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Prise en compte de l’animisme dans l’ONAFAR : L’association pour la tolérance religieuse salue le geste

11 août 2020, 05:27, par Dibi

Enfin, un début salutaire du retour de soi à soi, à nous mêmes individuellement et collectivement suivant les chronologies personnelles de rupture-conversion aux Islams ou aux Christianismes hégémoniques ; ce qui en termes identitaires culturelles, nous place individuellement et collectivement sur les lignes de crêtes qui dominent et traversent socialement nos sociétés et restent ces focales majeures de leur analyse et de leur compréhension sociale juste.
Sans passer par là, on s’interdit et on s’est interdit de penser globalement et de façon intégrale et intégrée nos cultures et nos déchirement identitaires qui jusqu’ici nous conduisent et nous induisent à des mimétismes mortifères qui nous empêchent d’être soi, de nous prénommer, de porter nos noms dans et avec la diversité de nos mots propres (une autre de nos aliénations spécifiques nègres). Et ce qui se joue ici, est un début d’un ressaisissement culturel qui fera date, si nos philosophes, nos anthropologues, nos historiens des cultures, nos linguistes, sociologues et hommes ou femmes de culture (chant-musique-danse-théâtre-cinéma-médias...) s’accaparent et travaillent cette question de retour à soi, à nous mêmes, critiquement avec tous les attendus émancipateurs d’intégration sociale et psychique de la personne.
Un grand philosophe (dont je tairais le nom - source de démangeaisons et de frilosité à certaines âmes -) que la première critique d’une société commence par la critique religieuse ; au sens de critique de toutes les religions ; mêmes celles qui se prétendent transmises aux hommes par une langue unique parlée de Dieu ; je veux dire l’Arabe, par exemple.
Toutes, dit-il, n’expriment que le cœur d’un monde sans cœur, la souffrance de la créature éplorée, un opium qui sert à calmer les douleurs ou les violences de la vie sociale pour faire simple. Donc aucune religion, mêmes les plus établies, n’a le monopole du Bien ou de l’Equité ; et aucune n’échappe ou n’est à l’abri de tout contrôle par des pouvoirs politico-religieux établis et marqués au sceau du conservatisme, même prétendument inspirés et éclairés.
Bon vent à l’ONAFAR et à toutes les diversités qui sont la richesse de notre peuple et de notre histoire ; à ne pas oublier.
En Afrique centrale, au Congo et au Cameroun, ... ce travail de redécouverte intellectuelle de soi est bien avancé ; et donc que l’élite intellectuelle critique burkinabè le prolonge et l’enrichisse !
Na an lara, an sara !
La patrie ou la mort !


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