Actualités :: Elections municipales de 2022 : Les acteurs réfléchissent déjà à la (...)

En prélude aux élections municipales de mai 2022, il se tient ce lundi 10 mai 2021 à Ouagadougou, un atelier de coordination des actions pour renforcer la participation politique des femmes à ces élections. Cette rencontre qui est la suite d’une série d’ateliers thématiques initiés conjointement par la CENI et le PNUD, à travers le projet d’appui aux processus électoraux (PAPE), permettra de tirer les meilleurs enseignements du processus électoral de novembre 2020, afin de mieux soutenir l’organisation des élections municipales de 2022 dans une perspective de renforcement de la gouvernance électorale.

La Constitution du Burkina Faso stipule que les hommes et les femmes naissent égaux et jouissent des mêmes droits civiques et politiques, sans aucune distinction et ont le droit de participer à la gestion des affaires de l’Etat et de la société. Cependant, malgré les différents cycles électoraux successifs, cette prédisposition légale est en constant décalage avec la réalité.

En effet, de l’application lors des élections de 2012, 2015 et 2016 de la loi portant fixation du quota aux élections législatives et municipales, qui imposait un quota de 30% aux législatives de 2020, qui impose à la fois le quota et le positionnement alterné, le constat qui se dégage est une situation peu reluisante des femmes. En effet, le nombre d’élues nationales varie en dents de scie depuis le retour à une vie constitutionnelle normale.

Le présidium lors de la cérémonie d’ouverture

Ainsi, pour la première législature 1992-1997 : quatre femmes sur 107 députés ; deuxième législature 1997-2002 : neuf femmes sur 111 députés ; troisième législature 2002-2007 : 13 femmes sur 111 députés ; quatrième législature 2007-2012 : 17 femmes sur 111 députés ; cinquième législature 2012-2014 : 24 femmes sur 127 députés ; sixième législature (transition) 2014-2015 : 10 femmes sur 90 ; septième législature 2015-2020 : 12 femmes sur 127 et huitième législature 2020-2025 : neuf femmes sur 127.

176e rang sur 192 pays selon le classement de l’Union inter parlementaire

Pour les élections législatives de novembre 2020, l’on note que 1446 candidatures féminines ont été enregistrées sur un total de 5333 avec au finish neuf femmes élues, soit un taux de 6,3%. Cette faible représentation des femmes au parlement ramène le Burkina Faso au 176e rang sur 192 pays selon le classement de l’Union inter parlementaire. Aussi pour renverser la tendance et améliorer la représentation des femmes au parlement et dans les conseils des collectivités, des efforts continus et substantiels doivent être faits avec les futures élections municipales qui auront lieu en mai 2022.

Les participantes des différentes structures impliquées pour la bonne formule de la participation politique de la femme

C’est dans ce contexte que le projet d’Appui aux Processus Electoraux au Burkina Faso « PAPE 2019-2021 » organise un atelier qui réunit les acteurs concernés pour mieux planifier la coordination des actions sur le terrain. Pour le représentant résident du PNUD au Burkina Faso, Mathieu Ciowela, l’opportunité est offerte aux participants de s’interroger sur le niveau de participation politique des femmes ; les contraintes, les défis et difficultés. Mais aussi la possibilité de tirer profit des expériences vécues pour proposer des mécanismes plus efficaces pouvant renforcer l’inclusion des femmes dans les processus électoraux avec l’implication concertée des partenaires techniques et financiers.

Outre ces aspects qui seront abordés par les participantes, l’atelier permettra d’avoir une vue d’ensemble de l’évaluation du genre au cours du dernier cycle électoral ; d’avoir une meilleure connaissance de toutes les interventions mises en œuvre pour les dernières élections avec une analyse de leur impact et de leurs résultats. La rencontre permettra d’effectuer une cartographie de tous les acteurs et identifier les points d’entrée pour cultiver une collaboration plus forte entre les acteurs. C’est dans ce sens que le représentant résident du PNUD dira que l’importance de la participation politique de la femme n’est plus à démontrer.

Les participants venus pour l’atelier

En effet, il relèvera que la participation pleine et équitable des femmes à la vie publique est essentielle pour construire et maintenir une démocratie forte et dynamique. Aussi précisera-t-il, la participation significative des femmes aux rôles de leadership national, local et communautaire est devenue un axe important de la politique de développement et contribue à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD).

Pour le rapporteur de la CENI, Mahama Bonkoungou, représentant le président de la CENI, « demain se prépare aujourd’hui », dira-t-il. Aussi pour lui, le présent atelier tombe à bonne date, car il permettra de faire le point des initiatives développées par les acteurs intervenants pour une meilleure participation des femmes lors des élections présidentielle et législatives de 2020 et d’en évaluer l’impact. L’atelier, dira-t-il, servira en sus, de cadre pour créer une synergie d’actions entre les acteurs de la promotion de la participation politique des femmes pour les futures élections et d’amorcer une approche concertée pour fédérer les différentes actions déployées dans ce sens.

J.E.Z.
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