Actualités :: Burkina : « Il n’y aura pas de coup d’Etat dans ce pays, à partir du moment où (...)

Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) a tenu, ce samedi 13 novembre 2021 à Ouagadougou, une session de son bureau politique national (BPN) au cours de laquelle, cette élite militante du parti a planché sur des conclusions de son dernier congrès, relatives à la vie du parti, mais* *aussi et surtout sur des préoccupations de l’heure, notamment le contexte sécuritaire

C’est la première véritable rencontre de cette instance, après le congrès qui a vu le renouvellement de l’organe de direction, le Bureau exécutif national et l’élargissement du Bureau politique national. Ce dernier est l’instance de décision entre deux congrès (le congrès étant l’instance suprême).

Pour cette session du Bureau politique national qui s’est tenue sous la présidence de Bala Alassane Sakandé, successeur de Simon Compaoré à la tête du parti depuis le congrès sus-évoqué, les participants ont planché sur des recommandations (taches urgentes à liquider) assignées à la nouvelle direction politique, ont-ils expliqué au sortir de la rencontre, sans détails sur ce point.

Mais bien plus que la vie du parti, les membres du BPN, venus de l’ensemble des provinces et de l’extérieur, apprend M. Sakandé, ont abordé des sujets liés à la préoccupation sécuritaire. « D’ailleurs, ce BPN a consacré deux motions : une motion de soutien au président du Faso et une deuxième motion de soutien aux Forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux volontaires pour la défense de la patrie », résume le président du MPP, Bala Alassane Sakandé.

« Et nous avons voulu, à partir de ce BPN, démontrer que le MPP est toujours là, que le MPP est débout et que le MPP est derrière les Forces démocratiques, les Forces de défense et sécurité de notre pays, et que c’est ensemble que nous pouvons construire ce pays. C’est ensemble que nous pouvons travailler à ce que ce pays reste débout. En tout état de cause, le MPP est ouvert à tout le monde, à toutes suggestions, à toutes propositions, de nature à ce que nous puissions construire ce pays. Pourvu que ces propositions, ces suggestions restent dans un cadre républicain. Voilà l’appel que nous pouvons lancer à tous les patriotes, à nous rejoindre pour que nous puissions, ensemble, derrière nos Forces de défense et de sécurité, nos volontaires pour la défense de la patrie, travailler à ce que ce pays-là puisse rester débout. Le Burkina Faso a connu des difficultés, il a toujours eu des épreuves, de 74, 85, l’insurrection (insurrection populaire de fin octobre 2014, ndlr), le coup d’Etat manqué, mais il est toujours debout », convainc le président du parti au pouvoir, campant ainsi une sorte de décor.

" Nous ne devons pas nous résigner ; nos grands-parents ne l’ont pas fait, nos parents ne l’ont pas fait, ce n’est pas nous qui allons le faire"

Et comme en réponse à l’actualité socio-politique qui caractérise la dégradation de la situation sécuritaire, notamment la sortie du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) du mardi 9 novembre 2021 au cour de laquelle, l’institution a donné un ultimatum d’un mois au pouvoir Kaboré pour améliorer la situation, au risque d’organiser des mouvements pour demander sa démission, Bala Alassane Sakandé a envoyé des piques…(le parti annonce une conférence de presse ce lundi 15 novembre sur cette actualité).

« De nous jours, nous entendons par-ci par-là des gens qui prédisent l’apocalypse pour leur propre pays. J’ai honte et j’ai mal à leur place. Il n’y aura pas d’apocalypse au Burkina Faso. Il y a des gens qui prédisent des coups de force, des coups d’Etat. Il n’y aura pas de coup d’Etat dans ce pays, à partir du moment où les Forces de défense et de sécurité sont des forces républicaines. Il y en a qui ont essayé, il y a eu des FDS (Forces de défense et de sécurité), des Forces républicaines qui ont contré cela. Il y a eu des populations qui savent que la construction de ce pays, l’avenir de ce pays n’appartient à aucune personne ; l’avenir nous appartient tous. S’il y a donc des gens qui, de par leur position, peuvent faire des propositions constructives pour que ce pays-là reste débout, nous sommes favorables, nous sommes disponibles. Mais, dans ce pays, il ne suffit pas de critiquer pour critiquer, il faut apporter des critiques constructives » a-t-il rétorqué, précisant au passage que cette perception du parti ne signifie guerre que la situation n’est pas difficile.

« Non ! Mais nous ne devons pas nous résigner. Nos grands-parents ne l’ont pas fait, nos parents ne l’ont pas fait, ce n’est pas nous qui allons le faire. Le Burkina Faso restera débout, malgré les difficultés. Et c’est pour cela nous lançons un appel à toute la population, pour qu’ensemble, nous nous mettions débout pour défendre notre cher Faso ; parce qu’il n’y a pas deux Burkina Faso. Ce n’est pas un Burkina Faso de X ou Y, c’est un Burkina Faso de nous tous. Et c’est pour cela qu’ensemble, nous devons battre le rappel des troupes pour que nous puissions, ensemble, comme un seul homme, travailler à éradiquer ce qui nous arrive aujourd’hui », a galvanisé le président du président du MPP, Bala Alassane Sakandé, par ailleurs Président de l’Assemblée nationale.

Il avait à ses côtés à la sortie de la rencontre, plusieurs cadres de sa direction politique nationale, à l’image de Pegwendé Clément Sawadogo (1er vice-président chargé des relations avec les partis politiques et les alliances au niveau national ; ministre d’Etat, ministre chargé de l’Administration du territoire), Lassané Savadogo (secrétaire exécutif, directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale), Ollo Anicet Pooda (secrétaire à l’organisation ; Conseiller spécial du président du Faso, chargé des questions politiques), Pr Stanislas Ouaro (4ème vice-président chargé des questions de gouvernance et du dialogue social, par ailleurs ministre en charge de l’éducation nationale) ou encore de Moussa Boly (5ème vice-président chargé des relations avec les autorités coutumières et religieuses).

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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