Actualités :: Gouvernement Albert Ouédraogo : L’omerta pour une prise de contact

Pour la prise de contact entre les 25 membres du gouvernement de transition burkinabè, les journalistes n’ont rien eu à se mettre sous la dent. C’était l’omerta totale chez les ministres.

En venant couvrir le premier conseil des ministres du gouvernement Albert Ouédraogo, les journalistes avaient sans doute prévu d’arracher un mot aux ministres qui, pour la majorité, font leurs premiers pas dans une équipe gouvernementale.

Dès 9h, les ministres commencent à arriver sous le hall de la salle polyvalente de la présidence du Faso. Certains à bord de véhicules de service et d’autres à bord de leurs voitures personnelles. Comme s’ils s’étaient donné le mot de passe, aucun ministre n’a pipé mot avant le conseil des ministres. Chaque ministre à son arrivée applique du gel désinfectant sur les mains avant de se placer devant le décor bleu installé pour la photo officielle. Seuls les photographes de la direction de la communication de la présidence ont le droit de prendre les photos officielles. Les journalistes eux n’ont droit qu’aux images d‘arrivée des ministres. « C’est la consigne », nous a-t-on annoncé.

Avant l’arrivée du Premier ministre dans la salle polyvalente, les journalistes sont autorisés à faire des prises de vues des ministres. Là, il faut être réactif tout en ayant un bon œil pour espérer enrichir ses archives.

Avant l’arrivée du président du Faso, les chasseurs d’images sont invités à se positionner de part et d’autre de l’entrée principale de la salle polyvalente pour faciliter les prises de vues. Car en pareille situation, c’est la pagaille totale chez les hommes et femmes de médias.

Dès son arrivée, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba se présente devant chaque ministre pour le saluer d’un geste de la tête. Après ces salamalecs, place aux travaux qui dureront à peu près une heure de temps. A l’extérieur, les journalistes déjà aux aguets attendent pour la photo de famille et la première déclaration du Premier ministre Albert Ouédraogo. Cette étape passée, chacun tente le tout pour le tout pour arracher un mot aux ministres.

Malgré l’insistance des journalistes, aucun ministre ne dira mot. Même le ministre de la fonction publique Bassolma Bazié qui est de coutume loquace, sera presqu’ « exflitré » par deux militaires au milieu des journalistes qui l’avaient encerclé.

Le ministre en charge de la communication, Valérie Kaboré, elle, a été « escortée » par la coordonnatrice du service d’information du gouvernement, Mafarma Sanogo. Le ministre des Affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwèma et le ministre de l’Éducation nationale, Lionel Bilgo, ont également hâté le pas pour échapper aux questions des journalistes.

Seul le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, le colonel-major Omer Bationo a lâché « Je vous reviendrai bientôt » avant de s’éclipser dans son véhicule.

HFB
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Le drapeau burkinabè à l’envers

Un détail a attiré l’attention des journalistes et des internautes, lors de la prise de contact des membres du gouvernement de transition. Sur les chevalets de porte-noms des ministres, tout en haut à droite, les couleurs du drapeau burkinabè étaient renversées. Le concepteur des porte-noms a mis le vert à la place du rouge et le rouge à la place du vert.

Qui a bien pu commettre cette faute grave ? Comment cela a-t-il pu passer sous le nez du service de communication de la présidence du Faso ou du protocole d’Etat ? Il faut situer les responsabilités et prendre les mesures qui siéent pour que cela ne se reproduise plus. Le drapeau est le premier symbole d’un pays et c’est sacré. Cet incident rappelle le scandale du nœud papillon jaune au milieu du drapeau national qui trônait derrière l’ex-Premier ministre Paul Kaba Thiéba au cours de l’émission Tapis d’Honneur de la radio nationale.

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