Actualités :: Burkina : Plaidoyer pour la mise en place d’un Conseil national des réformes (...)

Le politiste Sampala Balima propose la mise en place d’un Conseil national des réformes (COR) pour une gouvernance stratégique de la Transition qui devrait s’ouvrir au Burkina.

« OBJECTIF : Pour une gouvernance stratégique de la Transition.

STRUCTURES PRINCIPALES :
1.CONSEIL D’ORIENTATION DES REFORMES

L’invention de ce Conseil procède du constat régulier de l’inefficacité des institutions classiques dans l’adoption et la mise en œuvre des politiques publiques en temps de crise. Une transition reste et demeure un instant politique fragile dont la difficulté majeure est d’imprimer des changements structurels durables pour la post-transition. Lorsqu’elle est prise en otage par les rationnalités individuelles liées notamment à l’accès ou la conservation des places au sein des institutions d’État, toute transition minimise de facto ses chances de réussite.

un COR à 4 organes alignés sur les axes prioritaires de la charte de la transition :

.COMMISSION DES REFORMES DE JUSTICE INSTITUTIONNELLE ET JUSTICE SOCIALE.

.COMMISSION DES REFORMES CONSTITIUTIONNELLES

.COMMISSION DES REFORMES EDUCATIONNELLES

.COMMISSION DES REFORMES SANITAIRES.

Composition technique
Des cadres techniques indépendants à majorité
Des cadres techniques institutionnels à minima.
Des représentants de regroupements (partis politiques, société civile) à minima.

Ainsi peut-on imaginer une Commission des réformes constitutionnelles composée de 25 membres dont :

-  15 Expert.e.s Sectoriel.le.s indépendant.e.s,
-  5 Expert.e.s du cabinet ministériel,
-  3 des partis politiques,
-  2 de la société civile.

Ancrage institutionnel

Le COR s’ancre institutionnellement à la Présidence du Faso pour conférer à l’organe tout le poids politique nécessaire et surtout les moyens indispensables pour mener à bien ses différentes missions. Ce niveau de portage institutionnel permet :
- d’Élaguer l’écueil de la multiplication institutionnelle par la condition de temporalité qui est celle de la transition elle-même afin de hâter la production de politiques audacieuses pour adresser la crise et l’après crise.

- de faire examiner sans difficulté majeure les résultats des travaux en conseil des ministres et ensuite de porter le projet à l’examen de la constituante.
Le COR a non seulement l’avantage :
- de la célérité,

- de pallier le déficit de compétences au niveau de la constituante,
- de décharger les ministères de ce processus de transformation qui est très consommateur en ressources humaines rares.

2. CONSEIL DES MEDIATIONS Internes des crises (Conseil des sages)

Pour une fabrique de l’inter-communautarisme en temps de crise.

Il est ceci d’évident que le Burkina traverse une crise du vivre ensemble ! Tout aussi évident est l’insuffisance de l’État dans sa forme actuelle à répondre à son rôle d’outil de médiation. Et, ceci, en raison de la faible identification d’une certaine masse citoyenne à l’outil institutionnel. D’où la demande régulière et forte toujours présente dans le discours ambiant de solutions endogènes. Or en cela, les sociétés africaines regorgent de mécanismes portés par le leadership de communautés, pour peu que ceux-ci s’émancipent du clientélisme politique.

Par-delà nos frontières, le CM devra mobiliser ses efforts pour la construction des ponts avec les personnes ressources de même niveau de légitimité dans la sous-région. La trans-nationalité de la crise oblige à une nouvelle ingénierie sociale. »

Dre Sampala BALIMA
Politiste

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