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Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

vendredi 15 mai 2009.

 

Dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme, le gouvernement vient d’acquérir deux aéronefs “gyrocoptères ou autogyres”. Leur réception a eu lieu, jeudi 14 mai 2009, à la base aérienne 511 de Ouagadougou sous le patronage du Premier ministre Tertius Zongo.

Dans la perspective de l’accroissement des moyens dans la lutte contre le grand banditisme, les forces de sécurité viennent d’être dotées de “gyrocoptères ou autogyres xénon 2” fabriqués par Célier aviation en Pologne. Ce sont des modèles d’hélicoptères biplaces petits, souples et maniables. La cérémonie de réception qui a eu lieu sur le tarmac de la base aérienne a regroupé des membres du gouvernement, des responsables des forces de défense et de sécurité et de la société Célier aviation. Selon le ministre de la Sécurité, le colonel Emile Ouédraogo, le choix de l’autogyre répond à un concept d’emploi visant à apporter une solution efficace aux défis sécuritaires du pays.

“La sécurisation des axes routiers participe à l’essor économique national et au sentiment de bien-être physique et moral de milliers, voire de millions de personnes qui rallient chaque jour diverses localités à l’intérieur comme l’extérieur du pays”, a indiqué colonel Emile Ouédraogo. Avant de faire remarquer que malgré les efforts des forces de sécurité à assurer une présence permanente sur les routes : “le phénomène des braquages s’est déporté sur les pistes départementales et rurales et les zones d’accès difficiles, occasionnant des pertes en vies humaines”. Le gyrocoptère, qui vient en appui de l’hélicoptère, peut être utilisé lors de patrouilles de sécurisation sur les axes routiers, de reconnaissances de zone avant l’intervention des troupes motorisées. Et d’une manière générale, lors des troubles à l’ordre public.

Un plus au dispositif existant

Le ministre de la Sécurité a souligné que ce type d’aéronef, qui s’apparente visiblement à un hélicoptère, offre de par ses caractéristiques, des avantages certains et des applications utiles aux forces de sécurité. “Ce moyen aérien que nous venons d’acquérir apportera, en terme d’efficacité, un plus au dispositif déjà existant,” a indiqué Emile Ouédraogo. Avant de préciser : “Son avantage réside dans la suprématie qu’il procurera aux forces de l’ordre sur les plans opérationnel et psychologique”. Président fondateur du groupe Célier aviation basé à Varsovie en Pologne, Raphaël Célier a révélé que le coût d’un gyrocoptère est compris entre 80 et 120 mille euros soit entre 52,5 millions et 79 millions F CFA. Il a une autonomie de vol de 5 heures avec une vitesse comprise entre 20 et 180/h pour une altitude d’environ 4000m. Cet aéronef consomme en moyenne 16 litres de super 91 au 100 km. “Le choix de la technologie autogyre opéré par votre gouvernement est non seulement une grande première dans la sous-région, mais aussi un choix visionnaire en terme de rapport qualité, prix et coût d’utilisation,” a soutenu le distributeur de gyrocoptères Yves Negrier.

Ces avantages, a renchéri le ministre Emile Ouédraogo, “le rendent plus intéressant qu’un hélicoptère traditionnel en ce qui concerne les missions de sécurité”. En plus de la lutte contre l’insécurité, l’autogyre xénon 2 peut aussi être utilisé dans la lutte contre les incendies, le braconnage et la poursuite des fraudeurs, les invasions acridiennes etc. Les appareils seront exploités par les personnels navigants et les mécaniciens de l’armée de l’air au profit du ministère de la Sécurité.
Quatre pilotes et dix mécaniciens ont été formés par “Célier aviation” pour la navigation, la mise en œuvre et la maintenance de ces aéronefs. Le chef d’état-major de l’armée de l’air, le colonel-major Brice Bayala a déclaré : “Nous remplirons cette nouvelle mission avec abnégation et dévouement et avec le même engagement qui nous anime dans les missions à nous confiées”. Le président-fondateur de Célier aviation a annoncé le choix du Burkina Faso pour l’implantation d’un site de montage, de maintenance et d’entraînement pour les autogyres xénon dans la sous-région.

