Actualités :: Rentrée politique : Le PF a parlé, les autres aussi

A la lisière de l’année 2003 et à l’annonce de l’année 2004, Blaise Compaoré a prononcé son discours traditionnel. Le président du Faso, après avoir noté la nécessité de s’unir, de discuter, de critiquer en toute liberté, a relevé que ces conditions sont remplies aujourd’hui dans le processus de démocratisation en cours.

Sur le plan politique donc, Blaise Compaoré a tenu à presque féliciter les Burkinabè pour avoir réussi à faire preuve d’une démocratie vivante et constructive. Le chef de l’Etat burkinabè a insisté sur le fait que pour bâtir un Burkina fort, il faut créer une stabilité politique. Une stabilité qui va constituer un support de prouesses économiques. Tout en jetant quelques fleurs çà et là, tant dans le privé que dans le public, Blaise Compaoré a exhorté les uns et les autres à relire leur copie et à ne pas se contenter de quelques bonnes performances "sur le front de la croissance économique et de la production agricole".

Sur le plan économique donc, le chef de l’Etat burkinabè a demandé à ses compatriotes de reconnaître qu’il y a encore du chemin à parcourir. Après l’économique, Blaise Compaoré, comme de coutume, a appelé tout le monde à mettre la main à la pâte pour valoriser les ressources humaines et la lutte contre la pauvreté. Il a ensuite, dans son style à lui, demandé à toutes et à tous de se mobiliser pour réussir tous les chantiers de développement socio-politique, économique et culturel.

Mais Blaise Compaoré n’a pas tout dit. Il manque peut-être une adresse directe, claire et précise à la classe politique. Il lui a parlé mais pas totalement en clair. Reconnaissons cependant que c’est son style à lui. Mais si le chef de l’exécutif burkinabé n’a pas parlé explicitement au reste du paysage politique, il lui a quand même fait un clin d’oeil de la même manière qu’il a fait aux partenaires au développement et aux voisins sous-régionaux avec lesquels il faut traiter en tout temps.

Comme la rentrée politique 2004 ne concernait pas que Blaise Compaoré, d’autres acteurs politiques ont parlé. Une forme de rentrée politique qui a enregistré le même discours de renforcement de la démocratie et de la paix, de sauvegarde du patrimoine public et de la sécurité des finances publiques, de la réalisation des objectifs du programme pour un développement solidaire, de la nécessité absolue du pari du développement, etc.

Arrêtons-nous un temps sur une certaine aile du paysage politique. L’OBU d’Emile Paré a juré de conquérir le pouvoir d’Etat à travers une coalition de forces de l’opposition. Il n’a pas caché qu’il est prêt à céder une partie de la souveraineté de son parti d’origine revu et corrigé pour réaliser une certaine alternance. En allant plus loin, il a appelé l’opposition à se coaliser pour non pas déstabiliser mais pour resituer les règles du jeu démocratique dans leurs justes dimensions.

Entre autres exemples d’expression, celui de l’UNIR-MS de Me Bénéwendé Sankara qui, à travers un certain anniversaire, a lancé ce même appel de cohésion de l’opposition, sankariste cette fois, pour une conquête du pouvoir d’Etat. Un ton plus tranché qui ne devrait pas déplaire à Blaise Compaoré qui, depuis un certain temps, commence à aimer la musique de la contradiction politique positive et constructive.

L’UNDD, qui depuis la cassure au sein de l’ADF-RDA s’est tue, a également attendu la fin de l’année 2003 pour se prononcer. Un certain député n’a pas hésité à parler de coup d’Etat dans le parti en accusant un père et son fils.
Tout ce flot, de discours a réussi à nous situer sur le niveau évolutif de la classe politique au Burkina. C’est dire qu’on trébuche çà et là mais que de bonnes choses sont faites, même si la lutte contre la pauvreté connaît des ratés au plus haut de l’engagement national et régional de se mobiliser pour satisfaire les besoins primaires et secondaires.

De toutes les personnalités politiques, celles qui ont mis dans leurs voeux, les souhaits de justice, santé, paix, joie, bonheur, développement sont celles qui ont réussi à faire l’unanimité.

La rentrée politique, qui a donc laissé derrière elle une certaine présomption de coup d’Etat et autres conflits militaro-militaires, n’a vraiment rien d’excitant. Espérons que cette année qui commence sans nous donner de désagréables surprises nous enverra quelques bêtises croustillantes à mettre sous la dent du Dromadaire.

M. J. Mimtiiri

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