Burkina : « Nous n’avons pas de problème de société, nous avons des problèmes d’individus », décèle l’ambassadeur Mousbila Sankara

Merci cher papa pour tes éclairages. Nous, élite politico-intellectuelle de ce pays, sommes la véritable plaie pour nos populations dans les campagnes, par notre arrogance, voyoucratie, notre course effrénée épileptique à l’enrichissement. Ce qui me tue, c’est que nous sommes la génération la plus inculte intellectuellement, aucun effort de culture perso. Papa, vous avez totalement raison, quand vous dites que nous gouvernons selon un système complètement antagoniste à nos réalités intrinsèques. Nous jouons un jeu sans connaitre les règles du jeu. Notre administration est foncièrement et entièrement restée sur le modèle colonial avec une vision d’orienter, de tourner l’administration au service de la France. Nos ainés ont failli, après les indépendances de ne pas corriger définitivement cela ou de ne pas construire une administration de rupture totale. En cela, nos pays devraient s’inspirer du cas VIETNAMIEN. Tant qu’on ne va pas revenir à NOUS MEMES, à NOS REALITES dans tout ce que nous faisons, administration, société nous ne ferons que patauger dans la boue, dans la merde. Quand je vois qu’on a besoin de 100 milliards pour choisir celui qui va être notre président et ceux qui vont être nos représentants, j’ai tout de suite compris que ça ne va pas, et pire, que cette somme, on va nous la donner, ça m’a achevé !!! A quelle profondeur dans le gouffre de la déchéance, allons-nous atteindre pour nous ressaisir ? Il est impératif que nous revenions à nous mêmes, socialement, culturellement, cultuellement, ... sinon, nous disparaîtrons.
"La seule façon de vivre libre et de vivre digne, c’est accepter de vivre AFRICAIN."