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Chine-Burkina Faso : « Donner du poisson et apprendre à pécher », la vision stratégique selon l’ambassadeur LI Jian

28 mai 2020, 13:17, par Ka

’’A’’ mes lectrices et lecteurs qui n’aiment pas lire en Anglais, voilà ce que j’ai dit à notre ami internaute Leiw.

Leiw : Vous dites : ‘’’Nous voulons créer des choses pour nous-mêmes. Nous avons besoin de partenaires qui peuvent nous aider à améliorer nos moyens de production. Nous avons besoin de partenaires avec lesquels nous pouvons travailler et établir une relation gagnant-gagnant. Nous n’avons pas besoin d’une relation qui nous dicte ce que nous devons faire.
Et moi je vous dis que L’Afrique n’avait pas besoin de ce type de partenariat a la nouvelle colonisation qui ne dit pas son nom pour réussir. Le continent Africain est potentiellement riche en nature avec des cadres dont les têtes sont pleines de matières grises. Malheureusement nos cadres manquent d’innovation pour faire décoller le continent et le mettre en orbite parmi les supers puissants mondiale.

Quand a la Chine que je connais bien qui a juré dans les années 1972 de se réveiller et faire trembler le monde, elle n’avait pas eu besoin d’aucun partenaire, mais simplement des innovations a la pelle et à la sueur de son peuple. J’ai eu l’occasion de faire un séjour a Taïwan au moment de notre révolution, et en tant qu’un technicien et conseiller technique au développement, j’ai juré que si les autres réussissent avec peu de chose pourquoi pas nous ? J’ai participé avec les première machines à commande numérique pour les rectification des pièces mécaniques a ne citer qu’au sein des ateliers de notre armée et autres. J’ai mis tout de moi pour les centres de formations dans notre pays. Car, je me suis dit, si l’homme est passé de la cueillette et de la pèche pour aboutir à une vie sociale dominé par la technologie comme l’on comprit le peuple Taïwanais très rapidement, c’est uniquement par le travail sans lequel le progrès n’est possible pour l’humanité.

Rares sont les techniciens comme moi au Burkina ont compris que le développement d’un pays passe par la formation. En chine toutes les deux minutes un chinois sort former par quelque chose. Et je n’ai pas honte de le dire que si l’Afrique est le continent qui tende plus sa main que d’être un continent d’innovation, c’est que notre société est encombrée de parasites, des paresseux qui vivent que de la corruption et sans rien faire.

La meilleure façon de distribuer les richesses, c’est de permettre aux populations de cogérer leurs terres avec ceux qui ont la capacité de les mettre en valeur. Pourtant, Dieu dans sa bonté infinie a doté l’Afrique de toutes les richesses, un sous-sol scandaleusement riche, un sol vaste et fertile et bien arrosé, un climat superbe d’été permanent, un soleil généreux, et enfin un peuple jeune et travailleur. Le seul problème, ce sont des hommes politiques, cupides et d’une pauvreté et misère d’esprit à nul autre comparable. Voici où se trouve le vrai problème de l’Afrique. Depuis des siècles, toutes découvertes et changement global sont en faveur de l’Afrique. Mais le mal qui nous ronge avec nos hommes politiques, empêchent l’Afrique de tirer les meilleurs opportunités de ces changements. Lorsqu’on parlait de biocarburants, l’Afrique était la mieux placée. De même en matière d’énergie solaire, l’Afrique est encore mieux placée. Avec la ruée vers les terres, l’Afrique présente encore les meilleurs atouts. Si nous avions des Gouvernants soucieux du devenir de leurs peuples, il y a ici matière à développement avec les terres. Les Chinois viendront uniquement au Burkina pour quémander un bout de terre à cultiver le riz. Ainsi, au lieu de faire des baux emphytéotiques de misère, juste pour quelques commissions versées à titre de corruption à nos dirigeants, on aurait pu imposer de formules obligatoires de joint-venture avec les firmes étrangères à la recherche de terres.

Et ma question mon ami Leiw, ‘’’’l’Afrique peut-elle sauter des étapes pour accélérer son développement et s’imposer comme le royaume de l’innovation ? Cette question est vieille que la création du vieux continent appelé (l’Afrique.)

Vous dites : Nous, Africains, nous nous méfions de tout le monde parce que nous avons traversé l’enfer avec nos partenaires classiques. Par conséquent, nous nous méfions de VOUS (Chine), car nous savons que votre gouvernement se rapproche trop de nos partenaires classiques qui pensent que nous sommes toujours leurs enfants. Mon cher ami Leiw, les Chinois le savent avant nous-même.

Vous dites encore a son excellence monsieur l’ambassadeur de Chine au Burkina : ‘’’’Veuillez dire à tous les Chinois que nous, les Africains, ne sont pas les ennemis des chinois. S’il vous plaît, dites aux Chinois d’arrêter de prendre les hameçons que leurs partenaires classiques leur lancent en utilisant l’Africain comme appât.’’’ Mon cher ami, ce sont nous les Africains, surtout nos dirigeants qui sont des idiots, et se conduisent en bon poisson pour les Chinois.

Conclusion mon cher ami, Tirons donc d’abord des leçons de ce qui se passe chez nous et qui nous concerne directement plutôt que de vouloir cultiver l’analogie et l’amalgame sans raison d’autres pays. Soyons objectifs, conscients et responsables.


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