Actualités :: Burkina : « Nous avons une opposition frileuse qui pense que son heure est (...)

Député et vice-président de l’Assemblée nationale sous la septième législature (2015-2020), Me Bénéwendé Stanislas Sankara, qui fut aussi chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, est le président de l’Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS), parti né d’une fusion entre son parti, l’Union pour la renaissance/Parti sankariste, le Mouvement patriotique pour le salut (MPS) et d’autres organisations politiques et civiles autour de l’idéal sankariste. Connu pour son langage franc, et bien qu’étant de la majorité présidentielle depuis l’élection présidentielle de 2015, l’avocat et actuel ministre du développement urbain, de l’habitat et de la ville ne voile pas ses positions sur les sujets de la vie nationale. C’est dans une actualité florissante que nous l’avons rencontré dans la matinée du lundi 13 décembre 2021 à travers cette interview que nous vous proposons.

Lefaso.net : Nous avons assisté à une fusion UNIR/PS-MPS et d’autres partis et organisations civiles, donnant désormais l’UNIR/MPS. Peut-on dire que c’est un bon élan politique pour 2025 ?

Me Bénéwendé S. Sankara : Ah oui ! C’est même une très bonne chose. A chaque fois, je le rappelle. Quand nous venions sur l’échiquier politique burkinabè, ce qui nous animait au plus profond de notre engagement, c’était de pouvoir fédérer tous ceux qui se réclament de l’idéal du président Thomas Sankara. C’est comme cela que nous nous sommes jetés dans la mare aux caïmans pour mener un combat politique de façon partisane avec notre appartenance dans un premier temps à la Convention panafricaine sankariste [CPS] qui se voulait le creuset de l’unité sankariste.

A un moment historique de notre pays, c’était au lendemain de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Aujourd’hui 13 décembre, je ne peux qu’avoir une pensée pieuse pour ce journaliste émérite qui s’est battu pour la démocratie, la liberté et la justice dans ce pays. C’est comme cela que nous avons voulu apporter notre pierre au renforcement de toutes les luttes pour la démocratie, la justice et la liberté, à l’image de Thomas Sankara et Norbert Zongo. Voilà nos premiers pas.

Mais nous nous sommes rendu compte que la Convention panafricaine sankariste était fourvoyée puisque le président Blaise Compaoré étant à la croisée des chemins avec les vagues qu’il y avait et qui risquaient de l’emporter. Il a proposé un gouvernement d’union auquel le parti naissant, la CPS, dirigé par Ernest Nongma Ouédraogo, a adhéré très rapidement. Nous étions obligés de claquer la porte pour créer l’UNIR/MS (Union pour la renaissance/Mouvement sankariste). Donc vingt ans après tout notre parcours, quand on regarde dans le rétroviseur, c’est cette quête d’une alternative, c’est-à-dire d’un véritable projet de société sankariste qui nous avait animé. Mais il fallait le faire en essayant de réunir, constituer une bonne base sociale. Puisque nous sommes en démocratie, seules les élections peuvent amener à la conquête du pouvoir d’Etat. Donc aujourd’hui, je me résume pour dire que la naissance de l’Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS) obéit toujours à cette quête alternative de changement sankariste.

Vous plaidez pour le retour de Yacouba Isaac Zida. Est-ce une bonne option pour vous, lorsqu’on sait que des soupçons pèsent sur lui ?

Je voudrais simplement reprendre le président Roch Marc Christian Kaboré qui dit que « chaque homme doit faire face à son histoire ». Je pense que s’il y a des soupçons, il y a la présomption d’innocence. De ce point de vue, il lui appartient, si tel est le cas, de se défende comme nous l’avons aussi exigé de l’ex-président Blaise Compaoré. Nul ne peut échapper à la justice et je suis adepte du triptyque Vérité-Justice-Réconciliation.

On constate que beaucoup de partis de la majorité présidentielle ne parlent pas le même langage par rapport à l’actualité bouillante faite de critiques acerbes autour du président Roch Kaboré. Qu’est-ce qui explique cela ?

