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« Ma parcelle ou la mort » : Le tout dernier long métrage du réalisateur Sidnaba Zida

6 septembre 2020, 18:31, par Ka

Ayant eu le privilège de voir le cru de ce film, je demande à tout Burkinabé qui est fier d’être né au milieu de la terre de ses ancêtres, et tient a cette terre ou est enterrer le placenta de son ancêtre, de voir ce film : Car, le problème foncier qui mine la société Burkinabé depuis des décennies est réel. Et en regardant ce film, je ne pouvais m’empêcher de revoir les informations de l’Agence d’Information du Burkina sur (les parcelles volées.) Ouagadougou, 13 oct. 2016 (AIB)-Des influentes personnalités tels que des promoteurs immobiliers, des hommes politiques et des fonctionnaires, se sont taillées illégalement des milliers de parcelles, en spoliant des populations défavorisées, révèle une enquête publiée jeudi par le parlement Burkinabé. ’’’Burkina :’’’’ des influentes personnalités se sont attribuées des milliers de parcelles (rapport.)
La commission d’enquête parlementaire sur le foncier urbain au Burkina Faso a décelé plus de 105 000 parcelles, illégalement acquises entre 1995 et 2015 dans 15 communes urbaines du pays.
Selon le président de la commission, Boureima Barry, l’ex président Blaise Compaoré et son frère cadet François Compaoré, se sont octroyés respectivement, 113 et 22 parcelles dans la seule commune de Ziniaré.

Alizèta Gando Ouédraogo, la belle-mère de François Compaoré, à travers ses trois sociétés immobilières, a acquis dans des conditions condamnables, près de 68000 parcelles à Ouaga 2000, à Yagma et à Nioko 2. Sans oublié de Boulmiougou a Zongo ou madame la maire a connu la prison. Aujourd’hui (Ma parcelle ou la mort,) montre que la bataille pour TUA, ou dans les petits villages a coté des villes ou les terriens se battent pour conserver leur terre est légitime.

Et comme je ne cesse de le dire dans ce forum, ‘’’un peuple sans culture est un peuple sans âme :’’’ Et nos vrais sages représentent notre culture à commencer par le Moogho Naaba qui a eu l’idée de ce film très enrichissant. Oui en plongeant dans le sujet vivant de ce film, on peut confirmer qu’au Burkina nos sociétés traditionnelles ne sont pas encore mortes, elles vivent, dictent nos réflexions et comportements, et elles sont un réservoir de sagesse encore utilisable pour redresser la barre de nos errements et de la mauvaise imitation du modèle occidental.

J’ai apprécié le rôle joué par le maire, car, à l’image d’autres civilisations, notre culture contient beaucoup d’aspects positifs et certains négatifs, et le maire a su prendre l’aspect positif. Encore une foi, merci à Zida et le Moogho Naaba pour cet œuvre vivant, car nous le vivons tous les jours à travers le Burkina qui avance à petit pas, mais avance.

Je félicite à mon éternel ami Hyppolite Wangrawa dit M’Ba Boanga, qui a incarné le rôle du chef du village de Zamatenga. Sa lutte dans ce film culte, nous montre que la meilleure façon de distribuer les richesses, c’est de permettre aux populations primaires comme ce chef de village de cogérer leurs terres avec ceux qui ont la capacité de les mettre en valeur. Au lieu de cela, le pouvoir les menace d’immatriculer toutes les terres sous peine de les retirer à leurs propriétaires. Cela s’appelle la spoliation. La terre devrait être un patrimoine d’enrichissement pour ses détenteurs et non un objet les réduisant à la pauvreté. Il y a tout un système de prédation mis en place par les affairistes au pouvoir. Avec ce film ces affairistes sont avertis. En tout cas je me battrai a mort pour mon village, et surtout mon potager qui est menacer en ce moment.

Cher Jonassan, ce film est d’abord en salle de cinéma, et commercial. Et je ne crois pas qu’on peut pour l’instant le projeter dans ton village ? Il faut attendre, ça viendra quand il sera commercialisé en CD.


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