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Education : La comparution de Bassolma Bazié devant le Conseil de discipline renvoyée au lundi 21 septembre 2020

17 septembre 2020, 16:08, par Sidpawalemde Sebgo

Hum... C’est mieux de se renseigner avant de vouloir faire des comparaisons douteuses.

Un enseignant du post-primaire (6ième à la 3ième) peut faire au maximum 22 heures de cours par semaine et un enseignant du second cycle (jusqu’en Tle) au maximum 18 heures par semaine. Qui dit cours (donc présence en classe) ne veut pas dire "travail". Car l’enseignant doit travailler AVANT de venir faire cours et APRÈS sinon le cours ne serais pas préparé, les évaluations conçues et les copies corrigés. Le volume maximum correspond donc au volume horaire total de 40 heures par semaine sinon plus car il a plus de congés.

Mais avec les classes pléthoriques dans tous les établissements secondaires, il y a distorsion dans ce principe et en pratique, les enseignants qui ont le volume horaire maximal font beaucoup plus que les 40 heures par semaine en raison du temps consacré à la correction des centaines de copies.

Au lieu de vouloir faire refaire tous les textes, les enseignants demandent donc la limitation des effectifs par classe, ce que le gouvernement a accepté mais a du mal à mettre en œuvre.
En attendant, les chefs d’établissements se débrouillent comme ils peuvent, en réduisant le volume horaire en dessous du maximum autorisé, et plus particulièrement pour les cas précis comme les personnes âgées, les délégués syndicaux, les femmes allaitantes, etc... Cela bien sûr quand c’est possible, c’est à dire quand il y a suffisamment d’enseignants disponibles.

Pour le cas de Bassolma Bazié, la question n’est donc pas de savoir si son volume horaire était en dessous du maximum mais de le comparer à ceux des autres enseignants de l’établissement.

* Si par manque d’enseignant, on lui a assigné "beaucoup" mais quand même moins d’heures que les autres, il n’a absolument pas raison.
* Si par contre on a voulu donner à un délégué syndical un volume horaire supérieur à celui des autres de la même discipline dans le même établissement, il y a manifestement problème, surtout que l’on sait que ses nombreuses absences prévisibles vont surtout punir les enfants en tronquant leur formation.

Le conflit entre les enseignants et leur administration sur le volume horaire assigné est très fréquent à chaque rentrée. D’une part les chefs d’établissements essaient d’user de cette prérogative pour "sanctionner" certains et "avantager" d’autres. D’autre part certains enseignants se plaignent systématiquement en utilisant tous les arguments afin d’avoir le minimum d’heures, soit pour se "reposer", soit pour... courir prendre d’autres heures au privé pour arrondir la fin de mois !
Il est en tout cas surprenant que ni les délégués du personnel du Lycée, ni la direction régionale n’aient pas pu trouver un terrain d’entente entre le proviseur et son agent sur cette affaire relativement simple et que ça arrive en conseil de discipline ministériel.
Attendons de voir ce qui explique cette situation ?


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