Actualités :: Paludisme et SIDA : Les remèdes de la LCB

La ligne citoyenne des bâtisseurs est un jeune parti politique qui
s’illustre par les propositions qu’elle fait à propos des grandes
questions de l’heure. Elle se prononce ici sur le paludisme et le
sida et indique les remèdes.

De toutes les affections qui ravagent l’Afrique, le paludisme
(malaria) et le SIDA tiennent tristement la vedette ; le paludisme
s’octroyant la première place. Les enfants et les femmes
enceintes sont les victimes de choix du paludisme, et les
adolescents celles du SIDA. Les adultes possèdent une
certaine immunité qui, sans les protéger entièrement des accès
palustres, est sensée en séduire la gravité. Mais depuis
quelque temps, la morbidité au niveau des adultes et même la
mortalité due à la malaria ne font qu’augmenter. Quant au SIDA,
il gagne du terrain de façon très alarmante.

Les méfaits sociaux et économiques de ces deux fléaux ne sont
plus, hélas, à démontrer. Les soins médicaux retiennent une
large part du revenu familial habituellement si faible.
L’absentéisme dans les lieux de travail pénalise à coup sur les
entreprises et les services, etc...

La lutte est déjà largement engagée contre ces deux affections.
Elle est alimentée par des fonds importants provenant de l’effort
national, de subventions ou de prêts étrangers. C’est ainsi que,
le 30/10/03, des conventions de financement ont été signées
entre le ministère de la santé et le Fonds mondial, pour le
financement des activités de lutte contre le paludisme et le
SIDA. Selon la livraison N° 2997 du 05/11/03 du journal "Le
Pays", les conventions portent sur 4,5 milliards F CFA pour le
paludisme, et 4,2 milliards F CFA pour le SIDA.

Au cours de cette lutte, des structures ont déjà été mises en
place et équipées, répondant à des missions bien définies. Un
nombre impressionnant de colloques, séminaires, ateliers et
autres rencontres contribuent à mieux cerner les contours de
ces deux problèmes.
L’effort est donc réel ; mais le citoyen ne peut s’empêcher de se
poser des questions.

1- L’objectif unique du combat est la guérison ou la survie du
malade. Mais est-ce bien dans ce sens que nous avançons,
quand nous constatons que le but, aujourd’hui, est entièrement
masqué derrière les intérêts égoïstes d’une nuée de profiteurs
sans vergogne ? Le malheur des uns, fait hélas le bonheur des
autres. Un seul exemple parmi tant d’injustices à l’encontre de
nos frères malades : lors des multiples rencontres de
spécialistes et d’experts de tout genre, les perdiems distribués
aux participants valent en moyenne 40 000 F par jour.

Imaginons
une rencontre qui dure trente jours.
Chaque participant s’en tire avec une petite fortune d’au moins
un million deux cent mille franc (1,2 millions). Pendant ce temps,
l’immense majorité des Burkinabè malades du SIDA n’arrivent
pas à réunir la somme de 40 000 à 80 000 francs pour une
trithérapie de 30 jours !! Est-ce bien pour nos malades que nous
luttons à coup de tant milliards F CFA ?

2 - Les stratégies mises en oeuvre pourront-elles nous mener à
l’éradication de ces endémies ?

Concernant le SIDA, l’espoir repose sur l’adoption des mesures
préventives par l’ensemble de la jeunesse de notre pays et sur
la mise des antirétroviraux à la portée de tous les malades.
L’acceptation totale du malade dans le cercle des bien- portants
restera encore longtemps une gageure hélas ! L’indispensable
relèvement du niveau de vie des populations dépend de la
qualité et de l’application de notre politique nationale de lutte
contre la pauvreté.

Quant à la malaria, le traitement curatif
institué à temps et bien conduit obtient habituellement la
guérison. Son coût est à la portée de toutes les bourses. Le
traitement prophylactique s’adresse aux femmes enceintes et
aux enfants en bas âge. Il doit être soutenu par un traitement
préventif qui, en réalité, existe à peine.

Que ferions-nous si la Ligue citoyenne des bâtisseurs avait le
pouvoir d’Etat ?

1- Nous mettrions fin immédiatement au gaspillage et à la
dilapidation des fonds destinés à cette cause :
- Nous éviterions de poursuivre la politique dispendieuse
d’érection d’infrastructures, et d’acquisition de matériel
sophistiqué non indispensable (ordinateur dernier cri etc..) c’est
là en effet, le royaume de la corruption, et des dessous de
tables. Autant de perdu pour la lutte !!!

- Nous ferions une relecture minutieuse et sévère du "code des
perdiems". Il faut servir et non se servir !
- Si les personnes infectées par le VIH acceptaient de se
découvrir et s’imposaient en nombre et en qualité, nous
pourrions les porter à la tête de toutes ces associations qui, du
niveau villageois au niveau provincial gèrent la lutte contre ce
fléau. Comment en effet pourraient-elles oublier l’immense
détresse de leurs soeurs et frères atteints de la même affection.

On n’est jamais bien servi que par soi-même ! La même
réflexion pourrait être menée au niveau des structures de
recherche et de décision de l’Etat.
- Nous parviendrions à la gratuité sinon totale, du moins
largement partielle de la prise en charge du SIDA par l’Etat, à
l’instar de la tuberculose. Dans ce but, nous utiliserions les
moyens de l’Etat de façon plus juste et rationnelle, forçant ainsi
la confiance des pays amis et des organismes donateurs
internationaux.

2 - Nous placerions la prévention en tête de la stratégie de lutte
contre le paludisme.
- la moustiquaire, imprégnée ou non, n’a d’intérêt que par- ce
quelle nous protège de l’anophèle pendant notre sommeil. Mais
le moustique pique autant dans la rue, dans les cours que dans
les maisons. Et il est difficilement imaginable que chaque
citoyen se promène dans la rue sous une moustiquaire portative
 !!
- l’arme absolue contre la malaria serait pour nous, la
destruction totale du moustique vecteur.

Nous procéderions à l’assèchement de tous les points d’eau
non utiles (gîtes larvaires de l’anophèle)

Nous pratiquerions des campagnes de désinsectisation
périodique sur toute l’étendue du territoire national, avec des
produits à toxicité humaine nulle, comme le faisait déjà le
service général d’hygiène mobile et de prophylaxie (SGHMP) du
temps de la colonisation (mais avec du DDT toxique). Sous la
direction de l’OMS, la synchronisation de nos campagnes
nationales de désinsectisation avec des mesures similaires
dans les pays voisins, puis de plus en plus éloignés, bouterait
sans aucun doute le moustique infestant hors d’Afrique.

Si la LCB avait le pouvoir d’Etat !...

Docteur SANOU Jean-Marie

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