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Royaume de Ouagadougou : Des frictions entre le Gounghin Naaba et le Laarlé au sujet d’un livre à paraitre

13 avril 2020, 09:30, par Ka

Merci Sayouba Traoré pour cet éclaircissement qui reste très logique. Si le gardien des tombes veut écrire quoi que ça soit, ça sera sa propre vie et non celui du royaume Mossi : Car écrire l’histoire du royaume mossi revient à celui qui a le droit ’’’’le Moogho Naaba lui-même.’’’’’ Se lever un matin avec le pouvoir d’argent et dire qu’on n’a le droit de tout faire demande de la prudence, surtout quand il s’agit de l’histoire d’une ethnie mythique comme celle des mossis puissants dont la jalousie sucrée panaché de méchanceté salée est le centre de leur péché mignon : Et ce n’est pas notre musicien traditionnel ’’Zoug-Nazagueemda’’ qui connait le royaume des mossis et ses interdits qui me dira le contraire.

Et comme je le dis très souvent dans ce forum en connaissance de cause, ’’’’le libéralisme conduit inexorablement à la dérive morale : L’homme ne peut pas être libre de faire tout ce qu’il veut, sinon, ça devient de l’anarchie totale. Et nous devons faire attention au libéralisme des pseudos intellectuels avec des miettes en poche qui veulent brader nos traditions et ses interdits.’’’’ Un peuple sans culture est un peuple sans âme : Et nos vrais sages comme le Moogho Naaba représentent notre culture. Car, au Burkina nos sociétés traditionnelles ne sont pas encore mortes, elles vivent, dictent nos réflexions et comportements, et elles sont un réservoir de sagesse encore utilisable pour redresser la barre de nos errements et de la mauvaise imitation du modèle occidental, n’est-ce pas mon jeune frère écrivain et journaliste Sayouba Traoré ?

Je ne voulais pas contribuer avec quoi que ça soit à cette analyse, car le Gounghin Naaba était très claire avec le gardien des tombes, et c’est l’avenir qui nous dira qu’il a raison.

Camarade Sayouba Traoré, entre toi et moi, nous savons que n’importe qui peut se lever le matin et écrire l’histoire du royaume mossi, ’’comme tu peux le retracer de Ouagadougou a Ouayouguiya, et moi je peux le tracer de Ouagadougou au Sud du pays :’’ Mais selon les interdits de nos coutumes, nous laissons ces écrits a qui de droit. On peut aussi se passer de ces interdits, mais on ne peut pas se passer de ses conséquences.

Connaissant l’histoire et l’itinéraire de Naaba Béga et Bébila, deux fils du Moogho Naaba Koutou qui ont conquis le boulkiemdé a la demande des chefs de Laye et de Nandiala, je pouvais se lever un matin et écrire l’histoire du royaume mossi, car mon ancêtre faisait partie, mais notre culture avec son âme m’interdisent, car il revient au Moogho Naaba ou s’il autorise celui qui est désigné comme le roi du boulkiemdé d’écrire ce que je sais. Je connais des petits Chefs de quartier avec des moyens dans le boulkiemdé qui pouvaient se lever un matin et faire ce qu’ils veulent, mais ils s’abstiennent avec un profil bas, car ce rôle revient à la ligné de Naaba Béga et Bébila les enfant du Moogho Naaba Koutou, et sauf erreur de ma part, c’est toujours le feu chef coutumier de Lallé, Barthelemy Kaboré qui couvre tout le Boulkiemdé, car après sa mort je n’ai pas entendu qu’il y a un remplaçant. Et si un petit chef coutumier d’un quartier comme l’adjoint du Moogho Naaba, se lève avec ses miettes pour enfreindre les interdits, et écrire l’histoire de ce royaume sans passé par le Moogho Naaba et le vrai chef coutumier du Boulkiemdé, il aura des conséquences salées. Et comme je l’ai dit, Zoug-Nazagueemda ne me dira pas le contraire. Heureux de te lire mon jeune camarade Sayouba Traoré. Continu de nous contribuer avec tes analyses pertinentes.


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