Actualités :: Promesse de réconciliation nationale de Roch Kaboré : « Cette simple question (...)

Par une interview qu’il a accordée à des médias français, jeudi, 15 octobre à Ouagadougou, le président Roch Kaboré (candidat à sa propre succession) s’est montré favorable à la réconciliation nationale (avec en sus le retour des exilés), qu’il promet de régler dès le premier semestre de 2021, s’il venait à être réélu. Une annonce que nombre de Burkinabè prennent avec pincettes, en cette veille de la présidentielle. Sur le sujet, nous avons approché l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), qui en a fait également son cheval de bataille. Selon son vice-président chargé des questions politiques, Achille Tapsoba, cette annonce n’est qu’électoraliste.

Lefaso.net : Dans une interview qu’il a accordée à des confrères de l’étranger (le 15 octobre), le président Roch Kaboré a promis de régler la question du retour des exilés, dont Blaise Compaoré, dès le premier semestre 2021, s’il venait à être réélu. Comment accueillez-vous cette annonce du président ?

Achille Tapsoba : Je dois dire que cette interview, intervenue ces derniers jours, donne le sentiment qu’il s’agit, d’une manière ou d’une autre, d’une opportunité donnée à un candidat de pouvoir s’exprimer à travers donc les colonnes d’un média. Dans la mesure où le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est devenu candidat à la présidentielle, à sa propre succession, il serait juste et équitable que les autres candidats puissent disposer des mêmes possibilités pour s’exprimer dans la presse dans les mêmes dimensions pour pouvoir également donner leur lecture de la situation globale. Il faut surtout noter, ce qui a retenu mon attention, la question de la réconciliation nationale, dans la mesure où le président Roch Kaboré estime qu’elle doit être l’objet d’un processus et non une course de vitesse et que c’est seulement après son élection (sa réélection) qu’il verra dans quelle mesure la réaliser.

Alors, de mon point de vue, il y a deux observations. La première observation, c’est que la réconciliation nationale, même si elle n’est pas une course de vitesse, est un processus qui peut se faire dans la célérité et cela dépend de la volonté politique qu’on affiche à régler la question. Ce qui n’est pas le cas du président Roch Marc Christian Kaboré. Je le dis d’autant que dans le cadre de la CODER (Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale), nous avons fait un travail de propositions pour une réconciliation nationale, dont le fruit, formalisé sous forme de mémorandum, a été déposé auprès du président Roch Marc Christian Kaboré qui nous a reçus. Et cela, au premier trimestre de l’année 2018. Si ce n’est pas une course de vitesse, une simple volonté politique aurait permis de poser des jalons importants.

Il a fallu le cadre du dialogue politique (juillet 2019, ndlr) pour que la question de la réconciliation nationale revienne, et là encore, nous avons observé la réaction de la majorité au pouvoir, à savoir que c’est une question qui était considérée comme une préoccupation secondaire. Du reste, la manière dont le président Kaboré aborde le retour des exilés me semble être assez curieuse, dans la mesure où pendant le dialogue politique, il n’était même pas possible pour l’opposition de parler d’exilés politiques ; le concept même de « exilé politique » a été réfuté par la majorité et remplacer par une espèce de définition : « ceux qui ont quitté le pays pour des raisons politiques ».

Bien-sûr, comme je l’ai dit au départ, la question de la réconciliation nationale est une question qui se pose en terme de volonté politique ; ni en terme temporel, ni en terme séquentiel, ni en terme circonstanciel, c’est en terme de volonté politique. Et si cette volonté politique existait, Roch Marc Christian Kaboré aurait dû, en cinq ans, sans que cela ne soit une course de vitesse (parce que cinq ans, ce n’est pas de la vitesse), régler un tant soit peu, la question de la réconciliation nationale.

D’autant plus que l’opposition a toujours attiré de manière récurrente son attention et l’attention de la majorité au pouvoir sur le fait que la réconciliation nationale était un préalable nécessaire pour que les Burkinabè, les filles et les fils de ce pays, se pardonnent, se réconcilient les uns avec les autres, pour qu’on améliore notre vivre-ensemble et qu’ensemble, on se mette autour des institutions de la République pour faire face aux difficultés nationales de premier ordre, telle que l’insécurité. Nous avons même indiqué à l’époque que la réconciliation nationale, loin d’être une revendication qui consiste à une espèce d’échappatoire à la justice, comme certains voudraient nous la faire comprendre, était même un élément fondamental qui fait partie du contexte pour aller à des élections apaisées.

