Actualités :: Nomination de Bassolma Bazié dans le premier gouvernement du MPSR : (...)

Dans la soirée du 5 mars 2022, nous apprenions la nomination de monsieur Bassolma BAZIE en qualité de ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale. Cette nomination a suscité un tollé dans l’opinion. Toute chose qui traduit l’existence d’une opinion publique burkinabè regardante de la situation nationale, et ce, avant, pendant et après l’insurrection populaire des 30 et 31 d’octobre 2014.

Sauf que parmi les voix qui s’élèvent, il y a une frange qui tente de vilipender l’homme aux « frappes chirurgicales » et à travers lui tout le mouvement démocratique qui a payé un lourd tribut pour l’approfondissement de la gouvernance et de l’avènement d’un Etat de droit au Burkina Faso. Dans cette tribune, nous avons la faiblesse de faire dans l’analyse binaire servant de perspective analytique qui a pignon sur rue.

Nous faisons l’hypothèse forte selon laquelle les messages qui tendent à vilipender le ministre Bassolma BAZIE proviennent d’officines politiques qui font dans l’agitation politique. A quelle fin ? Assurément pour exciter l’émotion populaire contre une personne ayant consenti des sacrifices pour la défense des intérêts matériels et moraux de ses compatriotes.

Si nous ne connaissons pas tous les détails de sa démission de la fonction publique, on peut au moins lui concéder le fait qu’il avait choisi le chemin de l’honneur. Qu’il choisisse de rebondir sur l’arène politique n’offre pas de quoi fouetter un chat. A-t-il vraiment renié à ses convictions d’hier ? Il sera très tôt de le juger.

Pour qui a roulé sa bosse dans le milieu des organisations qui assument leurs orientations révolutionnaires et de luttes de classes, sait qu’on en sort toujours avec un minimum de vertus quoique dans tous les groupes sociaux, il y a des brebis galeuses. Que des gens voudraient trouver à ses nouvelles occupations un retournement de veste ou de sa hargne dans sa défense des intérêts des travailleurs dans un passé récent, est du dilatoire.

Ce dont il est question véritablement à présent est de sortir notre pays de cette impasse sécuritaire. A cet effet, le pays a besoin d’hommes d’expériences et patriotes. « Il y’a eu des circonstances, il y’a eu des hommes ». Et de ces hommes, on peut citer le ministre BASSOLMA BAZIE. Le dicton dit que : « Même si on n’aime pas le lièvre, il faut au moins reconnaître qu’il court vite et a de longues oreilles ».

Par ailleurs, la manipulation politique de ces officines s’observent aussi par certaines de leurs thèses du genre MPSR= RSP-M. Ici nous faisons la remarque sur le RSP de l’anagramme du MPSR. C’est simplement ahurissant, la manipulation et l’agitation politique ne peuvent endormir que les non-initiés. Si nous aimons ce pays, mettons nos égoïsmes de côté et répondons à l’appel du pays, lequel consiste à la reprise des territoires occupés et à redonner espoir à ces personnes déplacés internes d’une part, et les Burkinabè en otages à Ouagadougou qui ne peuvent plus se rendre en régions, d’autre part. C’est de ça qu’il s’agit véritablement à notre sens, que de vouloir jeter un discrédit sur une personne.

En voulant souligner à l’opinion qu’il s’agit d’une inconséquence, il faut observer que cette situation met néanmoins plus d’un mal à l’aise dans la mesure qu’il est inacceptable de laisser des gens surfer sur cette actualité afin de traîner dans la boue un patriote. Nous n’irons pas jusqu’à dire, que ce sont des revanchards mal inspirés mais que chacun assume ses turpitudes. Au bilan, le ministre BASSOLMA BAZIE devrait s’assumer. Sans doute, il s’assumera.

Pour nous autres avertis ne nous attendons pas à ce qu’il fasse un miracle. Le ministre ne l’ignore pas aussi. Car l’histoire enseigne éloquemment que tous ceux qui ont pensé changer le système de l’intérieur ont mordu le vent. Il le sait déjà. Mais enfin, il y’a pire qu’échouer, c’est de ne jamais essayé. Le débat sain aurait été celui de savoir si l’intéressée a le profil que de vouloir à tout prix insister qu’il s’est dédit.

Monsieur le ministre a les aptitudes et les qualifications pour relever ce challenge, lequel consistera à une modernisation de l’administration publique dans le sillage de ses prédécesseurs depuis les travaux pionniers de monsieur Soungalo Apollinaire OUATTARA. Car il ne s’agit pas de refaire la roue mais plutôt de faire en sorte que la fonction publique réponde aux besoins de ses usagers. Et que, in fine, les lourdeurs administratives, la corruption active de certains agents cessent définitivement. Le réussira-t-il ?

C’est au pied du mur que l’on reconnaît le bon maçon, dit-on, le ministre BASSOLMA BAZIE a relevé des défis pour son peuple de par le passé, à cette position avancée, nous attendons de lui du pain et de la liberté pour les travailleurs de la fonction publique burkinabè, d’une part, et d’une administration publique aux services des usagers, d’autre part. Quoique nous n’ignorions pas qu’un individu ne peut changer un système. Nous concédons cela et le ministre en est averti. En somme, tout le mal que nous lui souhaitons est de relever le challenge auquel il fait face.

BEMAHOUN Honko Roger Judicaël
Statisticien-économiste, analyste politique
Ouagadougou, le 09 Mars 2022

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