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Santé du journaliste Damiss : Le réquisitoire de Me Paul Kéré contre le président Roch Kaboré

13 septembre 2020, 06:25, par caca

Bon dimanche Me Kéré !
Ça fait toujours plaisir de lire votre humanisme en matière des droits humains dans notre pays. J’aime vos écrits qui montre le côté humain de l’avocat que vous êtes à plaider la cause du prisonnier quelque soit le degré de sa faute dans un état de droit.
Sur ce point, je partage mes sentiments de l’Évangile concernant l’une des paraboles sur le jugement dernier où le Christ centre nos actions dans l’humain en difficulté.
Le chapitre 25 de l’Évangile de Matthieu, après la parabole des 10 jeunes filles, et celle des 3 serviteurs se termine avec le jugement dernier, où Jésus nous dit que chaque fois que nous faisons du bien à un frère dans le besoin, malade, étranger ou en prison, c’est à lui que nous le faisons. Autrement dit, en tout homme en détresse, c’est le Christ lui-même qui souffre... tout homme en détresse EST le Christ. Pouvons-nous ne pas lui venir en aide ?
Maitre, dans le Credo, nous professons que Jésus « reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts ». L’histoire humaine commence avec la création de l’homme et de la femme à l’image et à la ressemblance de Dieu, et se termine par le jugement dernier du Christ. Nous oublions souvent ces deux pôles de l’histoire et surtout, parfois, la foi dans le retour du Christ et dans le jugement dernier n’est pas tellement claire ni solide dans le cœur des chrétiens. Durant sa vie publique, Jésus s’est souvent arrêté sur la réalité de sa venue ultime.
Maitre, souvenons-nous, avant tout, que, avec l’Ascension, le Fils de Dieu a apporté auprès du Père notre humanité qu’il a assumée, et qu’il veut nous attirer tous à lui, appeler le monde entier à être accueilli dans les bras ouverts de Dieu afin que la réalité tout entière soit remise au Père, à la fin de l’histoire.
Maitre, un mot sur le passage du jugement dernier, qui décrit la seconde venue du Seigneur, lorsqu’il jugera tous les êtres humains, les vivants et les morts (cf. Mt 25, 31-46). L’image utilisée par l’évangéliste est celle du berger qui sépare les brebis des boucs. Ceux qui ont agi selon la volonté de Dieu, en secourant leur prochain qui avait faim, qui avait soif, qui était étranger, nu, malade, en prison, seront mis à droite – j’ai dit « étranger » : je pense à tous ces étrangers qui sont avec nous, dans nos églises ; que faisons-nous pour eux ? – ; mais ceux qui n’ont pas secouru leur prochain iront à gauche. Cette parabole nous dit que nous serons jugés par Dieu sur la charité, sur la manière dont nous aurons aimé nos frères, en particulier les plus faibles et les plus démunis. Bien sûr, nous devons toujours bien garder à l’esprit que nous sommes justifiés, nous sommes sauvés par grâce, par un acte d’amour gratuit de Dieu qui nous précède toujours ; seuls, nous ne pouvons rien faire. La foi est avant tout un don que nous avons reçu. Mais pour porter du fruit, la grâce de Dieu exige toujours que nous nous ouvrions à lui, elle nécessite notre réponse libre et concrète. Le Christ vient nous apporter la miséricorde de Dieu qui sauve. Ce qui nous est demandé, c’est de nous confier en lui, de correspondre au don de son amour par une vie bonne, faite d’actions animées par la foi et par l’amour.
Chers frères et sœurs, regarder le jugement dernier ne doit jamais nous faire peur ; cela doit plutôt nous pousser à mieux vivre le présent. Dans sa miséricorde et sa patience, Dieu nous offre ce temps afin que nous apprenions chaque jour à le reconnaître dans les pauvres et dans les petits, que nous nous attachions à faire le bien et que nous soyons vigilants dans la prière et dans l’amour. Que le Seigneur, à la fin de notre existence et de l’histoire, puisse nous reconnaître comme des serviteurs bons et fidèles. Merci !


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