Comme on le dit : « Qui aime bien, châtie bien ». Je crois qu’aux moments les plus difficiles, il faut pouvoir dire la vérité à ses alliés parce que nous sommes embarqués dans le même bateau. Voilà pourquoi à l’UNIR/MPS, et cela ne date pas d’aujourd’hui, depuis que nous sommes en alliance après les élections de 2015, nous avons toujours dit ce que nous pensons à nos alliés, particulièrement au MPP [Mouvement du peuple pour le progrès] avec lequel nous avons de très bons rapports.

Vous arrive-t-il de discuter, en tête-tête avec le président du Faso sur la préoccupation sécuritaire ? Si oui, quels enseignements tirez-vous de tous vos échanges sur le sujet ?

Le président Kaboré n’est pas un homme fermé, c’est un homme extrêmement ouvert. Ceux qui connaissent sa vie savent qu’il n’a pas de week-end, pas de jour férié. Dans ce sens, nous avons aussi des cadres de discussions comme l’APMP (Alliance des partis de la majorité présidentielle) ou bilatéral avec le MPP. Nous avons aussi des relations intuitu personae. Donc, on discute ; nous avons des avis à partager qui sont souvent pris en compte. Ça, je le reconnais !

Et généralement, quels sont vos sujets de discussion ?

C’est sur la politique, c’est sur le pays, c’est comment faire avancer la démocratie et surtout comment arriver à un développement harmonieux de ce pays-là. Mais il faut reconnaître qu’avec la crise sécuritaire, à un moment donné, cela a joué sur le contexte politique et social. Nous avons aussi travaillé avec d’autres camarades dans le sens de faire des propositions et suggestions au chef de l’Etat. Ce n’est pas nous seulement qu’il écoute. C’est à lui de faire la synthèse de toutes les propositions, des avis et d’avoir une orientation suffisamment claire pour diriger ce pays. Je prends l’exemple de la réconciliation nationale. Avant d’y arriver, vous savez que c’est une prérogative du chef de l’Etat en tant que garant de l’unité nationale. Vous avez aussi le dialogue politique qu’il proposé, qui a beaucoup fonctionné, qui a permis à la classe politique de se ressaisir au nom de l’intérêt général. Et je pense qu’il y a d’autres questions au tour desquelles il nous a écoutés dans l’intérêt de notre pays.

Comment gagner la guerre contre le terrorisme ? Quelle est la recette de l’UNIR/MPS ?

Nous nous sommes exprimés. Nous avons, après la déclaration d’Inata, fait des propositions allant par exemple dans le sens de décréter l’état de siège pour les régions ou les provinces qui sont déjà sous état d’urgence et créer les conditions de l’état d’urgence dans ces régions, ces localités parce que, selon les derniers événements que la presse nous livre, le terrorisme semble gagner du terrain. Nous avons vraiment peur qu’en voulant purement et simplement rester dans les valeurs de la démocratie, à savoir les libertés fondamentales, nous n’ayons nous-mêmes à perdre ces libertés. Le journaliste Norbert Zongo disait que « le droit à la vie est avant tout un droit fondamental par rapport aux libertés ». C’est parce qu’on vit, qu’on exerce un métier. C’est parce qu’on vit, qu’on réclame justice.

Si notre territoire est occupé, si le terrorisme gagne du terrain avec ses crimes abominables, l’angoisse, la psychose dans laquelle se trouvent nos populations, on ne peut plus parler de libertés. Autant restreindre ces libertés pour pouvoir sécuriser le pays et on retrouvera nos libertés plus tard. C’est cela la conséquence directe de l’état de siège. Comme le président Kaboré le dit, « les Burkinabè veulent une chose et son contraire ». On veut jouir de nos libertés et on veut être en sécurité. Bien-sûr c’est l’idéal, mais quand on est en guerre, il y a des choix à faire. Aujourd’hui, en tout cas à l’UNIR/MPS, nous pensons qu’il faut aller avec la méthode forte pour pouvoir remobiliser l’ensemble du peuple. Ce qui a été fait en 1985 (lors de la guerre avec la Mali, Ndlr).