Bachirou NANA


Tertius Zongo, Premier ministre :

“Ces appareils vont permettre une plus grande mobilité aux forces de sécurité”

“Notre objectif premier en achetant ces appareils est de lutter contre le grand banditisme qui constitue un frein au développement. Pour qu’un pays puisse se développer, il faut que les gens aient la liberté de mouvement.

Quand vous êtes apeurés, vous ne pouvez quitter votre maison, aller d’un endroit à un autre, on ne peut pas parler de développement. Lors de mon discours sur l’état de la Nation à l’Assemblée nationale, les préoccupations sur le grand banditisme sont revenues. Ce phénomène ne se manifeste plus simplement sur les grands axes routiers, il se développe maintenant sur les routes départementales et les pistes rurales. Ensuite nous constatons que les bandits
aussi utilisent les instruments modernes de communication. Ils sont informés, attaquent et disparaissent. Cependant, ces appareils vont permettre une plus grande mobilité aux forces de sécurité. Aussi psychologiquement, nous donnons un plus à ces hommes qui savent que le gouvernement est soucieux de leurs conditions de travail. Nous continuons à appeler la population à être mobilisée parce que ces appareils ne vont pas faire de miracle sans que la population elle-même n’est pas impliquée dans la lutte contre le banditisme. C’est l’occasion de saluer les forces de sécurité pour le travail qu’elles abattent mais aussi de saluer beaucoup de Burkinabè qui de plus en plus ont l’instinct de dénoncer ceux qui perturbent la quiétude”.

Propos recueillis par B.N

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 15 mai 2009 à 10:13, par quesnay En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    Nous osons croire que ces appareis ne seront pas destinés a réprimés des manifestants qui ne reclament que de meilleures conditions de vies notamment les pauvres étudiants.

    • Le 16 mai 2009 à 01:57 En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

      Et d’une manière générale, lors des troubles à l’ordre public Je te le signale au cas ou cela te serait passé inaperçu
      mamadou

    • Le 16 mai 2009 à 12:11, par Paris Rawa En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

      "Et d’une manière générale, lors des troubles à l’ordre public." Petite phrase inquiétante qui en dit long...

      Une chose est sûre, il faut combattre toute les formes de banditisme. Il ne faut surtout pas oublier de défendre le travail et la personne de l’honnête citoyen. Le banditisme aura toujours de beaux jours devant lui, tant que le climat social (paupérisation croissante) et politique (impunité des plus forts...) ne permettra pas que le travail soit synonyme d’espoir. Tant que la corruption compromettra et rendra vain l’effort de ceux qui se lèvent tôt pour gagner péniblement mais dignement leur pain, elle alimentera nécessairement toutes les autres formes de banditisme. Et même la police la mieux équipée n’y pourra rien. C’est le propre d’une société corrompue jusqu’à l’os : observez le cas du Mexique...

      Tout part de l’esprit que l’on laisse se propager, ou que l’on propage dans la population en ce qui concerne le respect des personnes ainsi que des biens d’autrui et de la nation. Comment traite-t-on les adversaires politiques et les administrés qu’on est sensé servir ? Qui donne-t-on aux jeunes Burkinabè comme bon exemple d’abnégation et de succès mérité ? Sinon, il vaut mieux tout de suite commander des armes de guerre pour la police.

  • Le 15 mai 2009 à 14:55 En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    Il en faudra davantage pour courrir après TOUS les délinquants à col blanc qui s’imposeront le choix de l’exil le moment venu. oh oh oh oh oh oh !

