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Burkina : « S’il y a un régime qui a eu maille à partir avec les syndicats, c’est bel et bien celui de Thomas Sankara », établit Clément Sawadogo, vice-président du MPP

31 mai 2020, 15:49, par Ka

Bel interview, impartiale et simplement citoyenne. Je retiens cette phrase qui m’interpelle : ’’’’C’était en quelque sorte le même groupe de départ qui a continué mais diminué d’une partie des acteurs. Du CDP au MPP, c’est encore une partie du même groupe. Donc, si on veut voir, c’est la même génération qui a tenu le pays sur près de 40 ans.’’’’

A BOBO, à la fin d’un meeting du MPP a la conquête du pouvoir en 2015, Salif Diallo avait promis aux Bobolais que si son parti arrivait au pouvoir, il allait goudronner les rues de la ville, et je lui ai posé la question, ’’’ est-ce en cinq ans vos promesses peuvent être pas réalisées ?’’’ Il m’a répondu qui t’a dit que j’ai dit que le MPP le fera en cinq ans ? Nous luttons pour deux mandats comme l’article 37 nous l’autorise, durant ces deux mandats nous préparerions des jeunes pour la relève, et qui continueront nos objectifs. Sachant que je suis un farouche partisan de l’alternance politique du Burkina avec sa jeunesse, il tournant sa tête vers un jeune qui était un de ses poulains, voilà l’avenir de la politique du Burkina ! D’ailleurs qui a été nommé comme ministre après la victoire du MPP.

Je souscris entièrement ce qui a été dit par Clément Sawadogo et écrit par le jeune journaliste Oumar L. Ouédraogo a la trempe de notre valeureux journaliste qui était Norbert Zongo. Je vois aussi que l’internaute Jean me rejoint. Ce n’est pas trop tard, mais il a fallu cette sortie enrichissante de Clément Sawadogo pour que les internautes qui ne réfléchissent pas avant de vomir des salades pourris, trouvent le chemin de la vérité.

Être un régime qui répond aux aspirations des Burkinabé mûri par les crimes gratuits, la corruption à ciel ouvert, les tripatouillages des articles de lois pour s’éterniser au pouvoir, n’est pas si facile que cela. Et si souvent je plaide pour ce régime mouta mouta, et que certains internautes sans cervelle me traitent du MPP, c’est que malgré tout, les promesses de Salif Diallo de préparer la jeunesse pour la relève est une réalité et confirmer aujourd’hui par le vice-président du MPP. Surtout que la promesse de Roch Kaboré de faire juger tous les dossiers des crimes crapuleux se réalise. Que mes amis internautes qui ne réfléchissent pas avant de dénigrer, sachent qu’un pays comme le nôtre profondément corrompu depuis plus de 60 ans, n’est pas transformable en un modèle de DEMOCRATIE et de JUSTICE en quelques années ; et n’importe quel parti qui arrive au pouvoir dans le pays des hommes intègres le sait : Sauf une révolution comme celle de Thomas Sankara le peut.

Je sais aussi que de passer la main à une autre génération ne suffira pas, car chacun tentera d’assurer ses arrières sous les nouvelles mains. Et Clément Sawadogo a raison de dire ‘’’’’que Cette transition générationnelle va-t-elle être facile à opérer ? Je pense qu’il faut tout simplement que nous mettions dans nos objectifs politiques et stratégiques la préparation de cette jeune génération .Plus loin Mr. Clément Sawadogo dit : ’’’Donc, l’un des plus grands défis qui se posent à notre génération, c’est de réussir cette transition avec la jeunesse, lui passer un pays qui est viable, un pays où on aura toujours l’ambition de bien et de mieux faire.’’’ Ce que je peux dire à Mr. C. Sawadogo, ’’’ que chacun respecte la constitution pour permettre à la génération future de s’assumer. Il n’y a aucun péril en la demeure, sauf le respect du jeu démocratique et de la parole donnée, car il y a une abondance competance dans notre pays, surtout parmi des jeunes cadres dans les partis politiques.’’’

Mr. Sawadogo conclu en disant ’’’Je fais partie de ceux qui sont prêts, au moment venu, à dire : prenez votre place ; et ce moment n’est plus loin.’’’ Bravo monsieur le vice-président du MPP : L’alternance politique n’est pas une fin en soi et encore moins un projet de société ou un programme de gouvernement (pas plus que l’"émergence", d’ailleurs qui n’arrive pas). Parmi les "valeurs qui fondent tout État démocratique", la première est des élections ouvertes, transparentes, sincères et honnêtes. Ce n’est pas de se maintenir au pouvoir à vie par des bricolages constitutionnels et des scrutins biaisés ou de fausser le résultat des scrutins qui en découlent). L’Afrique est à feu et à sang à cause de ces motifs.

Internaute Warzat : Oui je confirme, toutes les ministères dont tu cites, j’ai connu quelques-uns qui les tiennent, et qui étaient des étudiants en 1984 a Paris, surtout étaient des militants chevronnés du C.D.R à la maison des étudiants Burkinabé de la capitale Française. Ces chevronnés du CDR qui ne pouvaient pas souper avec beaucoup de de leurs camarades l’UGEV-PCRV, et qu’ils traitaient des bourgeois radicalisés, nous les ainés qui voulions à l’époque les inculqué l’idéologie de notre révolution démocratique et populaire, on essayait de les calmer : Et si certains me lisent sur ce forum de Lefaso.net, a ne citer si j’ai une bonne mémoire, Tamani, Damoué, Tiraogo, zida, sans oublié son honorable P. Ouédraogo l’homme du CDR, peuvent confirmer ce que j’avance. Warzat, ce sont ces membres du CDR autrefois, et qui n’oublient pas l’idéal qu’avait le visionnaire Thomas Sankara, les ministères que tu cites sont tenus par ces derniers. Et ces personnes qui ont collé sur leur front l’idéal de Thomas Sankara, savent que gouverner un état, c’est pour servir le peuple et non pas dans l’espoir de piller les ressources du pays d’une manière encore plus avide que ceux qu’on combat.

Conclusion : Monsieur Clément Sawadogo voulant nous rappeler de la révolution démocratique et populaire du visionnaire et idéologue Thomas, sache qu’aujourd’hui plus qu’hier, le mythe Sankara est plus vivant que jamais. Il a défié le temps à tel point que l’enfant de tout le continent d’Afrique paraît aujourd’hui comme le chemin, pour beaucoup de Burkinabè et de jeunes Africains. Mais force est de constater que même si ses idées sont toujours célébrées, l’homme n’a apparemment pas encore eu d’héritier politique à sa taille, capable de chausser ses bottes et se hisser à la hauteur des espoirs qu’il avait suscités.


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