Actualités :: Vœux du pésident Kaboré : La remise à plat des salaires n’est pas une (...)

Remise à plat des grilles salariales. Ça vient devant le Conseil des ministres. Et ensuite devant les députés à l’assemblée nationale. Et certainement, l’opinion va s’en emparer.
Dans la présente situation, est-ce une priorité ? Est-ce qu’il n’y a pas plus urgent ? Ces questions sont légitimes. Toutefois, dans le cadre de l’économie d’un pays pauvre, tout est urgent.

La sécurité, la santé, l’alimentation, l’éducation, les infrastructures, il faut tout faire en même temps. Aucun de ces secteurs ne peut attendre des jours meilleurs. Les Mossi disent qu’il faut jeter et taper en même temps. "Nmag lobgr ni winbo".

Il faut voir. On n’a qu’un seul bâton. Le gibier ne va pas attendre. On ne peut se permettre de le louper car il n’y a plus rien à manger au village. Il est impératif de se donner toutes les chances. Taper et jeter dans le même mouvement.

C’est par les fonctionnaires que l’Etat agit pour les populations. Jusque dans les villages et hameaux. Le gouvernement doit donc soigner cette main là. Le président Kaboré a raison de mettre ses troupes en ordre de bataille.

L’insécurité finira un jour. À ce moment, il faudra reconstruire ce qui a été détruit. Réparer ce qui a été endommagé. Recenser ce qui est encore valide. Et relancer la machine.

Les salaires, le sujet est explosif. Il y aura des réticences. Il y aura des oppositions. Tout cela n’est pas insurmontable. À condition que les uns et les autres parlent un langage de vérité.

On ne peut pas garder une grille salariale qui fait la part belle à certains, et qui réserve des maigreurs pour le plus grand nombre. Au niveau macro, on ne peut pas consacrer l’essentiel des revenus de la nation, pour payer 200.000 ou 300.000 Burkinabè. Et en même temps, demander aux autorités de réaliser des investissements.

Nous sommes pour la plupart responsables de famille. Dans la gestion du quotidien, il arrive toujours le moment où l’arithmétique n’est d’aucun secours. Vous comprenez donc ce que je veux dire. Même si ça heurte. Même si ça choque.

Le président a raison. On se demande même s’il n’a pas trop tardé à le faire. Necessairement, il y aura des mécontents, des frustrés. Ceux qui vont perdre des avantages doivent penser aux filles et fils de ce pays qui n’ont jamais rien eu. Pas un centime ! Ce n’est pas parce qu’on s’est habitué à une mauvaise manière qu’il ne faut pas la corriger.

Il semble évident que cette remise à plat ne suffira pas à restaurer la confiance. Il y faut de la probité. Et c’est la question la plus brûlante. Donc aller à l’opération "mains propres". Les mains, les pieds, et parfois le reste. Pour plus d’efficacité, on devrait supprimer les perdiems et autre. On est payé pour faire un boulot. On le fait. Et puis c’est tout ! Partout dans le monde, c’est comme cela que ça marche.

Si on veut se donner le droit d’aller dire aux autres d’être propres, il faut au préalable être soi-même propre. Même si c’est un franc, un vol reste un vol.

Bonne journée, bon week-end et bonne année ! Pluies de bénédictions sur vos familles !

Sayouba Traoré
Journaliste, écrivain

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