Actualités :: Santé animale : Les vétérinaires se penchent sur la réglementation du (...)

Règlementer la profession de vétérinaire, c’est l’objet de l’atelier de réflexion qui se tient les 10 et 11 mai 2021 à Korsimoro (commune située dans le Sanmatenga, au Centre-Nord). Ces deux jours de concertation entre vétérinaires du public, du privé, des membres du ministère des Ressources animales et halieutiques ainsi que leurs partenaires, aboutiront à des recommandations pour un assainissement du secteur.

La loi n°048-2017/AN portant code de santé animale et de santé publique vétérinaire, en son article 7, stipule : « Afin d’assurer le bien-être des animaux conformément aux dispositions du code sanitaire pour les animaux terrestres de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et des conventions ratifiées par le Burkina Faso, l’autorité vétérinaire compétente détermine les règles de bientraitance des animaux et en contrôle l’application ».

L’exercice de la profession de vétérinaire au Burkina Faso est en effet depuis quelques années encadré par la loi n°048-2017/AN. Cependant, des difficultés demeurent aussi bien dans sa mise en œuvre que dans le strict respect des textes en vigueur. Trouver des solutions en vue de l’application effective de la réglementation de la profession vétérinaire, est ici le cheval de bataille de la vingtaine de participants à cet atelier.

Les participants à l’atelier

« La profession de vétérinaire ainsi que le ministère des Ressources animales et halieutiques disposent d’un ensemble de loi et de règlements qui encadrent le secteur. Malheureusement nous constatons que les textes ne sont pas toujours respectés, ça va un peu dans tous les sens. Il est donc nécessaire qu’à un moment donné, l’on puisse faire une halte pour procéder à de tels diagnostics afin de proposer des solutions à l’autorité vétérinaire compétente. Ce qui profiterait non seulement aux usagers et aux acteurs, mais aussi à l’économie nationale », tels sont les propos de Dr Charles Dieudonné Mandé, président de l’Ordre national des vétérinaires du Burkina Faso.

Dr Charles Dieudonné Mandé, président de l’Ordre national des vétérinaires du Burkina Faso

Au bout de ces deux journées de travaux, l’ensemble des participants devront fournir des propositions concrètes. Et en ce sens, Dr Yacinthe Djiguima, président du cadre de concertation, précise qu’il sortira de ces temps de partage de connaissances et d’expériences « une feuille de route élaborée par l’ensemble des acteurs pour une mise en œuvre efficiente des textes qui régissent la santé animale et la santé publique vétérinaire ».

Dr Yacinthe Djiguima, président du cadre de concertation

Bras technique du ministère

Tegwendé Modeste Yerbanga, ministre des Ressources animales et halieutiques, quant à lui, a salué l’initiative tout en félicitant les auteurs pour cette « innovation ». « Tout ordre professionnel est un bras technique du ministère », affirme-t-il. « Ce cadre de concertation dont l’objet a pour but d’analyser les aspects juridiques et les problèmes qui entravent l’exercice de cette profession va contribuer à l’amélioration de sa règlementation soit par l’élaboration de nouveaux textes soit par l’interpellation d’acteurs du domaine voire des usagers. »

Tegwendé Modeste Yerbanga, ministre des Ressources animales et halieutiques

Dans cette quête de solutions pour la mise en œuvre et le respect de la réglementation de la profession vétérinaire au Burkina Faso, l’Ordre national des vétérinaires et son ministère de tutelle ne sont pas seuls ; ils bénéficient du soutien de partenaires comme le projet USAID Yidgiri, un programme quinquennal (2020-2025) financé par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et mis en œuvre par Caltivating new frontiers in agriculture (CNFA) dans les régions du Centre-Nord, du Sahel et de l’Est du Burkina Faso.

Le projet vise à améliorer durablement le revenu des ménages et l’état nutritionnel des populations de la zone d’intervention par le renforcement de la performance des systèmes de marchés, l’accroissement de l’utilisation des intrants et services agricoles de qualité et l’augmentation de la consommation d’aliments locaux sains et nutritifs.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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