  • Le 15 mai 2009 à 20:52, par Honoré En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    De l’argent en l’air. deux aeronefs pour tout le pays est une goutte d’eau dans la mer. Faire une grande campagne de sensibilisation demandant aux personnes physique et morale de ne pas se promener avec de liquidité par devers eux, limiter les deplacements de nuit donnerait plus de resultats que le plan gouvernemental

  • Le 15 mai 2009 à 21:21, par Tonica En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    Décidément !

    Si le ridicule tuait, il y a longtemps que nos dirigeants seraient déjà couchés quatre (04) pieds sous terre à Dagnoën, Taabtenga, Karpala, Gounghin ou ailleurs.

    Alors que nos forces de l’ordre manquent de presque tout, (moi, en juin 2002, j’ai été attaqué chez moi à Nonsin et ayant fait appel au commisariat central de Ouaga, ils m’ont donné le numéro du commissariat de tampouy pour que je les appelle. Mais eux m’ont dit qu’ils n’ont pas de carburant dans le seul véhicule à leur disposition. J’ai appelé la gendarmerie de Baskuy, mais c’est pire chez ces pandores car ils m’ont dit au téléphone qu’ils n’ont pas de moyen de déplacement...) au lieu d’utiliser cette sommes pour équiper les agents en véhicules de patrouille afin qu’ils puissent servir au moins à dissuader les délinquants et autres bandits de grands chemins, ce sont des aéronefs qu’on achète.

    A quoi serviront ces aéronefs si ce n’est pour traquer les étudiants et autres syndicalistes manifestants pour la reconnaissances du plus élémentaire de leurs droits.

    Quand est-ce que nos "dirigeants" comprendront qu’ils ne sert à rien d’imiter des pays comme la france alors qu’on n’a pas les mêmes moyens. Même la france a déjà remarquer les limites de sa politique exibitionniste.

    Enfin le peuple est là et observe.

  • Le 15 mai 2009 à 21:24, par la conscience En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    C’est bien, mais il faut penser à affecter un à Bobo et acheter deux autres à affecter à Fada et Ouahigouya.
    Dans tous les cas ces aéronefs doivent être confiés aux gouvernorats pour qu’ils fonctionnent effectivement car ces derniers sont proche du théatre des opérations.
    si on les laisse à Ouaga, je crains fort que ce soit utilisé uniquement à l’occasion de parades et de vols d’exhibitions.

  • Le 16 mai 2009 à 01:13 En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    Merci au gourvenement de se préocuper de ses populations
    Nos encouragements au gouvernement à contunier dans ce sens car j’ose esperer que cela n’est qu’un début de processus surveillance mecaniser de tout le territoire.
    bon courage à tous les burkinabés et tous les residents au burkina pour qu’ils puissent aider le gouvernement dans la lutte qui la notre aussi.
    Alain

  • Le 16 mai 2009 à 01:27, par seve En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    il ya pas longtemps police de proximité aujourd’hui des appareils. Avec la police de proximité on n’arrive a rien gaspillage de fond et de personnel. IL existe un besoin primaire a quoi sert de vouloir écraser une mouche avec un missile

  • Le 16 mai 2009 à 01:55 En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    cette operation n’augure rien de bon pour le burkina on s’en doute. Les elections qui vont etre gagnées d’office et le peuple va crever n’a qu’ a se tenirtranquille : la securité vous surveille depuis la haut avec des cameras qui filment tout et on vous cueillera tranquillement chez vous ou vous liquidera tranquille. L’armee peut etre appeléeau secours de la police pour la securite interieure, etc Mes freres preparez vous à des lendemains durs car ils vnt s’enraciner ils svent que ca va exploser mal mal alors ils se preparent c’set dire leur determination
    bon courage a nous tous et pauvre burkina j’ai vraiment peur ce n’est pas de l’alarmisme le pays va vraiment mal
    mamadou

  • Le 16 mai 2009 à 14:10, par l’homme En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    je vous assure que c’est pour faire les parades millitaire lors des fetes de l’independance dont la prochaine se tiendra à ouahigoya

  • Le 16 mai 2009 à 16:33, par citoyen En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    Pour ma part c’est le coût de ces 02 criquets mécaniques volants qui me donne le tournis : environ DEUX CENTS MILLIONS par ces temps de crise financière et de vie chère ! Le gouvernement aurait pu être un peu discret pour que cela ne frise pas l’insouciance à l’endroit du sort social des citoyens. Mais c’est bien si cela se revèle utile dans l’avenir. WAIT AND SEE !

