Actualités :: Manifestation de l’opposition : « Cette marche a également amené le (...)

« La Patrie ou mort, nous vaincrons ! ». C’est sous cette devise que plusieurs milliers de marcheurs, à l’appel de l’opposition politique dans son ensemble et d’organisations de la société civile, ont pris d’assaut ce samedi 3 juillet 2021 des artères de la capitale, Ouagadougou.

« Les 2 000 francs et les distributions de riz dans les quartiers ne peuvent pas empêcher les gens de sortir. Qu’ils (partisans du pouvoir, ndlr) viennent voir ce qu’il y a dans la rue. Depuis hier nuit à 23h, jusqu’à ce matin même quand nous venions ici pour la marche, dans mon quartier à l’arrondissement 4, ils (citant des noms de responsables du parti au pouvoir, ndlr) étaient toujours en train de distribuer de l’argent, le riz et du maïs », affirme un groupe de manifestants, brandissant le drapeau national, en signe d’intégrité et de hargne.

Tout comme ces derniers, les slogans et cris de guerre des manifestants ont fait la part belle aux mauvaises pratiques des partisans du parti au pouvoir et des actes de mauvaise gouvernance.

Boubacar Sannou (à gauche), président du comité d’organisation, ironisant sur les présumées manoeuvres de démobilisation du parti au pouvoir

Parlant des manœuvres ci-dessus évoquées par le groupe de manifestants, le président du comité national d’organisation de la marche martèle : « Nous regrettons que ce soient toujours les mêmes méthodes, et ces méthodes-là seront utilisées pendant combien de temps ? Il ne s’agit pas d’avoir des actions spontanées, nous voulons des actions définitives et pérennes. Je ne sais pas si à chaque fois que l’opposition aura des manifestations, ça sera la même attitude (achats des consciences, ndlr). A ce rythme, nous allons les multiplier (les actions) pour permettre que le peuple burkinabè puisse jouir davantage du butin de guerre dont dispose le MPP (parti au pouvoir, ndlr) ; parce que c’est regrettable que c’est à chaque fois que l’opposition donne de la voix que nous voyons le réveil de nos gouvernants. Si tel est le cas, nous avons donc compris, nous allons multiplier les actions afin qu’ils restent éveillés tout le temps ».

En dépit des ‘’manœuvres’’, les initiateurs de la marche se disent « très satisfaits » au regard de la « marée humaine observée à travers le pays » et de la discipline des manifestants.

« Mobilisation très satisfaisante, parce que nous n’avions pas un seuil de mobilisation. Quel que soit le nombre de personnes qui allaient sortir, nous sommes déjà satisfaits parce que cette marche a marqué l’éveil des consciences et nous avons constaté également qu’elle a amené le gouvernement à sortir de sa somnolence et à savoir qu’il y a des préoccupations auxquelles les Burkinabè tiennent. Pour une marche organisée en l’espace de cinq jours, et vu la modicité des moyens, le résultat est au-delà des attentes », qualifie Boubacar Sannou, président du comité national d’organisation.

Isssa Balima

Et, ajoute-t-il : « Tous ceux qui ont déposé des demandes et qui ont manifesté le désir de marcher ont eu des accords délivrés par les autorités administratives et au moment où je vous parle, aucun incident ne m’a été signé à travers le pays ».

Issa Balima, membre du Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) se félicite aussi que l’opposition politique et les organisations de la société civile de veille citoyenne aient démontré que les Burkinabè peuvent transcender les clivages politico-politiciens pour parler d’une même voix, lorsqu’il s’agit de ‘’causes nobles’’.

« C’est un défi que l’opposition a relevé, c’est un défi que le peuple a relevé, et il faut bien que l’on comprenne que ce n’est pas par les sorties sporadiques que l’on réglera les problèmes. Le peuple burkinabè est désormais débout, les marches-meetings sont de retour au Burkina Faso ; tant que les Burkinabè ne seront pas en sécurité, tant que l’intégrité du territoire ne sera pas garantie conformément à la Constitution », crache Issa Balima, par ailleurs président de l’Union des Forces centristes (UFC).
Pour la suite des actions, ces deux responsables politiques laissent le soin au cadre du CFOP-BF de définir.

En attendant, et au niveau de Ouagadougou, si on peut constater que la marche s’est passée dans la discipline, la paix et l’ordre, elle n’a cependant pas été silencieuse (au sens propre de la compréhension). Aussi, le fait qu’elle ait été annoncée sur deux jours (3 et 4 juillet) ne semble pas avoir facilité la tâche à nombre de citoyens manifestants, qui rappelaient et diffusaient que la manifestation se poursuivait le dimanche 4 juillet 2021.

O.H.L
Lefaso.net

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