C’est pour cette raison, que l’opposition a toujours été constante sur la question. Lorsque nous avons, dans le cadre du dialogue politique, convenu d’aller à la réconciliation nationale, il y avait donc un travail qui avait été amorcé par le comité de suivi, et qui avait abouti à des échanges entre les deux entités parties-prenantes du dialogue politique (majorité présidentielle et le chef de file de l’opposition politique) et ce processus a été donc stoppé par deux éléments essentiels : le COVID-19 et le processus électoral.

Donc, du point de vue de la réponse du président Roch Marc Christian Kaboré, qui renvoie la réconciliation nationale à après sa réélection, je pense que c’est vu maintenant par le président du Faso comme étant une offre électoraliste et non une nécessité nationale qui ne doit être assujettie à aucune circonstance (même pas une circonstance électorale).

J’aurais bien compris qu’en tant que président en exercice, même à l’orée des élections, il soit beaucoup plus circonstancié en disant que la réconciliation nationale devrait être engagée par le futur président élu à l’issue des élections de novembre 2020 comme étant une priorité nationale reconnue par tous les candidats.

Lefaso.net : En clair, en termes de crédibilité, il faut prendre cette annonce du président Roch Kaboré comme une offre électoraliste !

Achille Tapsoba : C’est l’allure que cela prend maintenant ; dire que si je suis (ré) élu, je ferai rentrer tous les exilés, il y aura la réconciliation nationale, etc. Mais, en fait, le problème de la réélection du président Roch Kaboré ne se pose pas en termes de réconciliation nationale, ça se pose en termes d’une réélection périlleuse pour le Burkina Faso, au regard du résultat catastrophique de son mandat.

C’est de cela qu’il s’agit. Et je crois que ça pose le problème de la prise en compte de tous les paramètres, et non pas d’un paramètre de manière unilatérale. Si le président Roch Kaboré est réélu avec la même volonté politique qu’il a affichée les cinq années passées par rapport à la question, il faut parier que la réconciliation sera encore renvoyée aux calendes grecques. Ce qu’on n’a pas pu faire en cinq ans, on ne peut pas parier qu’on le fera encore en cinq ans.

Donc, j’émets beaucoup de réserves par rapport à une telle déclaration, d’autant que lier à la question de la réconciliation, l’offre de service du président Blaise Compaoré qui a été faite dernièrement par rapport à sa volonté de s’impliquer dans la résolution des grandes questions que le Burkina vit, la réponse du président Roch Kaboré me surprend énormément. Quand il dit que le président a quitté le pays qui était en difficulté, il oublie que celui qui était en difficulté quand il quittait le pays, c’est bien le président Blaise Compaoré.

Je pense qu’humainement parlant, quelqu’un à qui on fait subir cette situation de devoir abandonner son pays dans des circonstances assez difficiles et douloureuses, ce n’est pas à cette personne qu’il faut reprocher de ne pas faire des difficultés de son pays, une préoccupation majeure. Ensuite, il est bien entendu, que lorsqu’on est en exil, on suit ce qui se passe dans son pays. Et je rappelle au président Roch Kaboré, que de manière récurrente, à la question de savoir quel serait le sort de Blaise Compaoré s’il devait revenir au Burkina Faso, il a toujours répondu qu’il sera en face de la justice du pays, parce qu’il a affaire à la justice de son pays.

Mais, qu’à cela ne tienne, si c’est pour faire comprendre qu’il est un républicain, le président Roch Kaboré devrait, de façon humble, tout en reconnaissant que le président Blaise Compaoré doit faire face à la justice de son pays, reconnaître que lui-même, en tant qu’actuellement président du Faso, et anciennement numéro 2, deuxième homme fort du régime de Blaise Compaoré, doit faire face à la même justice. C’est cela l’équité, c’est cela l’objectivité et c’est ce qui manque au président Roch Kaboré sur ce point.

Lefaso.net : La demande de la réconciliation nationale est allée croissante. Mais pourquoi, à votre avis, le président Roch Kaboré ne s’est pas saisi de la question comme une priorité ?