Il y avait une unité nationale autour des forces de défense et de sécurité, un engagement, un élan, un sursaut patriotique commun. Mais c’était dans un Etat révolutionnaire. Vous comprenez aujourd’hui qu’avec la démocratie, on pense qu’il y a des textes, faut pas les violer, il y a les droits de l’homme. Je vois qu’on s’empresse déjà de nous envoyer le système des Nations unies en charge des droits humains au Burkina Faso, mais cela ne doit pas nous inquiéter par rapport à notre souveraineté nationale. Le peuple doit prendre ses responsabilités face à tout cela parce qu’on a un ennemi qui nous attaque de l’extérieur comme de l’intérieur.

De ce point de vue, moi je suis de ceux-là qui pensent qu’il faut y aller avec une main forte pour pouvoir repousser l’ennemi au-delà de nos frontières. Mais en mutualisant avec les autres pays parce que le terrorisme est transfrontalier et le terrorisme en réalité véhicule une idéologie négative qui est aux antipodes de la démocratie et de la liberté. Donc c’est un choix à faire. Et quand on est partisan de la démocratie et de la liberté, on ne peut que lutter contre le terrorisme.

En tant qu’ancien porte-parole chef de file de l’opposition politique au Burkina, quelles sont vos relations avec le CFOP-BF actuel ?

Je n’ai pas vraiment de relations particulières avec le chef de file de l’opposition politique, en dehors des cadres institutionnels comme par exemple au niveau du dialogue politique. Nous étions ensemble dans le comité de suivi du dialogue politique, dont les échanges sont structurés et c’est sous les orientations du chef de l’Etat, son excellence Roch Marc Christian Kaboré. En dehors de çà, le chef de file de l’opposition et moi, nous n’avons que des relations de famille car c’est mon cousin. Mais politiquement, nous sommes diamétralement opposés.

L’opposition s’est retirée de toutes les instances de dialogue avec le pouvoir. Comment avez-vous trouvé cette attitude ? La démocratie burkinabè est-elle menacée ?

Si ! La démocratie est menacée parce qu’en fait, l’idée de Chef de file de l’opposition en tant qu’institution, découle de la déclaration de Bamako depuis les années 2000. Le Burkina y a souscrit mais nous avons mis du temps pour arriver à opérationnaliser cette institution, qui a pu voir le jour avec cette réforme de 2009. Ce qui m’a permis d’être le premier chef de file de l’opposition politique ayant véritablement pu faire fonctionner cette institution. Cette institution a été un rempart pour la démocratie burkinabè et enviée au niveau de l’Afrique. Parce qu’on a vu que, même les moments les plus difficiles que le Burkina a connu, qu’avec ce dialogue on peut toujours s’asseoir autour d’une table au nom de l’intérêt supérieur du Burkina Faso. Ce qui nous a permis de faire des élections depuis 2009 jusqu’en 2020 de façon crédible.

Vous voyez que le chef de file de l’opposition a été le premier, en 2015, à féliciter le gagnant. C’était formidable et fabuleux pour les démocraties africaines. Mais nous avons aujourd’hui une opposition frileuse qui, à tout bout de champ, pense que son heure est arrivée. Ils veulent la courte échelle au lieu d’attendre des élections propres et crédibles. Donc, il n’y pas de raison de renier ce dialogue. Le CFOP est une institution qui est l’interface entre l’opposition et la majorité. Il doit en principe représenter toute l’opposition dans les institutions, dans les débats.

A l’Assemblée nationale par exemple, l’opposition est représentée dans tout ce qu’il y a comme organe, comme structure. Pourquoi ils ne rendent pas leur démission à ce niveau-là ? Parce que tout simplement ils sont dans des calculs mesquins et politiques. Notre démocratie a accordé une place prépondérante à l’opposition dans toutes les institutions, dans tous les organes où il y a des décisions à prendre. Je pense que le chef de file de l’opposition doit se ressaisir et revenir à la table de discussion au nom de l’intérêt de notre pays, au nom de l’intérêt général. C’est par là qu’on peut avancer.

