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Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara briguera un troisième mandat

10 août 2020, 08:03, par Dibi

On est sans voix pour apprécier ce qui se passe en Côte d’Ivoire.
Rien que le nom du pays en dit long sur son intégration dans le commerce triangulaire puis dans la prédation coloniale et néocoloniale qu’impose ici la domination française ; en lien avec une bourgeoisie oisive et débile de compradores bureaucratiques et de planteurs féodaux indigènes.
Tout le reste suit :
une élite intellectuelle et militaire françafricaine réactionnaire et débilitée de la conscience politique.
des bases militaires étrangères et françaises de barbouzes qui encadrent les institutions locales d’une souveraineté de façade.
Un Etat-Centre néocolonial de première importance dans la sous-région ; lequel est tenu par des alternances d’alliances politiques réactionnaires et systématiquement placées sous la botte de la domination française.
Ce qui ne présage rien de bon pour les peuples d’Assinie-Eburnie, de Kong et plus largement de la sous-région.
C’est de ce point de vue qu’il faut comprendre de quoi Alassane Ouattara est le nom ?.
Je n’ose pas les mots de ce mal dont il est le symbole et l’acteur principal qui prend ses ordres à Paris et envoie des patriotes ivoiriens à la CPI - Une cour de justice coloniale.
En briguant un énième mandat, Ouattara en a le droit s’il ne prenait pas ses ordres à Paris, et s’il incarnait en actes et idées la réelle indépendance de ce pays. Mais malheureusement, lui comme tous les autres, Bédié, Bakayoko, le seigneur de guerre G.Soro, et tous les hommes liges de la Françafique qui barbotent dans la lagune, lui et tous les autres dis-je, sont un malheur pour ce peuple de Côte d’Ivoire ; un peuple généreux d’hospitalité pour tous les frères et sœurs d’Afrique.
Aussi, nous disons et souhaitons au peuple d’Assinie-Eburnie et de Kong, de faire émerger, de faire naître en son sein, des dignes Fils et Filles qui organisés en forces de luttes d’émancipation anticolonialistes et anti-impérialistes devront arracher l’indépendance nationale à la domination-prédation occidentale et renverser cette vermine compradore bureaucratique néocoloniale qui s’engraisse sur le dos du pays.
Nous le souhaitons, en exemple pour tous les peuples d’Afrique où encore au Burkina-Faso, au Sénégal, au Mali, au Togo, au Cameroun, au Gabon, en Centrafrique… , nombres de politiciens, nombre de chefs d’Etat françafricains, prennent leurs ordres à Paris, contre l’avenir émancipé de leur propre jeunesse et de leurs propres peuples.
Nous en sommes là, écrasés sous des bottes criminelles de classes réactionnaires, du fait de nos propres insuffisances, face à des bandes de vendus et de traites qui finissent par nous être politiquement nécessaires et voire indispensables quand on voit toutes les coteries réactionnaires de féodaux, de corrompus qui appellent avec force au retour, en toute impunité, de Blaise Compaoré aux affaires chez nous au motif du dialogue national.
A vomir ! Et telles sont là nos insuffisances qui sont :
-  Nos renoncements à l’arc et à la machette des luttes qui aiguisent la conscience critique et intellectuelle révolutionnaire.
-  Nos adhésions analphabètes et nos suivis moutonniers, égoïstes ou ethnicistes de politiciens-entrepreneurs, libéraux ou féodaux véreux et uniquement intéressés par leur propre affairisme.
-  Nos méconnaissances de l’histoire et des enjeux de politiques nationales et internationales.
-  Bref, toutes choses qui nous désarment et nous livrent en tant que simple bétail électoral à une maffia d’entrepreneurs politiques d’orientation néocoloniale. Une maffia très habile à décapiter ou à dévoyer tout processus de luttes populaires et révolutionnaires.
De ce point de vue, nous avons besoin d’un sursaut, d’un élan d’affranchissement général de masse et de classes prolétaires qui arrache et affirme l’indépendance véritable de nos peuples ; et leur donne le vrai pouvoir populaire et démocratique. Une conquête qui rend irréversiblement caduque ce débat, ces déchirements violents autour de la question relative à la limitation du nombre de mandat présidentiel.
Na an lara, an sara !
la patrie ou la mort !


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