Achille Tapsoba : C’est une question de volonté politique d’ouvrir son regard sur des sujets objectifs. Quand on a une perception subjective des questions, ça devient difficile à prioriser. Je pense que la vérité, c’est qu’il y a un décalage entre les propos tenus par le président Kaboré et son action politique. Lorsque nous avons déposé le mémorandum de la CODER devant lui, en mars 2018, il a fait l’observation suivante : « la question de la réconciliation nationale, plus qu’une nécessité, est une priorité, une urgence ». Alors, je constate que la question n’a pas été enrôlée comme une urgence ou une priorité et qu’il la renvoie à des calendes grecques. C’est cela le décalage des propos et les actions de l’homme d’État.

Lefaso.net : On a pu lire que Me Bénéwendé Stanislas Sankara (majorité présidentielle) s’inquiétait d’un retour du CDP au pouvoir. D’aucuns pensent qu’il a, en réalité, résumé toute l’attitude du président Kaboré vis-à-vis de cette question de réconciliation nationale. Est-ce votre avis ?

Achille Tapsoba : C’est un constat que nous faisons de la manière dont nos vis-à-vis, la majorité au pouvoir, perçoit la question de la réconciliation nationale ; parce que pour eux, il y a forcément un désir de vengeance de ceux à qui ils ont fait subir des traitements, à la limite inhumains. Je dois dire, sur cette question, que ce qui est évident, c’est que nous avons, nous, transcendé ce sentiment de haine et de vengeance. Et c’est pour l’avoir transcendé que nous avons invité tous les acteurs de la vie politique nationale à engager une voie de réconciliation nationale.

Autant nous avons besoin de nous faire pardonner, autant ils ont besoin aussi de se faire pardonner. Tous les acteurs politiques aujourd’hui au Burkina Faso, ont besoin de ce pardon politique qui évite justement la poursuite et l’exacerbation des rancœurs, les sentiments de revanche et le désir de poser des actes qui vont dans le sens de défaire plutôt le tissu social. C’est de cela qu’il s’agit pour nous. Alors, la réponse du président Eddie Komboïgo a été très claire : si le CDP revient au pouvoir, il est évident que les exilés vont rentrer, mais il est aussi évident que la réconciliation nationale sera encore à l’ordre du jour et nous allons en faire une préoccupation prioritaire.

Tous ceux qui ont mauvaise conscience parce qu’ils ont posé des actes qu’ils considèrent être susceptibles d’attirer la vengeance ou la haine en retour de la part de ceux qui y ont été victimes, devront donc se rassurer que nous n’avons ni cette haine ni ce désir de vengeance et que nous avons tiré leçons, nous-mêmes, de nos propres insuffisances, nos erreurs et de tout ce qui s’est passé pour qu’ensemble, nous envisageons la nécessité pour tous les Burkinabè de rebâtir ensemble le vouloir vivre-ensemble, un contexte national apaisé, solidaire et rétablir et renforcer la sécurité au niveau de tout le monde. C’est de cela qu’il s’agit pour nous. En somme, je dirai qu’il est important de considérer aujourd’hui que le climat politique actuel qui nous permet d’aller aux élections est un climat politique qui aurait pu être renforcé du point de vue de sa quiétude, de sa viabilité, s’il y avait eu cette réconciliation nationale-là auparavant.

Mais enfin, nous allons aux élections, en espérant que tous les acteurs pourront aborder ces élections avec beaucoup de sens de la retenue, beaucoup d’esprit d’ouverture, de fair-play, pour qu’ensemble, on puisse remettre des institutions républicaines en place et que de façon concertée, on puisse régler les questions majeures de ce pays, qui sont des questions qui peuvent et doivent être réglées au-delà de clivages partisans qui reflètent des intérêts presqu’égoïstes des formations et des groupes politiques. Ce sont des questions qui ont besoin de fédérer toutes les énergies et dans cette fédération, l’adversité ne doit pas avoir une place de premier choix, mais plutôt le sentiment commun que nous travaillons pour le même pays.

Donc, le sentiment patriotique devrait être le plus important pour aborder cette question et c’est seulement de cette façon que la question de l’insécurité nationale que nous vivons pourrait être amorcée avec beaucoup plus de chance d’aboutir à des résultats positifs. Il faut donc que, pour cela, nous puissions, dans une certaine mesure, taire nos querelles intestines, que nos contradictions que nous avons, puissent être considérées comme celles entrant dans un cadre compétitif et non pas celles qui doivent être nourries au point que les Burkinabè s’entredéchirent, devenant ainsi une proie facile à une force extérieure qui leur impose la terreur comme style de vie. C’est de cela qu’il s’agit.