A l’issue de la présidentielle de novembre 2020, vous vous êtes vu confier le département en charge de l’urbanisme, de l’habitat et de la ville. Après une année de gestion, quels peuvent être vos points de satisfaction, les insatisfactions et les défis ?

Le premier défi qui découle de ma lettre de mission c’est de pouvoir faire des reformes dans l’immédiat, dans le court terme pour freiner le phénomène de l’accaparement des terres qui est vraiment un fléau, une « bombe sociale ». Et nous nous sommes rendu compte que l’activité de la promotion immobilière en est la principale cause. Nous avons procédé à des réformes à ce niveau. L’avant-projet de loi, nous l’avons bouclé, il est prêt, il est à l’Assemblée nationale en attendant l’onction du parlement pour être appliqué. Cette loi va mettre fin à la spéculation foncière au Burkina Faso.

Nous sommes parvenus à transformer la direction générale du contrôle en office pour lui donner les moyens opérationnels pour pouvoir faire appliquer la règlementation en matière immobilière, foncière, d’aménagement et en matière d’habitat. Les dérives, c’est parce que les gens ne respectent pas la loi. Si vous prenez les maisons qui s’effondrent, c’est parce qu’on n’a pas associé la direction générale de l’architecture dans le contrôle, donc ces maisons ne respectent aucune norme. Il y en a qui construisent dans des zones à d’autres fins. Il faut arrêter tout ça et il faut un contrôle en amont et en aval avec des moyens conséquents pour couvrir l’ensemble du territoire du pays pour ramener l’ordre et la sérénité dans le foncier. Vous voyez des gens qui construisent sur les chaussées et vous ne pouvez pas aller les déguerpir parce qu’on envoie toute une population qui vient assaillir les forces de défense et de sécurité. Il faut que cet incivisme s’arrête.

Nous avons sur ce premier axe travaillé sur des reformes pour obtenir un certain nombre d’indications mais aussi une feuille de route qui implique les autres départements parce que le foncier est transversal. En une année , nous avons posé les jalons selon une vision déclinée par les plus hautes autorités du pays et nous avons pu répondre à ces préoccupations.

Arrivera-t-on à la fin de la spéculation foncière au Burkina Faso ?

Oui, je suis très optimiste. Le vrai bémol c’est que nous avons un véritable boulet au pied qui est le passif foncier, il est très lourd. Il est en réalité le corollaire de la mal gouvernance dans le foncier, donc l’Etat lui-même s’est empêtré dans ses propres contradictions. Il y a la responsabilité de l’Etat et aussi la part des populations. Par exemple, il y a un terrain qui était destiné à la construction d’un hôpital de référence à Bassinko. Allez-y voir actuellement, une bonne partie de ce terrain est occupée par des villas, des bâtiments à niveau qui y sont érigés. Ici, c’est un préjudice qui est causé et qu’il va falloir réparer pour que le ministère de la Santé puisse retrouver l’intégralité de son espace pour bâtir l’hôpital. Vous prenez la ville de Ouagadougou, vous voyez le nombre de propriétaires immobiliers qui s’y trouvent…tout cela crée des conflits au jour le jour.

Votre position actuelle ne vous permet pas d’être au tribunal militaire pour le jugement en cours du dossier Thomas Sankara, qui a été aussi une de vos principales batailles ces dernières décennies. Comment suivez-vous le déroulement des choses à ce niveau et quelle appréciation générale pouvez-vous en faire déjà ?

C’est vrai vous l’avez souligné je suis dans ce dossier depuis 1997 et j’y suis toujours puisque, personnellement, en tant que membre du gouvernement avec la séparation des pouvoirs, je ne peux pas plaider. Je suis omis du tableau de l’ordre des avocats mais mes confrères continuent de défendre ce dossier. J’ai un suppléant, quelqu’un qui me remplace valablement pour poser tous les actes au nom de mon cabinet. Je ne suis donc pas du tout dépaysé et comme vous le constatez, ce sont de jeunes avocats talentueux qui se sont constitués à mes côtés et qui continuent ce procès.

