Actualités :: Burkina/CDP : « Eddie Komboïgo voulait changer le nom, le logo du parti..., (...)

C’est un groupe constitué de vice-présidents du parti et de bien d’autres cadres de la direction politique qui a animé ce vendredi 10 décembre 2021 à Ouagadougou, une conférence de presse autour de la vie du parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), notamment sur la crise née de la convocation du congrès initialement annoncé pour les 4 et 5 décembre 2021.

Cette conférence, qui s’est déroulée dans une atmosphère d’assemblée générale, a scruté la gestion du président du parti, Eddie Komboïgo (à la tête du CDP depuis mai 2018). « En Eddie (Komboïgo), nous avons cru, mais très vite des doutes ont émergé sur notre camarade à assurer le rassemblement indispensable pour un parti qui vient de perdre le pouvoir après 27 ans de règne. Notre président se montrait impatient, pressé de briguer la magistrature suprême. En un temps record, notre camarade président a transformé le CDP en ‘’un marchepied’’ pour accéder au pouvoir d’Etat. C’est sous cette ambition fièrement affirmée que va commencer le ‘’massacre de tous les contradicteurs’’ », ont relevé les conférenciers à travers la déclaration liminaire.

Ce qui aurait poussé au départ du parti, des cadres comme Léonce Koné, premier responsable du directoire et la commission ad’hoc du CDP (de décembre 2014 à mai 2015), Kadré Désiré Ouédraogo, Mahamadi Kouanda (secrétaire chargé des Relations avec les Communautés coutumières et religieuses), Boureima Badini, Luc Adolphe Tiao, etc.

Ces responsables du parti en veulent également pour illustration, ce qu’ils qualifient de sanctions abusives et intempestives, relatives à la suspension du parti de cadres comme Gaston Soubeiga, président de la commission contrôle et vérification, Adama Tiendrébéogo, Abdoul Karim Baguian et Gislain Konseiga.

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Lire aussi Burkina/CDP : « Il est temps d’inviter le président du parti à la raison », lance un groupe de la direction politique nationale
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Ces cadres du parti reprochent également à Eddie Komboïgo, « la défiance ouverte » au président-fondateur du parti. « Le président Eddie (Komboïgo) a conçu la défiance au président Blaise Compaoré avec minutie. Il se refuse de faire référence au président Blaise Compaoré à travers ses déclarations, discours et interviews. Dernièrement, il a jeté un discrédit sur l’authenticité des lettres signées par le fondateur du parti. Il instrumentalise des militants à tenir des propos orduriers et inacceptables qui sont couverts par son silence coupable », ajoutent-ils.

Sur l’autre point d’achoppement, élément enclencheur de cette crise ouverte, à savoir l’annonce de la tenue du congrès du parti les 4 et 5 décembre 2021, les animateurs de la conférence sont revenus sur les tractations judiciaires à cet effet. Un recours introduit en justice par les conférenciers et d’autres cadres ont abouti à la suspension du congrès aux dates sus-évoquées. Au recours en appel du président du parti, le juge a ordonné que le congrès soit convoqué dans le respect des textes fondamentaux du parti.

D.g.d. : Noël Sourweima (secrétaire général du parti dans le Kadiogo), Blaise Sawadogo (secrétaire général du parti), Blandine Sawadogo (7ème vice-président chargé du genre), Topan Sanné (5ème Vice-président), Bila Gérard Segda et Yahya Zoungrana (secrétaire chargé des questions parlementaires et des élus locaux).

« Notre démarche répondait à deux préoccupations : que le congrès soit reporté ou suspendu. Nous l’avons obtenu. Qu’un congrès soit convoqué dans le respect de nos textes fondamentaux. Nous l’avons obtenu. Pour nous signataires et des milliers de militants et militantes, c’est le parti qui a gagné. C’est sur cette note de toutes les espérances que nous pouvons vous rassurer que le CDP est engagé dans un processus qui va lui permettre de retrouver toutes ses lettres de noblesse », détaille Topan Sanné, principal intervenant à la conférence, pour qui, Eddie Komboïgo est seul aujourd’hui avec le parti. « Les huit vice-présidents qui sont actifs sont signataires ou approuvent la démarche judiciaire », disent les conférenciers.

« Eddie Komboïgo voulait changer le nom, le logo du parti et le statut du président d’honneur ; ce que nous ne pouvons pas accepter », dévoile le 2ème vice-président du CDP, Bila Gérard Segda.

Topan Sanné et ses camarades demandent à Eddie Komboïgo de tirer toutes les conséquences de la situation, à savoir son esseulement au sein du parti.

O.L

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