Actualités :: Politique/Burkina : « Nous n’avons pas trahi le président Kaboré, nous ne (...)

« Demain si Roch Kaboré veut devenir président nous allons le soutenir. Nous n’avons pas trahi Roch Kaboré, nous ne voulions plus travailler avec ceux qui dirigent le MPP », a dit le président du Parti panafricain pour le salut (PPS), Abdoulaye Mossé. C’était au cours d’une assemblée générale tenue ce dimanche 8 mai 2022 à Bobo-Dioulasso. A l’en croire, sa démission du MPP, ex-parti au pouvoir, est le fruit de plusieurs années de frustrations.

Face aux militants et sympathisants du Parti panafricain pour le salut (PPS) de la région des Hauts-Bassins, Abdoulaye Mossé a expliqué les raisons qui les ont poussés à démissionner du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) et à créer le PPS. Selon lui, plusieurs raisons expliquent ce départ. « Nous avons payé les loyers des gens ici ; nous avons payé des voitures pour donner à des gens qui n’ont pas été reconnaissants. Au moment du coup d’Etat, pendant que les uns étaient en train de se battre pour maintenir le pouvoir, les autres étaient en train de voyager, de vivre comme si rien ne se passait jusqu’à ce que le président soit renversé (…)
Nous avons fait ce que nous pouvions pour sauver le pouvoir de Roch pendant que d’autres sont restés plus de cinq jours sous leur lit. Aujourd’hui, Roch est tombé et les peureux sortent de leur cachette pour dire que Mossé a trahi Roch… S’ils étaient sortis se joindre à nous pour lutter, Roch ne serait pas tombé », a expliqué Abdoulaye Mossé.

Le président du PPS, Abdoulaye Mossé

« C’était grâce à Roch que nous arrivions à taire nos divergences, afin de travailler ensemble au sein du MPP. Aujourd’hui, ils disent que nous avons trahi Roch Kaboré. Nous n’avons pas trahi Roch Kaboré, il y a des gens au sein du MPP que nous ne voulions plus. Nous ne sommes plus au MPP mais nous suivons Roch. Même si demain Roch veut devenir président nous allons le soutenir », a-t-il ajouté.

Il a fait savoir qu’après la chute du MPP, les responsables dudit parti ont tenu plusieurs rencontres au cours desquelles, des propositions d’actions ont été faites, afin de libérer Roch Kaboré. « Lors de ces rencontres, nous avions proposé soit qu’on lutte pour libérer Roch, soit on négocie pour sa libération. Malheureusement beaucoup ont eu peur, ils n’ont pas réagi. Aussi, lorsque le MPSR est arrivé au pouvoir, il a été demandé deux députés du MPP et les gens ont eu peur encore de partir », a souligné Abdoulaye Mossé.

Les militants et sympathisants du PPS sortis nombreux pour la rencontre à Bobo

Sans vouloir s’attarder sur les détails, le président du PPS a rappelé que sa démission du MPP est le fruit de plusieurs années de frustration. Outre cela, les mésententes au sein du parti entre les militants étaient de trop. « C’est pourquoi, nous avons préféré partir », a-t-il dit. Il a par ailleurs noté qu’il y a fuite au niveau du MPP qu’il qualifie de barrique et « ça sort comme ça sort. Et bientôt vous verrez d’autres démissions. Nous avons quitté le MPP, ce n’est pas pour devenir uniquement que des conseillers, des maires, des députés, mais c’est le pouvoir d’Etat que nous voulons », a-t-il laissé entendre.

Au sein du PPS, on y trouve des démissionnaires d’autres partis politiques comme le CDP, le MPP, le NTD, l’UPC pour ne citer que ceux-là. Probablement, dans les jours à venir, d’autres partis viendront s’ajouter au PPS, nous confie le président Mossé. « D’autres militants sont en cours de téléchargement, car ils savent que le PPS est un vrai parti. Nous voulons montrer aux Burkinabè que la politique ce n’est pas la guerre. Nous voulons créer un grand parti. Pour cela nous avons besoin de nous unir », a-t-il lancé.

Léonce Sanon, vice-président du parti en charge des relations avec les partis politiques

S’adressant toujours à ses militants et sympathisants des Hauts-Bassins, Abdoulaye Mossé a prêché la réconciliation et la cohésion sociale au sein des Burkinabè. Il reste convaincu que la cohésion sociale demeure l’arme « fatale » pour lutter contre le terrorisme. « Nous sommes venus apporter à nos militants un message de paix, de cohésion, de rassemblement sans haine. Nous les avons invités à se concentrer sur l’implantation du parti dans les Hauts-Bassins et à ne pas répondre aux provocations. Les militants ont montré leur détermination à accompagner notre parti et le travail se fera dans les règles de l’art et dans la transparence », a-t-il insisté.

Les militants réaffirment leur engagement à accompagner le PPS

Les militants et sympathisants du PPS de la région des Hauts-Bassins n’ont pas voulu se faire conter l’évènement. Ainsi, ils sont sortis nombreux pour la circonstance pour réaffirmer leur soutien aux premiers responsables du parti. Du représentant des jeunes, à celui des anciens, en passant par celle des femmes, tous ont pris l’engagement à accompagner le PPS pour des « victoires certaines ». En se référant au logo du parti, la porte-parole des femmes, Assétou Traoré a fait remarquer que la femme est au cœur du PPS.

La porte-parole des femmes du Houet, Assétou Traoré

« Le PPS c’est pour nous les femmes. Et dans toute chose s’il y a les femmes, il y a le succès. C’est pourquoi nous sommes toutes derrière le PPS », a-t-elle rassuré le président Mossé. Au cours de la rencontre, les textes fondamentaux et les objectifs du PPS ont été expliqués à tous les militants et sympathisants. Ce parti d’obédience social-démocrate a pour slogan : « Pour la Patrie et le peuple, je m’engage ! ». Le bureau exécutif est fort de 80 membres, tous engagés à « changer le jeu politique au Burkina Faso ».

Léonce Sanon est le vice-président du parti en charge des relations avec les partis politiques. Fils de la région des Hauts-Bassins, il s’est réjoui du choix porté sur Bobo-Dioulasso pour abriter cette assemblée générale. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
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