Vous avez ce collectif d’avocats derrière la famille du président Thomas Sankara mais vous avez désormais aussi des avocats qui se sont constitués pour d’autres parties civiles. Vous avez également ceux qui sont poursuivis, qui ont aussi des avocats. C’est ce que nous avons réclamé dès le début c’est-à-dire un procès équitable où il y a la présomption d’innocence, où les droits de la défense sont respectés. Nous avons souhaité aussi que ce procès soit diffusé. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Mais la réforme que nous avons pu obtenir à l’Assemblée nationale où j’y étais comme député a permis aux journalistes de pouvoir couvrir l’événement. Je pense que ce qu’il faut retenir de ce procès, c’est son caractère contradictoire où ceux qui sont cités ont la possibilité de s’exprimer librement, de dire ce qu’ils savent de l’affaire avec des témoignages, des pièces à conviction.

Le juge va tirer toutes les conséquences en droit. Je suis donc comblé de ce point de vue. Vous avez remarqué la présence de Mariam Sankara au procès. Elle y est de façon régulière, tout comme d’autres. Il y a aussi ceux qui sont dans la nature et qui ne vont pas comparaître comme Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando. Mais c’est un procès pénal et ce sont les faits qui dirigent le juge, qui se fera bien-sûr une opinion et une conviction. En tout cas, je tire motif de satisfaction en ce sens que nous avons voulu que l’opinion burkinabè, l’opinion africaine, le monde entier puisse suivre ce procès et savoir ce qui s’est passé le 15 octobre 1987 et pourquoi le président Sankara a été assassiné de cette façon et que la jeunesse actuelle en retienne leçon parce que c’est aussi pédagogique.

Si nous luttons, nous bataillons aujourd’hui de façon ferme pour la démocratie et la liberté, c’est pour que la dignité humaine soit d’abord au-devant parce que sans cette dignité humaine, point de liberté, sans cette dignité humaine, on ne peut pas aujourd’hui parler de justice, on ne peut même parler de développement. Ce procès, j’estime que tous ceux qui ont tenu le flambeau pour qu’il puisse se tenir méritent en tout cas qu’on reconnaisse leurs efforts parce qu’ils vont contribuer certainement à la paix, à la réconciliation, à ce que la nation burkinabè désormais incarnée par l’image du président Sankara soit une nation fondée sur des valeurs d’intégrité. Et c’est pour ces valeurs qu’il est mort, que Norbert Zongo a été tué. Et nous disons : plus jamais cela. Il faut qu’on tourne une nouvelle page pour regarder l’horizon sur ces valeurs intrinsèques défendues par le président Thomas Sankara.

Pensez-vous que le procès permettra de savoir toute la vérité ?

Ce procès ne permettra pas d’avoir toute la vérité notamment les détails de la complicité et des connexions au plan international. Mais ce procès, c’est une amorce de la vérité et notamment par rapport aux commettants, ceux qui ont véritablement assassiné le président Thomas Sankara. Désormais, vous savez qui a tiré sur la tête du président Thomas Sankara, vous savez qui a tiré dans son thorax, qui a fait quoi. Et il semble même qu’il y avait des taupes. C’est donc un complot qui a été préparé de longue haleine pour être exécuté.

Il n’y a plus de doutes par rapport à ceux qui ont exécuté. Il faut revenir en amont pour voir comment tout ce complot a été préparé et avec qui. Mais le juge d’instruction a été hyper intelligent pour rendre une ordonnance de disjonction qui permet, même après ce procès, d’ouvrir une autre enquête et de continuer à chercher les détails de la vérité dans l’assassinat du président Sankara. Cela peut être avec nous ou plus tard avec d’autres générations parce que la vérité reste éternelle. Mais en attendant, on sait qui a fait quoi. Il y a des pistes qui nous permettent d’avoir plus de détails dans la manifestation de la vérité.

Interview réalisée par Cryspin Laoundiki
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