Actualités :: Me Sankara dénonce "l’opacité dans la gestion de l’Etat"

Le Groupe parlementaire "Justice et démocratieé" a animé le 15 janvier une conférence de presse au siège du Parti africain de l’indépendance (PAI). Au cours des échanges avec les journalistes, il a été question du bilan de la session budgétaire et des sujets sur l’actualité politique nationale.

"Depuis notre arrivée à l’hémicycle, des efforts gigantesques sont fournis de façon multiforme par notre groupe parlementaire pour imprimer au processus démocratique le rythme adéquat afin de répondre aux aspirations légitimes de notre peuple.

Malheureusement, la majorité dont la politique économique et sociale est loin de répondre aux préoccupations de nos populations, est en elle-même un obstacle à la démocratie et au progrès du Burkina Faso", a martelé Me Bénéwendé Sankara, président du Groupe parlementaire "Justice et démocratie" dans sa déclaration liminaire à la conférence de presse.

Mais malgré "l’obstacle", le Groupe "Justice et démocratie", a été très actif au sein de l’hémicycle. Selon, son président, les députés du groupe parlementaire ont introduit au cours de la 2e session budgétaire de l’année 2003, ouverte le 25 septembre, une dizaine de propositions de loi. Il s’agit entre autres de celles portant institution des fêtes légales au Burkina Faso, fiscalisation des indemnités des députés, interdiction et répression de l’animalité de la pédophilie et du mariage de personnes de même sexe, orientations générales en matière de renforcement du crédit de l’Etat.

Au cours de la 2e session budgétaire de l’année, le groupe parlementaire "Justice et démocratie" a également interpellé le gouvernement sur la question des instituteurs adjoints certifiés et sur l’enquête parlementaire sur le marché Rood Woko, qui a été rejetée.

Les 24 et 25 octobre 2003, le groupe parlementaire "Justice et démocratie", a tenu ses deuxièmes journées parlementaires sur le thème "Les réformes politiques au Burkina Faso : Etat des lieux". Ce conclave, de l’avis de Me Sankara "nous a permis avec des illustrations parfaites de constater que le pouvoir de la IVe République et son parti majoritaire veulent porter le coup de grâce à la démocratie chancelante du Burkina".

La deuxième session budgétaire de l’Assemblée nationale, a aussi connu l’élaboration et l’adoption du budget de l’Etat gestion 2004. Au regard du contenu de ce budget, le groupe parlementaire "Justice et démocratie" demeure convaincu "que les lendemains sont inquiétants pour les générations actuelles et futures". Et Me Sankara d’évoquer l’endettement croissant de notre pays ainsi que la montée vertigineuse de la fraude et de la corruption grâce à une malgouvernance et à l’opacité dans la gestion de l’Etat. "C’est pourquoi notre groupe parlementaire a voté contre le projet de budget de l’Etat, gestion 2004, non pas par principe mais tout simplement parce que ce budget n’avancera en rien les Burkinabè qui vivent la réalité d’une pauvreté en constante progression" ont laissé entendre les animateurs du Groupe parlementaire "Justice et démocratie".

Coup d’Etat manqué et article 37

Les échanges avec les journalistes ont également porté sur des questions d’actualité brûlante. Réagissant au présumé putsch manqué, qui a connu une évolution avec l’interpellation d’un 17e suspect, le député Philippe Ouédraogo, confiera que la réalité de coup d’Etat est toujours l’objet de spéculations dans beaucoup de milieux. Aussi, l’implication à ce putsch du leader du Front de forces sociales (FFS) Norbert Tiendrébéogo, ne les convainc guère, "car nous le connaissons bien" a laissé entendre Philippe Ouédraogo. Le souhait du Groupe parlementaire "Justice et démocratie" dans cette affaire est que le procès ait lieu dans les brefs délais afin de situer définitivement l’opinion publique.

Répondant à une question sur le réaménagement de l’article 37 de la Constitution, permettant au président Compaoré de briguer la présidence au terme de son mandat actuel, s’il le souhaite, Me Sankara dit avoir une autre lecture de cette donne. Pour lui, la non-retroactivité de la loi concernant l’article 37, ne devrait plus permettre au chef de l’Etat de se présenter aux élections au terme de son mandat actuel de sept ans.

Gabriel SAMA
Sidwaya

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