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Barsalogho-Pensa : Le maire de Pensa assassiné par des individus armés non identifiés

8 juillet 2020, 11:08, par caca

Sacre Nabiiga
Je vois que tu persiste dans l’art de confondre tout sujet à ta propre névrose pour partager la haine contre des individus. Caca est un simple forumiste humaniste qui se laisse parfois exprimer l’émotion face cette épreuve inédite que notre pays vit depuis alors. J’exprime parfois dans le forum en l’homme libre dont mon pseudo caca et j’aime les contradictions de tout bord, mais à condition de dominer sa nervosité. J’aime beaucoup la familiarité des frères sus-cités qui sont devenus l’objet de toutes expressions démocratiques dans notre pays. Votre frustration exprime vos attendent déçus par ses frères que vous aimez tendre. Nabiiga, je veux te répondre en me servant la psychanalyse sur la dépression dont tu souffre à propos des frères. Je ne suis pas un caca simple qui s’exprime, mais analytique psychique. Nabiiga, dès ses premiers textes, Freud repère une dépression, des affects dépressifs, tant caractérisés par le chagrin que l’abaissement de la conscience de soi, la perte de la capacité d’amour. Dans Deuil et mélancolie, Freud compare le processus de travail psychique douloureux faisant suite à la perte d’un proche, à la mélancolie. Le schéma est celui du désinvestissement d’un objet pulsionnel qui soutenait le moi, auquel ce dernier s’était identifié. La personne se croyait un moi, et ce moi était inspiré de l’extérieur. Une fois cet extérieur perdu, c’est l’unité de la personne qui déchoit — déchéance face à la qualité de l’image moïque, et déchéance face aux fonctions du moi.
La mélancolie diffère du deuil en ce qu’il y a auto-reproche, culpabilité violente. La dépression reprend ce modèle : elle est une petite mélancolie. Le désir existe encore, le moi survit, mais il y a pensée douloureuse, désinvestissement de la relation ; les symptômes de la mélancolie y sont simplement réduits. Cette qualification de la dépression comme petite mélancolie reprend d’ailleurs le modèle psychiatrique. Nabiiga, comme Freud repère la dépression chez Léonard de Vinci, de même caca repère une dépression mélancolie chez toi. La dépression survient dans l’enfance au sujet de la curiosité sexuelle, de l’origine : l’enfant se demande d’où il vient et effectue quelques investigations. Mais rapidement il se trouve en danger : s’il découvrait provenir de son père — son grand rival — il en découvrirait un élément bien pénible. Lorsqu’il pressent que cette réponse, qu’il attendait tant, serait si difficile, l’enfant ne peut que faire face à la dépression. Je note que chez Freud, l’expression sexuelle est plutôt une recherche de plaisir et jouissance sans aucune génitalité. Il montre par là que la non satisfaction est un souffrance névrotique dont beaucoup de sujets souffrent. A chaque fois que j’ai l’occasion de te lire, je remarque que les frères Compaoré deviennent votre bouc émissaire de compenser ce désir non satisfait dans la gestion de la cause politique de notre pays. Tout sujet rappelle vos attentes déçus et dont la manifestation une certaine frustration. Nabiiga, pour me faire comprendre, voici une définition de la frustration : État d’insatisfaction provoqué par le sentiment de n’avoir pu réaliser un désir. La frustration place l’individu dans l’attente de la réalisation de quelque chose qui ne se fera pas. Elle est toujours provoquée par quelqu’un ou par quelque chose. La frustration, comme conflit intérieur, peut entraîner un manque de confiance en soi. Elle réveille des émotions telles que l’impatience, la colère ou la tristesse. Plus grave, elle peut mener à la dépression. Devenue une obsession, elle ne permet plus à l’individu de mener une réflexion claire. Mais pour le psychanalyste Freud, la frustration trouverait toute son utilité à l’épanouissement de l’individu. Elle serait à l’origine des plaisirs, et susciterait ainsi le désir. Mais pour Jung, la frustration est un état mental d’insatisfaction caractérisé par un déséquilibre entre un désir ou une attente, et sa réalisation du fait qu’il n’est pas (encore) réalisé. Nabiiga permet moi de conclure par les sources de la frustration. Cela dit, les sources de frustration peuvent être internes ou externes.
Les sources internes proviennent de déficiences personnelles : insatisfaction, manque de confiance, peur, etc.
Les causes externes sont générées par une interférence ou un conflit avec une autre personne, qui empêche d’atteindre le but désiré : jalousie, rancune, orgueil, etc.
Enfin, la frustration génère une souffrance chez la personne frustrée, qui peut alors s’enfuir dans l’obsession, l’addiction, la dépression, ou d’autres comportements inadaptés.
Nabiiga, je voulais que tu comprends que chez caca, il s’exprime en pleine liberté de conscience que lui donne les lois burkinabé dans la matière. Sans rancune et Bon mercredi


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