Actualités :: Toussaint Ouédraogo de La Marche pour la patrie : « La complaisance, le (...)

Parti politique affilié au Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), La Marche pour la patrie (LMP) s’est, le samedi, 29 mai 2021 à Koudougou dans la région du Centre-ouest, prononcé sur des sujets de l’actualité nationale. Une conférence qui a été assortie de recommandations dans plusieurs domaines.

« A l’issue des élections, nous avons pris l’option claire, et après concertations dans les différentes instances du parti, d’adhérer au Chef de file de l’opposition politique du Burkina Faso (CFOP-BF). Plusieurs raisons justifient ce choix, parmi lesquelles, la nécessité pour notre pays de disposer d’une opposition forte, et de jeunes leaders, qui vont jouer leur rôle afin que la démocratie tant souhaitée par les Burkinabè puisse se consolider. Il y a ensuite que la gestion des questions cruciales de la sécurité, du foncier, de l’emploi des jeunes, etc., par le pouvoir Kaboré ne répond pas à notre entendement de la gestion qui devrait être imprimée à un pays comme le Burkina où la complaisance, le laxisme, la corruption, le népotisme et le jeu politique ne devront pas faire partie de notre style de gouvernance. La suspension du stade du 4-août, par exemple, des compétitions internationales, la crise scolaire, la condamnation de l’Etat dans certaines affaires litigieuses (exclusion de conseillers municipaux, affaire Alliance police nationale…) pour ne citer que ces points-là, traduisent bien le laxisme de nos dirigeants sur la gestion de certaines questions nationales », a relevé dans la déclaration liminaire, le président du parti, Toussaint Ouédraogo.

Jeune parti, dirigé par des jeunes qui entendent à la fois se faire de la carapace et contribuer à l’animation de la vie politique, La Marche pour la patrie veut cependant jouer pleinement son rôle aux côtés des « aînés » du CFOP-BF, par des critiques constructives, tout en faisant des recommandations dans l’intérêt supérieur du peuple burkinabé.

Toussaint Ouédraogo (2ème à partir de la droite) et sa direction politique nationale se disent déterminés à jouer leur partition dans la vie politique burkinabé

Dans l’ère de la réconciliation nationale, les responsables du parti invitent toutes les composantes de la société à prendre une part active dans cette quête d’un meilleur vivre-ensemble, tout en soulignant cependant que cette réconciliation ne doit pas être une prime à l’impunité ou un arrangement entre politiques. De l’avis de Toussaint Ouédraogo et ses camarades, les jeunes générations ne doivent pas hériter de passifs sociaux. « Nous voulons un nouveau cap pour une nation unie, stable et prospère », souhaite M. Ouédraogo.

Les conférenciers ont également déploré le laxisme des autorités dans la gestion ou la construction de certaines infrastructures publiques (suspension du stade du 4 août des compétitions internationales, écroulement d’écoles et de bien d’autres édifices du 11-décembre). Pour le parti, la rareté des ressources doit impliquer leur utilisation efficace.

Sur un tout autre plan, les conférenciers ont demandé une gestion diligente de la question foncière par l’apurement du passif. « Le foncier burkinabè est une bombe qui attend d’exploser. Tous en parlent, mais aucun acte visible et concret pour la désamorcer. Pire, chaque jour, nous assistons aux spoliations de nos braves populations de leurs terres. Le dernier rapport parlementaire sur le foncier qui nourrissait nos espoirs a été mis dans les tiroirs », exposent-ils.

Ils ont en outre invité le gouvernement à mettre en place une « réelle politique » de promotion de l’emploi et de lutte contre le chômage des jeunes, tout comme ils ont appelé les dirigeants à l’esprit d’écoute et de dialogue dans le cadre de la crise scolaire.

La conférence a enregistré la présence de responsables et représentants de partis politiques de l’opposition.

Fort de leur diagnostic, les responsables de La Marche pour la patrie recommandent, entre autres, une célérité dans l’apurement du passif foncier ; la reprise dans des meilleurs délais des lotissements et l’expérimentation de la viabilisation de certaines zones non-loties qualifiées de complexes ; la réforme du métier de l’immobilier afin de mettre à la disposition des populations burkinabé, des logements décents à des coûts qui tiennent compte du pouvoir d’achat réel de la majorité. En vue de réduire le chômage des jeunes, le parti recommande aussi au gouvernement de mettre l’accent sur l’entreprenariat des jeunes dans le secteur agricole et celui de l’élevage.

Créée en décembre 2019, La Marche pour patrie a pris part aux législatives du 22 novembre 2020 avec pour seule motivation, selon son organe dirigeant, d’apprendre de ces joutes démocratiques et se former politiquement par la pratique du terrain. Membre du Comité de réflexion sur la réconciliation nation du CFOP-BF (installé le 7 mai 2021), Toussaint Ouédraogo et les membres de la direction politique du parti entendent poursuivre dans les jours à venir, des sorties de mise en place des structures de base du parti et, partant, mettre les petits plats dans les grands pour les municipales de 2022.

O.L
Lefaso.net

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