Lefaso.net : Le président Roch Kaboré n’a-t-il pas été ‘’réticent’’ sur cette question de réconciliation parce qu’ayant l’impression, comme certains Burkinabè, que le CDP a voulu imposer cette préoccupation. N’avez-vous pas péché aussi dans la démarche ?

Achille Tapsoba : Je pense avoir entendu cette perception, mais je vous demande simplement de vous référer purement et simplement à notre mémorandum que nous avons déposé depuis mars 2018 sur le bureau du président du Faso. Dans ce mémorandum, nous avons même indiqué que le tryptique : vérité-justice-réconciliation nationale, devrait faire l’objet de discussions entre les Burkinabè pour que ce soit les Burkinabè eux-mêmes qui déterminent ce qu’ils veulent comme étapes fondamentales de la réconciliation nationale et non pas de schéma pré-établi dans d’autres pays et pour d’autres pays. Il est même question dans le mémorandum que nous avons déposé, une réconciliation que nous-mêmes, nous nous sommes interdits d’en indiquer même la définition.

Nous avons dit qu’il appartient aux Burkinabè, dans le cadre d’une discussion nationale, de définir eux-mêmes ce qu’ils entendent par réconciliation nationale, d’indiquer eux-mêmes ce qu’ils entendent par étapes de cette réconciliation nationale et enfin d’indiquer eux-mêmes quels sont les objectifs de cette réconciliation nationale. Voyez-vous très bien que nous avons abordé cette question de réconciliation nationale en nous mettant, nous-mêmes, entre parenthèses ; parce qu’une vue unilatérale devient problématique et sujette à diviser beaucoup plus de gens qu’à les unir.

Donc, dans notre mémorandum, nous avons pris toutes ces précautions méthodologiques et politiques pour dire que nous sommes à l’initiative pour demander à toute la conscience collective de faire de la réconciliation une priorité au Burkina, compte-tenu de son importance pour nous aujourd’hui. Mais nous ne serons ni les seuls acteurs de la réconciliation ni les organisateurs de cette réconciliation ni ceux mêmes qui vont définir le contour de cette réconciliation, c’est le peuple qui doit le faire à travers toutes ses composantes.

Lefaso.net : Avec cette annonce, et en cas de second tour à la présidentielle qui opposerait Roch Kaboré à un candidat autre que celui de votre parti, peut-on s’attendre au soutien du CDP au candidat Roch Kaboré ?

Achille Tapsoba : C’est une offre politique que nous refusons d’emblée, parce que purement électoraliste. Si le président Roch Kaboré nous avait fait cette offre avant le processus électoral ou avant de dire même qu’il voulait être réélu, nous aurions observé un comportement différent. Nous avions pensé que ça allait être de cette façon ; puisqu’en amont, nous avions même par le dialogue politique, demandé que la réconciliation nationale soit engagée. En ce moment-là, le président Kaboré n’a pas eu une déclaration de cette envergure sur la réconciliation nationale.

Deuxièmement, pourquoi le CDP pourrait aller vers le MPP seulement à cause de cette offre ? C’est oublier que notre politique, notre vision du Burkina, ne se limitent pas à cet élément politique qu’est la réconciliation nationale ; beaucoup de choses nous opposent au MPP et à son président, au-delà de cette question de réconciliation nationale. Nous avons beau faire, le rapprochement ne peut avoir lieu que si seulement si, la situation politique évolue dans le sens de rapprocher les points de vue, les visions. Nos visions ne sont pas les mêmes.

La perception de l’État que nous avons aujourd’hui est fondamentalement différente de la perception de l’État que le MPP a, et pratique aujourd’hui. Et nous sommes en train de nous donner un temps d’expression pour exposer au peuple burkinabè, à travers le programme quinquennal du président Eddie (Komboïgo), notre vision de la gouvernance dans les années à venir, qui rompt fondamentalement d’avec la vision de la gouvernance du MPP et qui rompt avec notre pratique de la gouvernance à l’époque où nous étions au pouvoir. C’est donc pour vous dire que cette simple question (annonce) ne suffit pas pour nous appâter.

Interview réalisée par :
Oumar L. Ouédraogo
Dofinitta Augustin Khan (stagiaire)

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