L’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) en collaboration avec le ministère de la Santé et l’ONG Jhpiego organise ce lundi 26 juillet 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier régional de dissémination des résultats de la phase 2, round 8 du projet Performance Monitoring for Action (PMA) avec les principaux acteurs de la santé des Hauts-Bassins.
L’objectif de cette rencontre est de permettre aux différents acteurs de la santé de la reproduction/planification familiale (SR/PF), aux niveaux intermédiaire et opérationnel, de s’approprier les résultats clés du Round 8 du PMA au Burkina Faso pour mieux les utiliser et adresser les gaps en matière d’offre des services SR/PF.
La phase 2 du projet Performance Monitoring for Action (PMA Burkina Faso/ huitième vague de l’ensemble de la collecte de la plateforme) a eu lieu de décembre 2020 à mars 2021 sur toute l’étendue du territoire national.
- Les participants
Ces résultats permettent d’avoir une idée du niveau des indicateurs de santé de la reproduction au Burkina Faso, de mesurer les progrès accomplis et d’identifier les défis qui restent à relever.
L’enquête a concerné un échantillon de 5695 ménages, 6590 femmes âgées de 15-49 ans, 234 sites de prestations de santé et près de 1000 clientes de services de planification familiale.
Dans la région des Hauts-Bassins, le taux de prévalence contraceptive moderne (TPCm) parmi les femmes en union est de 38%. Il est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural. Par ailleurs, on note que les ruptures actuelles ou récentes de la pilule et du préservatif masculin ont fortement augmenté entre les enquêtes de la phase 1 et de la phase 2, tant au niveau national que dans les milieux urbains et ruraux des Hauts-Bassins.
- Photo de famille
Le rapport de l’enquête phase 2 PMA-Burkina Faso a été soumis le lundi 14 juin 2021 aux membres du comité consultatif et de suivi (CCS) pour validation. À la suite de cette validation, les résultats nationaux de la phase 2 ont été diffusés au cours d’un atelier national tenu le 19 juillet 2021 à Ouagadougou.
Ainsi, ces résultats de cette phase 2 qui donnent des précisions sur l’utilisation continue de la planification familiale dans les Hauts-Bassins permettront sans doute aux différents acteurs de la SSR/PF (santé sexuelle reproductive/planification familiale) aux niveaux intermédiaire et opérationnel de prendre les mesures idoines pour mieux adresser les gaps en matière d’offre de SR/PF. Ce qui contribuerait, à terme, à l’amélioration de la santé de la reproduction au Burkina Faso.
Des objectifs atteints
Selon Dr Euphrasie Barry/Adjami, secrétaire technique chargée de l’accélération de la transition démographique, l’intérêt d’un tel projet est très important pour eux et également d’un grand apport en ce sens qu’il leur fournit chaque année des indicateurs fiables en matière de planification familiale et de la reproduction.
- Dr Euphrasie Barry/Adjami, secrétaire technique chargée de l’accélération de la transition démographique
« Il va sans dire que la planification familiale est un des moteurs clés du développement d’une population et avoir ces indicateurs de façon annuelle nous montre ainsi la progression de notre pays. Il avait été demandé d’avoir 32% de taux de prévalence contraceptive moderne et nous sommes à 31,9% qu’on peut arrondir à 32%. On peut dire que les objectifs sont atteints en termes de planification. Comme perspectives, nous continuons sur la même lancée et nous avons besoin de l’accompagnement du PMA Burkina pour suivre notre progression », a apprécié Dr Euphrasie Barry/Adjami.
- Dr Yentéma ONADJA, co-investigateur du projet PMA
La planification familiale ayant fait ses preuves dans la réduction sensible de la mortalité infantile et néonatale et dans les programmes de développement, elle a invité l’ensemble des acteurs à se mobiliser pour poursuivre les acquis de la plateforme après 2023. Elle a invité les participants à s’approprier les résultats du round 8 et renouveler leur engagement pour la mise en œuvre des pratiques prometteuses en santé de la reproduction/planification familiale.
Comme le souligne Dr Yentéma ONADJA, co-investigateur du projet PMA, les résultats du projet PMA couvrent une large gamme du domaine de la planification familiale. Mais l’une des principales conclusions de cette étude est d’être passée de décembre 2019 à février 2020 d’un taux de prévalence de 28% à mars 2021 à un taux de prévalence de 32%, taux demandé au plan national. Il estime donc que l’objectif est atteint par le ministère de la Santé.
- Hati Drabo, représentant du directeur régional de la santé des Hauts-Bassins
Hati Drabo, représentant du directeur régional de la santé des Hauts-Bassins, a pour sa part remercié le ministère de la Santé et l’Institut supérieur des sciences de la population, les partenaires techniques et financiers, les structures centrales pour le travail qui a été fait en amont pour faciliter la tenue de cette réunion. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]
Haoua Touré
Lefasso.net