  • Le 17 mai 2009 à 00:51 En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    Ce gyrocoptere pourra t il trouver les delinquants à col blanc dans les differents services ? Il y en a beaucoup, surtout dans le gouvernement et societes d etat. Courage aux pilotes pour la reussite de leurs operations.

    • Le 17 mai 2009 à 13:05, par wend waoga En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

      Du coup d’obtention de ces bidules à celui de leur entretien en passant par les conditions préalables pour les obtenir,combien reste-t-il pour investir dans la RÉCHERCHE SCIENTIFIQUE chez nous pour que nos BRAVES CHERCHEURS puissent un jour sortir quelque chose dans le genre ?

  • Le 17 mai 2009 à 01:58, par l’étranger venu de loin En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    J’apprécie l’effort consenti par le gouvernement, cependant j’ai des inquiétudes quant à l’efficacité de l’option.
    De prime abord deux gyrocoptères pour le Burkina Faso c’est déjà un début, mais est-ce vraiment suffisant ? L’emplacment à Ougadougou est-ce vraiment judiceux ? N’est-pas loin des champs opératoires ? Il faut s’inscrire dans une stratégie durable ; dans l’immédiat doter les 13 régions de ces engins est chose impossible, mais si nous optons pour un au nord, un au sud, un à l’ouest, un à l’est et enfin un au centre(Ouaga), ce ne sera pas déjà mal. Mais cette option me pousse à me poser la question à savoir si hormis Ouaga et Bobo D. qui ont une base aérienne, est-ce que les autres points sont équipés pour recevoir une telle technologies au plan infrastructure ? Il va donc chers gouvernants falloir créer qatre autres bases aériennes ou mini bases.
    En sus, il faut éduquer les populations à ne pas se déplacer sur les grands axes avec de grosses sommes et mettre sur pieds des politiques et des instruments de monétiques appropriés à taux bas.
    Le mode opératoire est connu, les bandits opèrent à des endroits statégiques connus qui ne sont pas peuplés ou peu il faut y installer des postes de gendarmerie ou de police.

  • Le 17 mai 2009 à 14:24 En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    Les polices et les gendarmeries sont de mauvaise volonté et ce sont des pereux. Quand on les appelent en cas d’attaque, ils trouvent des raisons ridicules pour ne pas se déplacer.

  • Le 18 mai 2009 à 13:10, par theophile le grecque, En réponse à : Lutte contre l’insécurité : Deux aéronefs pour traquer les bandits

    Tout d’abord j’apprecie les differentes analyses apportees par les uns et les autres qui sont toutes aussi pertinentes. On ne peut que felicite le gouvernement pour deja l’initiative qu’il a eu.

    Mais seulement a aucun moment personne n’a pu explique comment cette lutte allait se mener pratiquement. Certes certains me diront que c’est une strategie de ne pas devoiler la maniere dont nos vaillants militaires vont s’y prendre mais ils pourraient au moins nous dire comment ils vont faire pour detecter des bandits qui se trouvent a Bobo, Manga ou a Fada.

    Avec deux appareils pour tous le pays, ca m’etonnerais que ces appareils ne soient utilises pour surveiller seulement les luxieux pied a terre de nos riches dirigeant qui peuvent se procurer le luxe de payer le super a n’importe quel prix surtout en periode electorale.

    Dans tous les cas l’essentiel c’est deja d’essayer, de faire un bon usage de ces engins, et de nous securiser tous ( riches ou pauvres ).