (classe politique) mettre de côté ou qui, pire, imaginent que l’ensemble des problèmes que ce pays connaît depuis l’indépendance sont liés à la classe politique, alors que c’est notre responsabilité, nous tous. Les politiciens ne tombent pas du ciel, ils sont le fruit de la société que les citoyens ont construite. Si cette société construit des bons citoyens, ça se reflète dans la classe politique. Si elle en construit des mauvais aussi, cela va se refléter là-bas. Nous pensons que dans l’ensemble, la classe politique fait un travail remarquable depuis toujours », analyse Zéphirin Diabré. Dans tout groupement, convainc-t-il, tous ne sont pas parfaits, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut jeter l’anathème sur tout le monde.

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« La classe politique à un rôle à jouer. Et ce rôle va avec un problème de refondation. La classe politique doit réfléchir à la manière de mieux s’organiser pour davantage contribuer à la situation actuelle du pays, à son avenir et le faire également sans considération partisane, et notre démarche en est vraiment une illustration », indique Zéphirin Diabré, précisant que la classe politique va donc trouver les moyens de s’organiser pour que cette contribution soit élaborée, acceptée, adoptée et portée à la connaissance de l’opinion, au moment venu.

« Nous ne sommes pas insensibles à ce qu’on entend dans l’opinion ; parce que les gens disent que tout est la faute du politique, que les politiciens sont mauvais, qu’ils ne pensent pas au pays. Alors, que ce soit fondé ou pas, cela doit nous amener à réfléchir. Peut-être que nous aussi, dans notre manière de faire les choses, il y a des éléments que les Burkinabè n’aiment pas. On ne sait jamais. On peut penser qu’on fait bien la politique, pourtant, il y a des erreurs que nous commettons aussi. Donc, quelque part, il faut qu’au-delà des divergences, on s’asseye et qu’on réfléchisse pour voir dans notre manière de faire la politique, qu’est-ce qui est bien, qui plaît aux gens et qu’est-ce qui n’est pas bien, qui ne plaît pas aux gens. Si nous sommes conscients de cela, il faut qu’on se donne des conseils pour abandonner certaines manières de faire, parce que les Burkinabè, nos compatriotes, n’aiment pas cela. C’est ce à quoi renvoie la notion de refondation », présente le président de l’UPC.

Pour sa part, le président du MPP, Bala Alassane Sakandé, magnifie cette visite qui sera approfondie de part et d’autre, aux fins de renforcer les liens entre les deux partis.

« Le MPP est un parti républicain, qui a géré le pouvoir d’Etat, et nous entendons également apporter notre contribution à l’édification de cette nation. Nous entendons également faire des propositions afin que ce pays, le Burkina Faso, ne soit pas un pays qui appartienne à une certaine catégorie de Burkinabè et d’autres sont mis à l’écart. Donc, nous allons jouer notre partition, une partition républicaine pour que les choses puissent aller dans le sens voulu par les populations du Burkina », a réagi l’ex-président de l’Assemblée nationale, Bala Alassane Sakandé, rassurant que le MPP se porte bien et continue de dérouler ses activités statutaires et spécifiques sur le terrain. « Il y a un travail qui se fait. Malgré les turbulences que nous constatons par-ci et par-là, le parti est en train de s’organiser et je pense qu’avec l’ensemble de nos militants, des camarades, qui croient toujours à l’avenir du MPP, quelque chose est en train de se faire et le MPP restera le MPP », a signé le président Bala Alassane Sakandé.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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