Actualités :: Situation sécuritaire au Burkina : « Les moments ne sont pas à des marches », (...)

Par une conférence de presse tenue ce jeudi 25 novembre 2021 à son siège à Goughin, l’Alliance des partis et formations politiques de la majorité présidentielle (APMP) a appelé les populations burkinabè à la retenue et à une démarche de front commun contre l’ennemi.

"Au-delà de la colère légitime qu’elles continuent de susciter au sein de nos compatriotes, les circonstances du drame d’Inata soulèvent des questionnements tout aussi légitimes sur certains aspects de notre dispositif sécuritaire", campent les responsables de l’APMP à travers la déclaration liminaire, lue par Bala Alassane Sakandé.

Pour eux, la situation (manque de nourriture) est aussi surprenante qu’inacceptable.
"Par voie de conséquence, l’APMP exige toute la lumière sur ce grave manquement pour, d’une part en situer les responsabilités et, d’autre part, en tirer tous les enseignements afin d’éviter pour toujours pareille situation", requièrent les conférenciers, saluant au passage les premières "mesures urgentes" prises par le président du Faso (notamment, la mise en place d’une commission d’enquête administrative).

L’APMP invite en outre l’Assemblée nationale à ouvrir une enquête parlementaire sur l’état général de la sécurité du territoire national avec une évaluation-terrain de la mise en œuvre de la loi de programmation militaire.

"Certes, notre nation est ébranlée par toutes ces attaques terroristes, mais nos institutions républicaines doivent demeurer les paravents et les tribunes de toutes nos revendications politiques afin d’assurer la paix et la stabilité, si nécessaires à la survie de notre nation. Dans la situation qui est la nôtre aujourd’hui, ni le gouvernement, ni l’institution militaire, ni le pouvoir, ni l’opposition, ni la société civile ne peut, ni ne doit se prévaloir du monopole de la sécurité. La sécurisation de notre territoire et de nos populations incombe à tous", appellent les 105 partis politiques de la majorité présidentielle.

C’est fort de cette "nécessité" qu’ils estiment que la marche du 27 novembre (projetée des organisations de la société civile, ndlr) n’est pas opportune. De leur avis, organiser une marche pour demander la démission d’un président légalement élu est une démarche anti-démocratique, anti-constitutionnelle. D’où la démarcation, selon eux, de certaines organisations de la société civile. "Si vous regardez le mode opératoire des terroristes, cela vise à détruire notre cohésion sociale. Et comme le terrorisme est un souci national, on s’attend normalement à voir un sursaut national qui nous regroupe autour du Chef de l’État pour trouver des solutions idoines à cette question au lieu de demander sa démission", soutiennent les conférenciers.

"Les moments ne sont pas à des marches. C’est pour cela que j’appelle ceux qui sont dans des pré-dispositions d’esprit pour appeler à la marche, que les moments ne sont pas à des marches. C’est un appel que je leur lance. Ce sont des Burkinabè comme nous, épris de paix et de justice ; peut-être qu’ils ont à l’esprit que nous sommes dans une situation difficile et que peut-être, on poursuit le même objectif, mais on n’a pas les mêmes méthodes. Nous voudrons tout simplement appeler les uns et les autres à la retenue. Il y a des moments pour marcher et des moments pour s’asseoir et discuter ensemble. Et ces instruments-là ne manquent pas au Burkina Faso. Lorsqu’il y a des contradictions principale et secondaires, gérons la principale et après, on s’occupe des contradictions secondaires", invite Bala Alassane Sakandé, président de l’APMP, par ailleurs président du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir).
Le principal orateur de cette conférence demande à chaque Burkinabè d’avoir donc à l’esprit, la construction du pays.

Oumar L. Ouédraogo

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